Chapitre 9

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On reste un moment sans rien dire face à la forêt, mais Vlad fini part rompre le silence.

- Pourquoi tu ne réagis ? Il me demande. C'est comme si tu étais déjà au courant alors que tu ne peux pas les voir. (je ne réagis toujours pas, j'attends qu'il comprenne, ce qui finis pas arriver) Tu étais au courant... (je me contente de hocher la tête pour le confirmer) Depuis quand ?

- Une dizaine d'années, je dirais.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit, alors qu'ils sont si proches de nous ?

- Qu'est-ce que tu aurais fait ?

- Je les aurai tués.

- Tu as ta réponse.

- Ne me dis pas que tu ressens de la pitié pour ses gens qui t'ont abandonné aux loups sans états d'âme.

- Non, mais te parler d'eux serait comme leur accorder un peu de mon attention et ils ne la méritent pas. Ils n'ont pas voulu de moi dans leur vie parce que je suis aveugle, je ne veux pas d'eux dans la mienne. Et puis tu m'as bien caché que j'étais ton héritière. (je le sens ouvrir la bouche pour parler, mais je le coupe.) On en reparle à la maison.

C'est à ce moment que la voix haut perchée d'une femme d'âge mûr et d'après ce que me dit le vent, je dirais qu'elle appartient à la femme qui m'a abandonné.

- Oh mon dieu ! Elle s'écrie. Tayla, ma petite fille, tu es en vie ! C'est vraiment toi ? Moi qui croyais que tu étais morte après toute ces années. Tu n'imagines pas à quel point j'ai été anéanti lorsque ces vampires ton enlevés deux mois après ta naissance. Tu m'as tellement manqué, je suis si heureuse de te savoir en vie mon enfant.

Elle s'approche doucement de moi, mais un des loups qui fait partie de la meute qui m'a recueillit se met en travers de son chemin, elle se stoppe net. Je n'ai alors pas pu m'empêcher de laisser échapper un rire de ma bouche.

- N'en n'avez vous pas assez de mentir à tout le monde Clara, je lâche froidement. Je n'ai jamais été enlevé par ces vampires, comme vous dites, et puis je ne m'appelle pas Tayla, mais Lune.

- Comment peux-tu le savoir, tu n'étais qu'un bébé.

- Elle est aveugle. Elle n'a aucune âme. Elle n'est pas comme nous. Ce n'est pas un loup-garou. Son frère et sa sœur ont les mêmes yeux que nous et ont une aura de loup, eux sont utiles, ils pourront prendre notre relève. Elle, elle est un poids mort pour notre famille, elle ne mérite pas de vivre, elle est inutile. Ce n'est pas se, tu as chuchoté au vent Mère lorsque tu m'as vu pour la première fois ?

Je récite ces mots comme si je récitais un poème que j'avais passé des journées entières à apprendre, mais ce n'est pas loin de la vérité. J'ai passé des soirées entières à réécouter ces paroles prononcées par celle qui m'a donné la vie, encore et encore, jusqu'à ne plus ressentir que de la haine envers cette femme.

Dans ma voix, on ne sent ni colère, ni amertume, seulement un froid glacial. Mes paroles semblent avoir jeté une glace sur l'assemblée. La femme qui me sert de mère reprend la parole.

- Où as-tu entendu ces paroles ?

- Le vent me parle.

Cette phrase semble lui provoquer un fou rire incontrôlable.

- Tu veux me faire croire que le vent te parles. Mais qui es-tu pour qu'il te parle ?

- Sa gardienne, je réponds simplement.

- STOP ! Interviens alors la voix d'un jeune homme. Je ne comprends plus rien ! Vous êtes en train de me dire que j'ai une autre sœur jumelle qui a été abandonnée par mes parents à sa naissance parce qu'elle était aveugle, c'est ça ?

La dernière gardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant