Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille ?

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 NDA du début, tout d'abord un petit mot sur mes autres histoires. Il y a " la rage du loup" qui est la suite d'Oranda et "je ne suis pas folle" qui sort une nouvelle fois de mes sentiers battus. 

Comme souvent dites moi ce que vous en pensez et venez papoter ici ou sur les réseaux ! 



Jean-François Marmontel.

Je ne sais pas comment s'est passé le cours de math, tout ce que je sais, c'est que Bryan n'a pas desserré les dents une seule fois, et qu'il a dû envoyer pas loin de 300 messages à la blonde. Chose que je comprends parfaitement.

J'en ai profité pour envoyer un message à Louis. Je lui demande s'il connaît les jumeaux, il me répond que seulement de vu et qu'il sait que le blond et moi traînions ensemble avant. Rien de plus. Tant mieux.

Bon, bon vu qu'Idriss ne peut pas les voir, je ne pense pas qu'il va les approcher. Jess ? Cours de dessin.

Tant mieux.

Putain, il a parlé de moi à ses parents, je me mords la lèvre pour ne pas sourire comme un abruti devant ma feuille de calcul. J'suis bien tenté d'en parler à mon meilleur ami, mais j'trouve ça déplacé. Lui et la blonde sont vraiment mal, j'avoue que la voir en larme ce matin m'a retourné le cerveau.

Du coin de l'œil, je vois le blond s'enfoncer sur sa chaise les mains bien à plat sur la table, il fixe l'horloge sans bouger. J'ai l'impression de voir un lion en cage, prêt a foncer sur sa proie dans la seconde. Je le bouscule légèrement avec mon épaule ça a au moins le mérite de le dérider un poil. Vraiment un chouïa.

Il souffle en regardant la trotteuse faire le tour du cadran.
Le prof à la gentillesse de nous lâcher une fois que notre devoir finit, le blond n'a pas du tout gratté sur sa feuille, je la lui prends et remplis les cases vides. J'écris même son nom et prénom en haut à gauche de sa feuille.

S'il y a bien dans une matière dans là quelle, je suis plus que bon, c'est les maths.

Le petit chimpanzé brun dit tout le temps que c'est par ce que je suis aussi tordu que ces profs ou que la matière en elle-même.

Du grand n'importe quoi !

Quand j'ai fini, je me lève et lui chuchotant un " go", il sort de sa transe secoue la tête de gauche à droite et se lève. En se levant, il fait tomber sa chaise qu'il ne ramasse pas, quelques accros du bulletin parfait nous fusillent du regard. Pour ce qu'on en a à foutre.

En déposant les copies sur le bureau du prof, il ne nous accorde pas un regard, il est bien trop obsédé par sa revue sur les camping-cars qu'il ne pourra jamais se payer.

Dans le couloir, juste avant que la sonnerie ne se fasse entendre, il n'y a que très peu de personnes. C'est presque aussi flippant que tout le reste.

— ' Tain ! souffle le blond en s'adossant contre son casier ses mains derrière son dos. C'est son habitude a lui ça, quand il cherche a se maîtriser, il planque ses mains et regarde en l'air.
Dans le fond du couloir, crème crasse et puant, des rires rebondissent contre les murs. Un coup de bourre me fait me redresser.

Merde.
Bryan les a aussi reconnus.

Double merde. Je me redresse un peu plus, me tiens droit plus que besoin et serre les dents quand un frisson glacial coule impitoyablement le long de mon dos. Je remue les épaules pour tenter de relâcher un peu la pression.

Il se redresse et se tend, ses mains bien plaquées contre ses cuisses sont comme un appel au meurtre. Je me place à côté de mon ami de toujours. Je passe mon coude devant lui, il frôle son ventre. C'est comme une ceinture de sécurité, tant qu'elle est là, c'est bon, si je me décale, c'est sa bourse qui saute. Et, quelques-unes de leurs dents. Les chicos c'est pas grave, on est bien d'accord.

Eux aussi nous ont vus, les deux grands cons se redressent et nous regardent bien droit dans les yeux avec un sourire bien crade.

Un autre frisson glacial parcourt mon dos, je frissonne et fais encore une fois des ronds avec mes épaules pour chasser les derniers soubresauts de mon corps.

Bryan essaie de me dégager le coude, mais je ne bouge pas. Je l'entends grogner dans mon dos. M'insulter aussi. Je crois.

Les potes des blaireaux de service sont à leurs côtés, aucun des trois ne nous regarde vraiment. Je crois en reconnaître un, de vu, car son prénom, j'm'en branle. Lui fait carrément demi-tour. Ha oui ! Il a bouffé le lavabo des chiottes l'année dernière, j'devais être de mauvais poil ce jour-là.

La sonnerie nous explose les oreilles et nous ramène un poil brutalement sur terre. Les futurs cadavres ne sont plus qu'a quelques mètres de nous.

Adam 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant