Chapitre 1

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            Je ne bouge pas, mon corps semble engourdi, si lourd et si léger à la fois.

Je ne ressens aucune douleur, elle a complètement disparue.

Suis-je morte ? – Suis-je encore en vie ?

Je ne crois pas vraiment à la vie après la mort, je n'ai jamais prie le temps d'y réfléchir en fait. A vingt-et-un an, je ne pensais pas avoir à me poser cette question avant bien des années. Celons moi après la mort nous ne sommes simplement plus. Juste un souvenir douloureux pour les personnes qui nous aiment et qui eux restent.

Mon corps à quitté le sol inconfortable froid et dur du trottoir, je ne suis plus non plus dans les bras chaud et réconfortant de Liam.

Liam ?

Où est-il ? Il était blessé. J'entends encore sa voix, je l'entends qui m'appelle​ parfois, je l'entends qui me rassure, il me dit qu'il m'aime, que tout le monde est la pour moi et que je dois me battre pour eux, pour lui, par amour pour la vie.

Mes paupières restent clauses, mais je peux sentir de la lumière, le jour c'est levé, puis c'est recouché, je crois qu'il fait à nouveau jours, je ne sais pas combien de jours sont passés, est-ce seulement la lumière du jour que j'ai l'impression de ressentir.

Depuis combien de temps... Je rêve ?

Je ressens une pression sur ma main, peut-être qu'on me sert la main, mais je ne peux pas répondre, on embrasse mon front, je peux le sentir, je ne rêve pas.

- « Julia... Reviens nous vite... »

Je reconnais cette voix, c'est la voix douce de ma maman. Ma mère pleure, elle est ici ? Que fait-elle ici ?

Où suis-je ? Suis-je toujours à Londres ?

Je peux entendre mon papa qui la réconforte, il lui dit que tout va bien, que je suis une battante, je l'entends lui dire de se rappeler le nombre de fois ou je me suis montré forte, le nombre de fois ou je les ais épatés.

Ils sont si fiers de moi, je m'en doutais, mais l'entendre de vive voix est touchant, sa voix se brise, lui aussi commence à pleurer. Je ne me rappel pas l'avoir déjà entendu pleurer, j'aimerais ne plus jamais entendre ce son si triste.

J'entends Lilie, je la reconnais qui renifle, ma Lilie, elle pleure aussi, j'ai envie de la rassurer, lui dire que tout va bien, qu'elle me manque, mais que je vais bien. Je ne veux pas qu'elle pleure, elle est si jolie quand elle sourit, elle a un rire si communicatif et vivant.

Je ne souffre plus ma Lilie...

J'entends des voix qui me sont étrangères, ou que je ne reconnais pas. Benjamin embrasse mon front et me dit qu'il m'aime, sa voix et si triste, lui qui est si drôle et enjoué, ces lèvres sont chaudes.

J'entends une voix étrangère parler avec ma famille, je ne comprends pas tout ce qu'il dit.

- « Votre fille a perdu beaucoup de sang, elle a besoin de se reposer, de reprendre des forces, nous en saurons plus dans les heures à venir. En attendant elle ne souffre pas.... »

Plus tard Benjamin hausse le ton, il semble en colère.

- « Pourquoi il n'est pas la lui ? C'est lui qui devrait être à sa place... »

Non, Ben, je ne veux pas t'entendre dire ça, il est la, il est forcément ici. Je l'ai senti, il était la près de moi, c'est ta colère qui parle, une façon d'évacuer ta peine, ne pense pas ça.

Ce n'est pas sa faute, tout est de ma faute.

- « Benjamin, tu dois rester positif, on est la pour elle, et on ne sait pas exactement ce qu'il c'est passé, et puis c'est lui qui nous a fait venir jusqu'ici. Nous pouvons seulement attendre... »

Mon père est fort, sa voix tremble, mais il est la pour soutenir maman, Benjamin, Lilie et...Céline ? Ma sœur est-elle ici ?

Est-ce que c'est elle que j'entends pleurer sans dire un mot... ? Ma sœur n'est pas une grande bavarde, enfin disons que je lui laisse rarement le temps d'en placer une. J'avais ce besoin de la contredire, de la taquiner, je suis une emmerdeuse et je regrette de ne pas l'avoir écouté plus souvent.

C'est peut-être trop tard pour les regrets...

J'aimerais tant pouvoir pleurer, mais je n'y arrive pas, j'aimerais bouger, mais mon corps me le refuse encore, j'aimerais leurs hurler de rester, mais j'en suis incapable.

                                                                      ****

Il fait à nouveau sombre, je le sens malgré mes paupières clauses.

Le silence, il n'y a rien de plus angoissant que ce silence, je n'entends que le bruit des machines qui sonnent et bip à intervalles réguliers.

Je suis à l'hôpital...

Une femme parle, mais je ne reconnais pas sa voix, ma famille n'est plus là depuis un moment, sont-ils rentrés en France, ai-je imaginé leur présence près de moi.

- « Vous devriez rentrer vous reposer. »

A qui parle t-elle ? Je sens une main prendre la mienne, je reconnais aussitôt ce contact.

Liam...mon Liam...

Liam va bien, il est près de moi, depuis combien de temps est-il arrivé ? J'ai tellement envie de le serrer dans mes bras, de l'embrasser et de m'excuser pour toute cette histoire, je le savais, je savais que je ne devais pas sortir. Je savais que c'était risqué, mais je n'y pensais pas, je pensais simplement à fêter notre amour, cet amour infinie que je lui porte. J'ignorais qu'en quelques minutes nos vies basculeraient de cette façon. Je ne savais pas qu'elle serait là, à attendre, attendre le départ de Lucas, que la voix soit libre.

Que faisait-elle ici à cette heure la ? Comment savait-elle qu'on serait la ? Elle savait peut-être pour la soirée... Elle le savait sûrement, elle a travaillé pour Liam, et Caleb organise cette soirée tout les ans, les journaux en n'ont parlés. A-t-elle été arrêtée, j'espère que cette histoire est cette fois-ci finie.

Je suis étendu sur un lit, incapable de tout, je suis en vie, mais je ne peux rien faire, mon corps ne m'obéit plus.

Suis-je à jamais condamné à vivre comme ça ? A survivre...

- « Julia...Julia ma chérie, il faut que tu ouvre les yeux, il faut que tu reviennes, ta famille à tant besoin de toi, on a tant besoin de toi. Ils ont besoin de ce rayon de soleil que tu apportes aux personnes que tu rencontre, ta bonne humeur, ta joie et ton petit grain de folie si communicatifs... Je suis tellement désolé. Ta famille est ici, tu leur manque tellement, je n'ai pas eu le courage de les affronter, ils doivent me haïr, je les comprends, et ce sera pire quand je serais partis, mais je ne peux pas... »

« Partis », pourquoi partirait-il ? J'ai besoin de lui près de moi.

Il embrasse ma main, j'ai envi de m'excuser, tout est de ma faute. Je ne veux pas qu'il s'en aille, qu'il me fuit, qu'il m'abandonne, il n'arrive peut-être pas à excuser ma bêtise, il préfère me fuir pour éviter les ennuis.

Je ne savais pas qu'elle serait la, à attendre le bon moment pour mettre ces menaces à exécutions, je ne savais pas qu'elle serait armé et capable de me tirer dessus, de nous tirer dessus.

J'aimerais lui hurler à quel point je l'aime, j'aimerais le prendre dans mes bras pour que, jamais il ne parte. Mais je ne fait rien. Mon cerveau se débat, mais mon corps lui reste immobile.

Mes mains sont humides, Liam pleure, je me souviens le voir pleurer lorsque j'étais encore étendu dans ces bras, je ne l'ai jamais entendu comme ça. Ça me brise le cœur, je ne suis qu'un témoin silencieux à l'amour profond qu'il me témoigne sincèrement. Je ne veux pas qu'il se mette dans cet état, j'aimerais l'embrasser, lui implorer d'arrêter cette torture qu'il m'inflige sans le savoir, lui promettre que tout iras bien, que l'on sera bientôt tout les deux à nouveaux réunis...que notre vie ensemble ne fait que commencer...

Je ne supporte pas de le savoir dans cet état, si triste et vulnérable, je me sens si coupable, je suis la seule fautive.

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Alors....
Que pensez vous de ce premier chapitre ?
La suite très vite 😉

À la folie   3 Reconstruction (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant