Chapitre 19

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Lorsque nous arrivons chez Vlad, tout le monde est installé dans le salon, nous attendant.

- Alors ? Nous demande Léandre.

- Elle nous a échappés, lui répond Vlad.

- Comment ?

- Black, les a téléporté, je réponds, puis m'adresse à Vlad. Peux-tu t'occuper des mes valises s'il te plaît.

Alors que je m'entends s'éloigner, le téléphone sonne, j'entends la voix de Vlad parler d'affaire en anglais. D'après ce que j'entends, le client auquel il parle est monsieur Klepa un riche entrepreneur américian, mais aussi l'un de nos plus gros clients que j'ai vu cette semaine,nous espérons lui faire signer un contrat. Vlad finit par me donner le téléphone puisque c'est à moi qu'il veut parler.

- Monsieur Klepa, que me vaut le plaisir de cet appel, je déclare en anglais.

- J'ai longuement réfléchit à votre offre et je suis prêt à l'accepter (un sourire victorieux apparaît sur mes lèvres alors qu'il continue) mais pour la signature, je voudrais qu'elle se fasse autour d'un dîner où mon fils sera présent puisqu'il prendra bientôt ma succession et je voudrais que vous fassiez connaissance.

Je grimace face à ses sous-entendus.

- Avec plaisir, quand êtes-vous libre ?

- Samedi soir, je ferai passer l'adresse du restaurant à votre secrétaire.

- À samedi alors monsieur Klepa.

Je raccroche un sourire aux lèvres.

- Nous avons le contrat, je déclare avec un grand sourire à Vlad. La signature se fera samedi autour d'un dîner en compagnie de son fils.

- Je sens que ce dîner risque d'être divertissant, me dit le vampire.

Puis il disparut à l'étage alors que Carle, sa femme et ses enfants entrent dans le manoir.

- Est-ce qu'on peut savoir ce qu'il se passe ?

Je leur explique rapidement la situation et malgré mon refus à leur participation, ils ont décidé de nous accompagner. Nous sommes assis dans le salon attendant que Vlad finisse les valises, Kayla et Jules à mes côtés.

- C'est donc ici que tu as grandis ? Me demande Jules

- Oui, je lui réponds

- Tu n'as manqué de rien, continue Kayla d'un ton sarcastique. Je comprends mieux pourquoi tu n'as pas voulu nous retrouver, tu ne voulais pas quitter ton petit confort.

Je fronce les sourcils face à ses propos. Si elle croit que mon enfance a été tranquille et que je l'ai passé à me tourner les pousses, elle se trompe. Je n'ai pas eu une enfance normale, mais je me contente seulement de lui répondre en me levant :

- Si tu le dis.

- Tu ne chercher même pas à me contre-dire

- Tu t'es déjà fait ton idée, alors que tu ne sais rien de mon passé.

- Alors parle nous de ton passé, aide-nous à apprendre à te connaître, elle continue.

- Que veux-tu savoir ?

- Par exemple, comment a été ton enfance, à quoi tu passais tes journées, tes passions ?

- Mes journées ? Levé avec le soleil entraînement avec des armes et sans armes, puis cours de langues, puis des cours avec des professeurs particulier, je n'ai jamais connu l'école, pour finir par un entraînement afin de contrôler mes dons. Cela tous les jours. Mes passions ? La musique, c'est la seule chose que j'ai choisi de faire. Bien sûr, parfois, je partais au États-Unis rendre visite à Jayce.

- Et nous finissions toujours par faire des conneries ? Intervient ce dernier.

- Je n'ai jamais autant été punis qu'avec toi, surtout cette nuit de plaine lune, il y a dix ans. Je crois que ton père n'a jamais été aussi en colère. Tu avais quinze ans et moi huit.

- Je ne te le fais pas dire, mais si c'était à refaire, je le referai sans hésitation.

- Que c'est-il passé ? Nous demande Jules.

- Nous avons fait un feu d'artifice trop près du village de la meute.

- C'est-à-dire ?

- Antoine et moi voulions que Lune puisse profiter de sa pleine lune, nous avons donc fait un feu d'artifice. Mais nous nous sommes mis trop près et une maison a pris feu. Lune a réussi à éteindre le feu avant qu'il ne touche les autres maisons, heureusement pour nous, il n'y avait personne à l'intérieur, malheureusement, mon père est arrivé. Notre premier réflexe prendre la fuite, mais il nous a vite rattrapés. Je vous passe, la suite, mais nous avons passe trois mois à reconstruire la maison. Et du coup s'est devenu notre maison à tous les trois, mais surtout à Lune.

- L'un de vous deux à son permis, je demande à Kayla et Jules afin de détourner la conversation, alors que je sens leur regard sur moi, dont l'un se fait plus intense que les autres.

- Oui, me répond Jules.

- Alors suivez-moi, je leur dis alors que Vlad redescend.

Il prend mon bras afin de m'emmener jusqu'au garage et choisir une voiture pour le trajet, mais aussi pour que l'on soit moins serré dans la limousine. Je l'entends prendre les clés d'une voiture, que je devine être celle que je lui ai offerte pour noël d'après la provenance du bruit de la portière qui s'ouvre.

- Choisissez une voiture, je dis à mon frère et ma sœur.

- Je peux aussi, me demande Jayce.

- Bien sûr que non.

- Pourquoi ?

- Tu crois que je ne sais pas que tu as détruit la voiture que je t'ai offerte lors d'une course ?

- J'aurai dû me douter que tu l'apprennes.

- Par contre, Violette tu peux te faire plaisir. Les autres, je propose que vous preniez la limousine avec Léandre. John, j'aimerais que tu montes avec nous par contre.

***

Durant tout le trajet, John me pose des questions sur son futur entraînement, auxquels je réponds. Nous sommes actuellement arrête sur l'autoroute à cause de bouchon, l'habitacle est plongé dans le silence, ou du moins jusqu'à ce que Vlad le brise.

- Je crois que tu plais beaucoup au jeune homme dans la voiture à notre droite.

- Ouvre ma fenêtre alors, que j'en profite.

Ce qu'il fait aussitôt, pendant que j'adresse un sourire charmeur au jeune homme en question même si je ne le vois pas.

- Bonjour charmants demoiselle, il me salue

- Bonjour, je lui réponds sensuellement.

- Pourrais-je savoir, ce que une jeune et jolie jeune femme comme toi fais avec un homme plus vieux et disons moins séduisant que moi. Si c'est l'argent que tu cherches, je réponds aussi à ce critère.

Un sourire apparaît sur mes lèvres.

- Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse, je lui apprends, et si tu veux tout savoir, c'est moi qui lui ai offerte cette voiture. Et puis ne t'as ton jamais dit que rien ne vaux un vampire dans son lit, ils sont tellement... Comment dire.... Intense... Expérimenter. Pour ce qui est de la beauté (j'ôte mes lunettes) je suis aveugle.

D'après le rire de John et Vlad, sa tête doit être mémorable, j'aimerais tellement pouvoir la voir. Vlad referme ma vitre coupant court à notre conversation. 

La dernière gardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant