THE MASTER'S GAME ✩ [édité chez Hachette]

Chapitre 2.4 : Baiser Alcoolisé

Partie 4 : Baiser Alcoolisé

Je rejoins en vitesse Peter et Julia, m'excusant du regard à ma meilleure amie de les déranger en plein rapprochement. J'essaie de m'immiscer dans leurs conservations sans grande réussite. Je n'attends qu'une seule chose, c'est que Liam débarque. Cette situation me fait vibrer, j'aime le jeu qui se crée entre lui et moi.

La minute suivante, il arrive enfin, un verre de téquila sunrise à la main. J'en profite pour l'observer de la tête aux pieds. Comme à son habitude, il est parfaitement habillé. Je soupçonne que d'avoir habité à Londres a influencé son style vestimentaire. C'est un mélange entre le grunge et le chic. Sa veste en jean délavé recouvre un tee-shirt noir à l'effigie des Beatles – un vrai Anglais, celui-là. Ses baskets noires bien plus propres que les miennes se fraient un chemin jusqu'au canapé.

Il s'installe à mes côtés en observant les deux amoureux en face de nous. Il leur fait un signe de tête pour les saluer puis tente à son tour de s'incruster dans leur discussion. Je ricane en voyant qu'il a autant de difficultés que moi. Je m'adosse contre le canapé pour laisser mon regard dévaler les courbes de son visage. Son nez droit, ses lèvres pulpeuses, ses sourcils noirs, il est charmant avec ses mèches de cheveux qui s'écrasent contre le brun de ses yeux.

Il finit par tourner la tête vers moi, puis me lance un regard noir. J'explose de rire devant son expression pseudo-énervée.

— Et ça te fait rire, en plus ? grogne-t-il, énervé d'être incapable de s'intégrer dans la conversation de mes amis.

Je hausse les épaules en souriant.

— Possible.

Un rictus amusé déforme ses lèvres rosées.

— Je m'excuse de t'avoir ignorée la première fois qu'on s'est vus, chuchote-t-il.

Mes yeux s'arrondissent, je ne m'attendais pas à ça. Je reste bouche bée, et il en profite pour ajouter :

— J'avais la tête dans les nuages, j'ai pas fait attention, insiste-t-il.

Je finis par me rapprocher de lui.

— Merci, j'apprécie tes excuses.

Il me fait un signe de tête puis avale quelques gorgées de son cocktail. J'ai le cœur beaucoup plus léger et l'esprit embué. Nous discutons en riant pendant un temps indéterminé. Aucun avertissement ne pourra m'empêcher d'apprécier les effets de l'alcool. Je peux enfin me débarrasser de ce reste de timidité et profiter pleinement des autres.

— On va danser, s'exclame Peter en se levant.

Il tend la main à Julia pour l'inviter. Un vrai gentleman – je comprends qu'elle soit sous son charme. Je l'aurais été aussi si je n'avais pas passé l'année dernière obnubilée par Aiden.