Chapitre 7

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- « Aller c'est la grand jours ma chérie...je te ramène chez nous... »

Lilie mais le plus d'entrain possible dans ses paroles mais elle n'est pas des plus convaincante.

- « Oui, sort moi de la, j'ai besoin de rentrer chez nous »

- « Je te comprends, pense à appeler ta mère dès qu'on est à l'appartement, elle m'a déjà téléphoné deux fois rien que ce matin, pour vérifier que je pense bien à tout »

Je lève les yeux au ciel, je sais que ma mère et toute ma famille s'inquiète, mais ils sont légèrement excessifs. Je suis une grande fille, je sais me débrouiller seule. Elle n'était pas vraiment d'accord pour que je sorte si tôt, mais maintenant elle est trop loin pour me faire les gros yeux ou me tirer les oreilles. Et je m'en sens capable, ça fait un peu plus d'une semaine que je suis dans cette chambre. Même si j'étais inconsciente les premiers jours je n'en peu plus. Je pleure, je suis triste, je rumine toute la journée, j'ai besoin de retrouver mon chez moi si familier.

Liam est toujours au abonnés absent, je lui en veux, je suis agacé, je ne le comprends toujours pas, je ne comprends pas cette simple lettre. Il pouvait venir ma parler, je ne lui aurais pas fait de crise et je n'aurai pas pu lui courir après de toute façon.

Je sais qu'il a réglé la totalité des soins. J'ai aperçu la facture et je dois avouer que c'est généreux de sa part et que ça m'arrange dans un sens. Sinon j'étais bonne pour travailler 24h/24, vendre mes organes ou je ne sais quoi de pas vraiment légal.

Mon cœur est en miette. Mon abdomen me fait mal. Je suis complètement perdue, c'est la totale, je ne sais pas ce qu'il pourrait arriver de pire...mais je dois me reprendre je le sais, sinon je ne vivrais plus... Rt puis je suis en vie, c'est déjà un bon début pour voir les choses du bon côté.

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- « Tu n'as pas trop mal ? »

Je rassure Lilie pour la centième fois depuis que nous sommes sorties de la clinique.

- « Non sa va... » je grogne en me tenant le ventre alors que nous montons dans l'ascenseur. J'ai vraiment mal en réalité mais je ne veux pas l'inquiéter et cette douleur me semble minime comparée à celle que je ressens à l'intérieur.

- « Tu ne m'en veux pas, j'ai invité les garçon, Lucie, Mélissa et Sarah sont la aussi... ils avaient tous envie de te voir»

- « Non, je suis juste un peu fatigué »

- « ça devait être une surprise, mais en y repensant je me rends bien compte que ce n'est pas la meilleure de mes idées, si tu veux je leur dit... »

- « Non, ça va me faire du bien de les voir »

- « Comme tu voudras, ils ne resteront pas longtemps, baille une fois et je les mets touts dehors !! »

Je lui souris et pose ma tête contre son épaules, c'est vraiment la meilleure.

                                                                                           ****

Première nuit dans ma chambre, j'ai l'impression que ça fait des semaines que je n'y ai pas dormit et malgré les heures qui passe je ne dors toujours pas. J'en suis incapable. Je pleure en relisant la lettre de Liam. Je la connais presque entièrement par cœur, mais j'ai besoin de la relire encore et encore. Comme ci les mots allaient finir par changer, ou comme ci il y avait un message secret caché.

Lilie est avec Sarah, les autres sont déjà partis. Ça m'a vraiment fait plaisir de les voir, mais j'avais besoin de me reposer. Et maintenant que je suis seule, je rumine, mon esprit et mon cerveau se sont ligués contre moi, comme pour me punir... Mais de quoi, je pense souffrir suffisamment, un peu de repos, du repos me ferait le plus grand bien, fermer les yeux et oublier, tout oublier...

Je sursaute quand j'entends doucement frapper à la porte.

- « Julia ? »

- « Oui... entre. » Ma voix est enrouée emplie de tristesse, j'arrive à me faire pitié.

Quand elle voit mes yeux rougis et humide sont visage se ternie, elle perd son petit sourire qu'elle voulait réconfortant.

- « Ohh Julia... »

A ces mots, je craque.

- « Pourquoi Lilie, pourquoi il est parti ? »

- « Ma chérie, je ne sais pas... »

Elle me rejoint doucement sur le lit et s'allonge près de moi, je pleure fort, j'ai du mal à reprendre ma respiration. A la clinique, je pleurais en silence, je me retenais ne voulant pas alerter les infirmières, ici dans ma petite chambre, je n'ai plus de barrières. Mon ventre me fait mal quand je reprends ma respiration mais je suis incapable de m'arrêter, il faut que ça sorte.

- « Il ne m'aimait pas... »

- « Bien sûr qu'il t'aime Julia, il est fou de toi, il te la écrit »

Lilie est la seule à qui j'ai fait lire cette lettre, je ne lui cache rien. C'est plus compliqué de partager tout ça avec ma famille, ils ne sont pas au courant de tout, bien sûr ils ont pu voir une ou deux photos de Liam et moi dans les journaux, mais cette lettre c'est trop.

- « Alors pourquoi ne pas venir me parler, j'avais, j'ai besoin de lui... »

Ma meilleure amie pleure à son tour, je sais que ça la peine de me voir comme ça, mais j'ai besoin de craquer un bon coup pour vider mon sac et j'ai besoin de ma meilleure amie.

- « Il reviendra, il cherche surement Moly, quand elle sera renfermer, il comprendra que tu ne crains plus rien... »

- « Je le déteste... »

- « Non, ne dit pas ça. Moi je le déteste, toi tu l'aime encore trop pour ça. Et la haine de t'aideras pas à traverser cette épreuve. Je suis la pour toi, Ben revient bientôt, tout le monde est la pour toi pour te soutenir même de loin. Tu es forte, tu nous l'a encore prouvé récemment, tu vas te relever, tu iras mieux et tu passeras à autre chose, le temps nous aidera. »

- « Il ne reviendra peut-être pas... »

- « Et bien nous on sera la, et si tu veux repartir en France, on repartira, si tu veux voir l'Espagne, ou le canada je te suivrais, je ferais tout ce que je peu pour que tu aille mieux et que tu sois heureuse, tu le sais !! »

- « Je le sais, merci ma Lilie, mais tu aime ce pays, tu y es heureuse et amoureuse et de tout façon j'aime vivre ici, je ne veux pas fuir, je vais me reconstruire, je vais essayer, mais je l'aime tellement... »

Mes sanglots reprennent et je fonds en larmes dans les bras de ma meilleure amie. Je ne sais pas si j'arriverais à m'arrêter, j'ai tant de tristesse, de souffrance, de haine, d'incompréhension à faire sortir.

- « Je sais ma puce... »

Elle me parle doucement pour me réconforter, me rassurer, elle nous invente une vie heureuse à venir. Je continu de pleurer jusqu'à ce que la fatigue nous emporte.

                                                                                   ****

Coucou.
Alors qu'avez vous pensé de ce chapitre. Julia souffre vraiment...

À la folie   3 Reconstruction (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant