Je haïs comme je t'aime.

Chapitre 20 - Plus que trois jours.

Bonne lecture à tous! Encore 3 chapitres avant la fin du premier Tome! :)

XX.

Valentina Berkeley.

" Londres, 29 octobre, 17:24."

Cette journée-là, comme si tout était calculé, un manque se faisait ressentir au plus profond de mon être. Il y avait un creux, un trou, un vide complet et tout ça me rangeait de l’intérieur. Aucune envie de pleurer n’avait fait présage, aucune envie de me pourrir la journée, juste un sentiment étranger et angoissant qui coulait dans mon sang.

 Pour tout ça, il y avait une solution : il ne restait plus que trois jours avant le mariage d’Harry. Le temps était passé si rapidement, les quelques jours depuis mon retour d’Holmes Chapel avait suivi le départ de Taylor pour l’Amérique : elle devait absolument revoir ses parents avant son mariage.

Et moi, dans tout ça, j’avais tenté d’effacer tous souvenirs qui refaisaient surface sur Harry et moi. En parlant de « nous », si cela existait encore, j’avais passé un long moment à réfléchir sur la décision prise : tirer un trait sur mon amour avec Harry, pour laisser une grande amitié grandir entre nous.

Mais tout cela n’avait fait que me rappeler les erreurs que j’avais pu commettre, dont les plus grandes remontaient à une semaine à peine :

1)      J’étais partie à Holmes Chapel.

2)      Holmes Chapel est la ville de mon « ex fiancé ». (Si encore je pouvais dire ça.)

3)      Mon "ex-fiancé"; donc Harry, m'avait rendu folle à en perdre la mémoire.

4)      La perte de mémoire m'avait fait accepter des choses stupides; comme le rôle de demoiselle d'honneur de la nouvelle fiancée d’Harry.

5)      Harry avait essayé de profiter, encore une fois, de moi en m'embrassant.

6)      Ce baiser m'avait permis de retrouver la mémoire et de découvrir la conne que j'étais.

7)      Je suis allée essayer des robes de marié avec la fiancée d'Harry.

8)      Taylor m'avait dit qu'Harry la trompait en me demandant qui s'était, mais je ne pouvais pas lui dire: «  Hey Taylor, je suis folle amoureuse de ton fiancé, nous avons fait l'amour à Santa Monica! »

9)      Au lieu de dire ce que j'aurais dû dire à Taylor, je lui avais fait la promesse de ne pas s'inquiéter et que dans une semaine elle sera mariée à Harry.

10)   Harry, j'avais réussi à le vaincre, en lui souhaitant tout le bonheur; comme une conne.

La conclusion était là : j’étais conne, stupide, idiote, une vraie imbécile et ça depuis le début. Comment un homme à femmes, fiancé, pouvait s’intéresser à moi ? En plus, je n’avais que 17 ans ; et comme on le dit «  17 ans est l’âge bête. », mais moi j’avais dépassé plus que ça. Alors, Harry avait réussi à obtenir mon cœur, mon âme, mon corps ; tout ce dont il avait besoin. Son amour n’était qu’un poison, dont je me servais en quantité abondante. Son touché, ses caresses, ses baisers étaient tous une drogue pénétrante qui m’avait rendue accro. Au final, je détestais non-seulement Harry, mais aussi la personne que j’étais devenue et donc mon retour à la case de départ.

Pourtant, le sentiment étrange est angoissant ; était dû aux trois jours avant mon rôle de demoiselle d’honneur m’avait rendu malade. Si depuis le retour à Londres j’ignorais Harry, rien ne s’était arrangé. J’avais peur de fondre en larme devant tout le monde à l’église.  Louis m’aidait à me changer les idées en m’emmenant au zoo, au bowling ou encore dans un bar de rock branché ; ce qui marchait plutôt bien car je revenais avec un grand sourire. D’ailleurs en ce moment, je me trouvais à la patinoire.