Chapitre 30

11.2K 765 43
                                    

Une fois sûre qu'ils ne se relèveront pas, je me précipite vers ma mère adoptive, où sont déjà Jayce et les membres de sa meute. Je les sens s'écarter pour me laisser passer, je pose ma main sur l'épaule de Jayce pour lui signaler ma présence, puis me laisse tomber à genoux à ses côtés. Je sens toute la meute nous entourer, puis poser leur main sur nos épaules, je sens Jayce me prendre la main et la serrer dans la sienne, puis poser nos mains jointe sur le corps sans vie de notre mère. Nos voix commencent à chanter ensemble en l'honneur de cette femme que nous aimions. Rapidement es voix des membres de la meute se joignent à nous, je sens mes larmes couvrir mon visage pour la première fois depuis longtemps, je laisse mes sentiments m'échapper.

Mon cœur se serre en prenant conscience que cette femme, ma mère adoptive ne me prendre plus dans ses bras, ne serra plus présente pour me soutenir, m'aider à endosse mon rôle. Mais surtout elle ne serra pas présente pour voir Adonis grandir, elle ne sera plus présente dans nos vies.

Je ne vois pas son corps se dissoudre pour rejoindre son âme-sœur, mais je le sens disparaître sous mes doigts. Ce n'est que lorsque je ne sens plus rien sous nos mains que je décide de me reprendre, pour elle. Je me tourne vers Jayce pour le prendre dans mes bras et l'embrasse sur la joue avant de laisser son âme-sœur s'occuper de lui. Je me relève et me dirige droit sur Léandre.

- Tu sais qui est Francesca, n'est-ce pas ? Je lui demande en arrivant à sa hauteur.

- Oui ... ? Il souffle si bas que je ne l'entends à peine.

- C'est toi qui l'as laissé pour une humaine.(je n'attends pas sa réponse la connaissant déjà) Je crois qu'il est temps que tu nous parles de notre ennemi...

Je lui tourne le dos sachant qu'il allait me suivre, mais avant que je ne puisse aller plus loin, je sens une main attraper mon avant-bras. Je prends une grande inspiration et reconnais l'odeur de ma mère biologique, Carla. Je fronce les sourcils attendant qu'elle parle, pendant un moment, j'ai cru qu'elle allait essayer de se faire pardonner, mais tous mes espoirs sont brisés par seulement quelques mots.

- Tu aurais dû mourir dans ses bois, au moins toutes ses personnes seraient en vie.

J'ai l'impression que ses mots me poignardent pire que la première fois que j'ai écouté ses propos lorsqu'elle m'a abandonné. Cette fois, tous les espoirs d'avoir un jour ma mère auprès de moi sont réduits à néant. Tellement, sous le choque que je ne réagis pas, transporter dans un autre monde où la douleur prend le dessus. Je sais qu'il faut que je revienne et que je reprenne complètement le contrôle avant que quelque chose de grave ne se passe par ma faute et que quelqu'un meurt encore à cause de moi.

- Je t'interdis de dire cela, c'est notre fille et par ta faute, je ne l'ai pas vu grandir, j'aurais dû intervenir, mais j'étais tellement aveuglé par notre lien que je n'ai rien fait. Il n'y a pas un jour où je ne regrette pas ce qu'il s'est passé. Elle n'est pas responsable de ce qu'elle est. Elle est peut-être aveugle, mais elle voit plus que nous tous réunis et malgré le fait d'être haïs par sa mère, elle a un grand cœur. Elle nous accepte à ses côtés alors qu'elle devrait nous haïr.

Entendant la voix de cet homme, mon père biologique, je reprends conscience, mon cœur se réchauffe à ses paroles que j'avais tellement besoin d'entendre, à ce moment, je comprends que nous pourrions avoir une relation de famille, qui certes ne sera jamais ce qu'elle aurait pu être. Je lui souris légèrement avant de leur tourner le dos, mais avant d'avoir e temps de faire un pas la vois de ma sœur retentit dans mon dos.

- Nous sommes ta famille, nous n'étions pas là quand tu avais besoin de nous auparavant, mais maintenant nous sommes là et nous ferons tous pour que tu sentes que tu fais partie de notre famille.

Un autre sourire vient se placer sur mes lèvres et sans me retourner, j'incline la tête pour la remercier, puis je reprends ma route suivis des dirigeant pour établir un plan d'attaque.

***

Quelques heures plus tard nous sommes prêt tous est en place, le soleil se lève, nous n'avons pas dormi de la nuit, mais notre plan est prêt maintenant espérons qu'il fonctionne. J'ai expliqué a tout le monde que j'ai connu Lucifer, pour ma formation entant que gardienne, j'ai du passe deux années en enfers, c'est-à-dire, deux mois dans le monde humain. Ce furent les plus longues et dangereuses années de ma vie. Je ne leur en ai pas dits plus, ils n'ont pas besoin de savoir ce que j'ai subi là-bas.

C'est à bout de forces que je rejoins ma chambre au bras de Vlad qui me transmet tout son soutien à travers sa présence. Une fois devant la chambre, il embrasse mon front pour me souhaiter bonne nuit.

- Arrête d'avoir peur, laisse-le t'aimer, il me souffle à l'oreille avant de disparaître.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas ce qu'il lui prend tout à coup, ce n'est qu'en entrant dans ma chambre que je comprends. Je sens la présence de Kylan dans cette dernière. Je reste figé à l'entrée ne sachant pas comment réagir, si je dois m'approcher ou pas, mais je n'ai pas le temps de prendre une décision puisqu'il décide pour moi. Je sens ses bras m'encercler avant de me serrer contre lui, sa tête se pose dans mon cou pour s'imprégner de mon odeur. Je ne réfléchis plus et le sers à mon tour contre moi, je me détends contre lui, j'inspire son odeur qui m'est maintenant indispensable. Après de longues minutes, ainsi, je le sens se reculer pour pouvoir m'observer.

Je sens ses lèvres se poser sur les miennes, je réponds rapidement à son baiser, me laissant aller aux nouveaux sentiments qui m'assaillent. Sa bouche quitte la mienne pour caresser ma mâchoire puis couvrir mon cou de délicieux baiser. Un frisson parcourt l'ensemble de mon corps, je sens son sourire contre mon cou. Il continue de m'embrasser le cou avant de descendre un peu plus bas, sur ma clavicule, je sens ses crocs frôler ma peau, me ramenant à la réalité.

- Non... Je lui souffle.

Mais rien, il ne m'écoute pas. Je le repousse légèrement et me répète plus fermement. Je sens qu'il est blessé, mais je ne peux pas le laisser faire, pas maintenant.

- Pas maintenant, pas quand je risque de mourir demain (je le sens se raidir contre moi, mais je continue) Et même si je ferais tous pour ne pas mourir, je ne veux pas me lier à toi et t'infliger la douleur de la perte d'une âme-sœur. Je veux que tu me promettes que si demain, je ne survis pas, tu continueras de vivre et que tu feras tous pour être heureux. Je le sens secouer la tête de gauche à droite, je pose mes mains sur ses joues où je sens ses larmes couler.) tu dois vivre pour ta meute, pour moi, tu dois comprendre que je suis née gardienne et que je me dois de mourir pour la survie du monde, et cela, même si je n'ai aucune envie de quitter l'homme qui m'est destiné. Promets-le moi.

Je le sens hocher la tête sous mes doigts, mais ça ne me suffit pas.

- Dis-le à voix haute.

- Je te le promets, mais jamais je ne t'oublierai, tu ne peux pas me demander ça...

- Je ne te demande pas de m'oublier, seulement de vivre une belle vie, remplie de bonheur que se soit avec ou sans moi.

- Je te le promets.

Puis je pose mes lèvres doucement sur les siennes, notre baiser d'abord doux devient plus fougueux, ses mains se promène sur tous mon corps avant de passer sous mon haut avant de me l'enlever. Je me laisse faire, j'ai besoin de le sentir près de moi, de profiter de lui pendant que je suis encore là, personne ne sait de quoi demain peut être fait. Pour l'instant, il n'y a que nous et nous allons profiter des heures qu'il nous reste pour profiter l'un de l'autre, nous allons nous aimer pour la première fois et peut-être pour la dernière fois.

La dernière gardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant