Chapitre 5

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Quelqu'un tapa violemment à la porte, ils se réveillèrent tous en sursaut. Morgane ouvrit difficilement les yeux, affalée sur le canapé inconfortable de l'appartement, les rayons de l'aube traversaient la fenêtre brisée. Zakari renifla, couché sur le sol dans une position abracadabrantesque, de la salive coulait de sa bouche ouverte.

- Coucou ! fit une voix. Vous êtes réveillés ?

Ils reconnurent la voix de Clara. Armande se leva rapidement et plaça son index devant sa bouche, en regardant les autres. Signe pour ordonner aux autres de ne pas articuler le moindre mot.

Clara retoqua une seconde fois, toujours aussi fort.

- Allo allo ? Vous êtes là ? Roh, c'est pas vrai...

Ils entendirent la clé s'insérant dans la serrure avant d'actionner le mécanisme de la porte. Elle s'ouvrit, la Destroya rentra dans la chambre, toujours avec ce même sourire assez niais peint sur le visage. Ils la fusillèrent du regard pendant longtemps... très longtemps.

- Vous pouvez me répondre, quand même ! se plaignit-elle.

Clara fit d'une voix plus sérieuse :

- Baptiste veut vous parler. On se lève, allez ! On fait pas attendre le chef, non mais oh !

Le groupe poussa des grognements plaintifs avant de sortir de l'appartement, de force.

Leur chef se trouvait dans la cour intérieure d'un hôtel délabré, l'hôtel Monclar, en face du bâtiment où le groupe de nouveaux avaient passé la nuit.

Des arbres morts et fendus rendaient l'atmosphère assez pesante, un air qui devenait vite effrayant quand on levait les yeux face à ce ciel sombre. Des chaises et des tables, rouillées et cassées, gisaient sur les graviers de la cour.

Baptiste était là, sous un gigantesque arbre dépourvu de feuilles. Il était accompagné de Mathys, qui était sur une des tables rondes et cuivrées par la rouille.

Clara les amena jusqu'à lui. Leur chef était toujours assis sur sa chaise en plastique, chaise qui était toujours sur cette grande planche de bois. Baptiste leur sourit avant d'ordonner à la Destroya :

- Merci. Va-t'en, maintenant.

Clara hocha la tête avant de s'en aller. Le groupe se plaça côte à côte, en face du jeune homme. Baptiste se leva de sa chaise avant de leur faire :

- Bien ! Je présume que votre accueil n'a pas été le plus chaleureux... enfin, ce n'est pas grave. C'est du passé, non ?

- Ouais, rétorqua celle qui pouvait se téléporter d'un ton méfiant. Peu importe. Qu'est-ce que vous nous voulez, encore ?

Morgane trouvait cela assez paradoxal qu'Armande soit si sur la défensive avec lui alors que c'est elle qui avait accepté la proposition du jeune homme...

- Deux trois choses, répondit calmement leur nouveau chef. Je vous parlerai de votre rôle dans la Ville, ma Ville, mais plus tard... avant...

Il se planta devant Quentin, qui était celui le plus à sa gauche.

- Je peux savoir ton nom ? Puis ton pouvoir ?

Le Destroya en question regarda les autres, les yeux écartés par l'étonnement et l'hésitation.

- Pourquoi vous voulez savoir cela ? répondit Armande à sa place, les sourcils froncés.

- Pour mieux vous connaître, avoua Baptiste d'une voix sincère en se tournant vers elle. Rien de plus.

Puis il posa de nouveau son regard sur Quentin.

- Alors ? insista légèrement Baptiste.

- OK, OK. Je m'appelle Quentin et je peux prendre l'apparence de qui je veux.

DESTROYAS II : La Zone FantômeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant