Chapitre 10

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Le lendemain, après avoir salué Mozart, Jules et Kayla, nous prenons toute la route de retour pour chez nous. Une fois de retour à la demeure Vlad a décidé de me faire faire une séance intensive d'entraînement. Puis le soir nous passons une soirée tranquille rien que tout les deux comme cela n'est pas arriver de puis longtemps.

Ce matin, j'ai fait ma première grasse mâtinée depuis au moins un an, pour une fois, je ne suis pas réveillé par Vlad pour nos séances d'entraînement journalier, ou par quelqu'un d'autre pour tel ou tel problème. Mais lorsque que j'ai enfin réussi à quitter mon lit, Vlad m'a fait courir partout pour qu'on ne soit pas en retard chez Mozart. Après m'être vêtu d'une robe de satin verte d'après ses dires ainsi que des chaussures aussi confortables que les précédentes et toujours aussi vertigineuse et prends mes lunettes de soleil, il m'a guidé jusqu'à la voiture de la veille au siège en cuir super confortable puisa fait ronronné le moteur avant de s'engager sur la route.

Mais plus nous roulons, plus j'ai l'impression que les éléments s'agitent en moi, comme si nous approchons de quelques choses. J'essaie d'écouter ce qu'il se passe hors de la voiture, mais rien ne parvient à mes oreilles, et ce fut le cas pendant encore vingt minutes. Puis de nombreux sons me parviennent, ainsi que de nombreuses odeurs, celle qui le percuta tout de suite est celle du sang.

- Vlad, je l'interpelle.

Il comprend tout de suite ce que je veux et me répond.

- Nous sommes devant un Lycée, il y a de nombreux journalistes, des voitures de police, il y a sûrement eu un mort et d'après les voitures qu'il y a, je dirai qu'il y a aussi la section militaire chargé du surnaturel, soit la victime fait parti des surnaturels, soit c'est le meurtrier, ou ce sont les deux.

- Arrête-toi, nous allons y faire un tour, je lui dis. D'après ce que j'entends ce n'est pas le premier meurtre, il est temps pour nous de sortir au grand jour.

- Je te préviens juste que c'est le Lycée de Kayla et Jules.

J'acquisse pendant qu'il se gare, il sort de la voiture pour m'aider à sortir, chose pas évidente avec les chaussures que j'ai au pied, puis passe mon bras autour du sien et me guide jusqu'à la scène de crime. Je sens plusieurs regards se tourner vers nous lorsque nous passons, puis quelque sifflement qui n'a pas lieu d'être dans une telle situation. Je les ignore et continue d'avancer.

J'entends des pas se diriger vers nous, puis des voix nous interpeller pour que nous nous arrêtions et ne franchissions pas la limite qu'ils ont installer mais nous n'écoutons pas, au lieux de ça, Vlad et moi laissons nos auras parler à notre place. Mais alors que l'on se rapproche, je reconnais l'odeur de Kylan, ce qui dit aussi que ma très chère famille est là aussi, normale, c'est leur territoire.

Vlad soulève la fameuse limite pour me laisser passer, une fois de l'autre côté, je me déchausse et donne mes chaussures à Kayla en lui soufflant « cadeau, elles me font trop mal au pied » puis me dirige vers le corps sens difficulté maintenant que j'ai retrouvé mon contact avec la terre.

La victime est un loup-garou, un jeune homme, pas encore adulte, il devait être scolarisé ici et faire parti de la meute d'Alex Andeo. Je pose, mais main dans la terre autour de lui et convoque les éléments autour de moi pour reconstituer les faits.

Cause de sa mort ? On lui a arraché le cœur.

Qui ? Beaucoup de personne, ils étaient nombreux, plusieurs espèces confondues, vampires, loup-garous, sorciers. Le vent m'emporte leur odeur, j'en reconnais plusieurs pour les avoirs croisé pas plus tard qu'avant-hier.

Le pauvre, il n'avait aucune chose. J'écoute attentivement ce que me dit le vent et un détail attire mon attention, je pose mes mains sur le corps et tâte l'endroit indiqué par ce dernier, mais ne trouve rien. Je me lève alors et me tourne vers les personnes chargé l'enquête.

- Où est le papier que vous avez trouvé sur lui ?

Il y a un moment d'hésitation parmi eux, mais quelqu'un fini par s'approcher de moi et me tendre quelque chose, malheureusement, je ne peux le prendre, car je ne sais pas où il se situe, je tends donc là, mais vers lui tout en ôtant mes lunettes pour le regarder sans le voir.

- Auriez-vous la gentillesse de le donner, s'il vous plaît ?

D'abord, il ne bouge pas, puis il finit par s'avancer et prendre ma main et y déposer quelque chose, sa main s'attarde un instant de trop et un grognement se fait entendre sur ma droite. Je sais à qui il appartient, la colère monte en moi quand je me rends compte qu'il ose être possessif envers moi alors qu'il m'a renié, mais je ne bronche pas. Je souris à l'homme pour le remercier et me dirige vers Vlad qui est sur le côté où il y a le moins de monde, pour lui faire part de mes découvertes tout en étudiant le bout de papier entre mes mains, l'odeur qui s'en échappe me frappe. Arrivé vers Vlad, me demande si j'ai trouvé quelque chose.

- Sens, je lui réponds simplement.(il s'exécute et crache un juron lorsqu'il reconnaît l'odeur.) Peux-tu me lire le mot ?

- Nous sommes nombreux, nous ne voulons plus être à égalité avec les humains. Nos chefs sont devenus faibles, nous en avons de nouveaux. Une guerre se prépare et nous voulons attirer votre attention, mais surtout la tienne gardienne. Ils nous ont caché ton existence, ils nous ont trahis, soit tu te joins à nous, soit tu meurs en essayant de sauver ces êtres qui sont irrécupérables.

Je n'ai pas le temps de réfléchir à ces paroles qui me sont clairement adresse que je sens des pas s'approcher de nous et l'homme qui m'a donné le papier plutôt est parmi eux. C'est alors que je sens leur odeur à proximité.

- Ils sont encore là, je dis.

Vlad se tend, mais n'a pas le temps de réagir que déjà quelque chose fend l'air à toute vitesse dans notre direction. J'ai juste le temps de convoquer le vent pour le ralentir puis de l'attraper à pleine main avant que ce dernier s'enfonce dans ma poitrine. Je trouve rapidement la position du lanceur et le lui renvoie avec l'aide du vent pour ne pas louper ma cible puisque je n'ai aucune visibilité. D'après ce que j'entends l'objet atteint sa cible avec succès. Des applaudissements retentissent du côté des nouveaux venus, puis la voix puissante d'Esteban retentit.

- Même aveugle, tu ne loupes pas ta cible, digne de la mort. Je crus comprendre que tu avais bien reçu mon message, maintenant, j'aimerais savoir quelle est ta décision ?

- Ton aura est aussi noire que la magie du sorcier qui t'accompagne, les éléments s'agitent en ta présence, il ne t'aime pas. Tes intentions sont purement égoïstes. Ma décision est prise, ces humains irrécupérables comme tu le dis sont le point d'ancrage de notre existence, ils sont plus nombreux que nous, mais nous dépendons tous les uns des autres. Il suffit qu'une des espèces disparaisse pour qu'un déséquilibre s'installe.

- Dans ce cas meurent gardienne, en essayant de sauver ce monde qui s'autodétruit.

Une fois ces mots prononcés, le silence, ce fait et je me rends compte de quelque chose qui m'avait alors échapper. Des chuchotements presque inaudibles se font entendre derrière le groupe d'Esteban, c'est alors que la réalité me fait face.

- Sorcier, je crie à Vlad avant de m'élancer vers celui-ci, mon ami sur les talons.

Les hommes d'Esteban essaient de nous barrer le chemin, mais je n'ai aucun mal à les écarter grâce à ma maîtrise du vent, mais alors que nous l'avons presque atteint ce dernier prononce les derniers mots de son sort, puis de la magie noire comme je n'en ai jamais ressenti sort de ses mains, digne des plus grands sorciers noires. Le feu provoqué par sa magie atteint le Lycée dans une explosion qui a pour effet de nous projeter au sol, sonné.

La dernière gardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant