Chapitre 8

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Huit heures. Voilà le temps qui s'est écoulé depuis que j'ai replongé dans l'obscurité éternelle. Après être rentrée chacun chez soit, je suis allée me coucher sans faire attention à Vlad qui a essayé de me retenir. Je suis maintenant levée depuis deux heures, mais je n'ai pas bougé de ma chambre perdu dans mes pensées, à essayer de me souvenir des couleurs, des paysages, des visages que j'avais eu la chance de voir une dernière fois. Mais lorsque je décide enfin de me lever, c'est pour laisser place à une nouvelle personne. Une personne qui ne se laisse plus atteindre par ses émotions et les personnes qui l'entourent.

Je suis descendu rejoindre Vlad dans le salon, je me suis installée sur le canapé sans un mot. Je sens le regard de l'homme qui m'a élevé m'étudier, mais il ne dit rien non plus, il comprend ma réaction pour l'avoir déjà vécu. Nous sommes pareils, c'est pour ça que nous nous entendons si bien. Après un moment de silence, il m'apprend que l'alpha d'Europe est parti dans la meute qui se trouve à une centaine de kilomètres d'ici, accompagné de Carle et ses enfants. Je me contente simplement acquiescer ne voulant plus entendre parler de la dernière personne en date à m'avoir abandonné. Puis il me demande d'aller me préparer parce que nous sommes convié cher Mozart.

Une fois la robe qu'il a choisie pour moi enfilée, coiffée, je le rejoins en bas pour enfiler les chaussures qu'il m'a préparé et comme à son habitude, il a choisi les plus hautes qu'il a pu trouver. J'enfile mes lunettes de soleil, puis le bras autour du siens, nous rejoignons la voiture de Vlad. Ce dernier m'ouvre la portière côté passager et m'aide à m'installer sur le siège en cuir froid avant de rejoindre sa place derrière le volant à une vitesse surnaturelles.

Mais alors que nous étions plus qu'a une cinquantaine de kilomètres de la demeure de Mozart, la sonnerie du téléphone de Vlad retenti dans l'habitacle. Deux sonneries plus tard Vlad décroche et met le haut-parleur pour que je puisse entendre, aussitôt la voix de Carle ampli l'habitacle, mais nous ne comprenons pas ce qu'il se passe puisqu'il parle trop vite.

- Carle, je le coupe. Plus doucement.

- Nous sommes chez la meute d'Alex Andeo, mais nous ne pouvons pas repartir, la meute est encerclée par des rebelles vampires, sorciers et loups mélangés. Ils sont trop nombreux, c'est le moment d'intervenir gardienne.

Puis il raccroche ne nous laissant d'autre choix que d'intervenir, Vlad fait aussitôt demi-tour et d'après le bruit que fait le moteur, il accélère bien au-dessus des limitations de vitesse. Un quart d'heure plus tard, il s'engage sur un chemin de terre rempli de nid de poule, puis stop complètement la voiture. Il en sort, puis fait le tour pour m'aider à en sortir à mon tour. Une fois à l'air frais, toutes les odeurs autour de moi me frappent de plein de fouets, tout comme le silence qui accueille notre arrivée. Deux odeurs en particuliers attirent mon attention. Et un sourire plein d'amertume apparaît sur mon visage. Le destin s'acharne après moi. Je comprends mieux le silence autour de nous et la crispation de Vlad.

Je repère tout de suite l'odeur de Kylan, mais je l'ignore. Je me laisse guidé par Vlad complètement aveuglé par les échasses que j'ai aux pieds. Ce dernier se rapproche d'Alexia et s'arrête devant elle, j'en profite pour enlever mes chaussures et les lui donner avant de me diriger vers l'homme qui semble diriger les groupes de rebelles d'après la puissance de son aura, accompagnée de Vald.

- Excusez-nous pour le retard, déclare Vlad. Nous avions rendez-vous.

- Tu as emmené ton garde-mangé Vlad, intervient une voix d'homme chargé de puissance. Moi qui croyais que tu allais enfin nous présente ce fameux soldat qui a réussis à charmé notre roi.

Je ne dis rien lorsqu'il me traître de garde-mangé même si l'envie ne me manque pas et laisse mon ami gérer.

- De qui parles-tu Esteban ? L'interroge Vlad.

La dernière gardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant