chronique de Saphia: entre cachotteries mensonges et joie

partie:19 par amour ou par devoir?

Elle écarquilla les yeux et ses larmes se mirent à couler. Il se leva et alla près d'elle en lui tendant la main.

- Rends moi la bague stp.

Elle l'enlèva et le lui remit. Il tourna les talons. Elle le crut parti, mit sa tête entre ses mains et se mit à pleurer de plus belles. Cette fois, ce n'était pas des larmes silencieuses. Non, elle pleurait vraiment et extériorisait ses cris.
Il était devant la porte et ne pût supporter cette douleur. Il ne l'avait jamais vue dans pareille état. Oui, elle avait déjà pleuré plusieurs fois devant lui mais cette fois ci, c'était diffèrent.

Elle n'en pouvait plus de garder toute cette amertume dans son coeur. Elle tremblait et hoquetait.

Il hésita entre renoncer à son "stupide" idée de la faire souffrir un peu et accepter de l'épouser avec ses conditions.
Indécis, il sortit et marcha vers la porte de la maison puis s'arrêta net.
" La faire souffrir revient à blesser mon bébé. Elle souffre déjà beaucoup et je me dois d'être là pour elle et pour notre enfant. Avant tout, je dois d'abord penser à notre bébé. "

Il rebroussa chemin et se mit à genoux devant elle. Elle souleva la tête, le vit et essuya vite ses larmes. Il la prit dans ses bras. Au début, elle était réticente puis se laissa aller.

- Tu.... je croyais que tu étais parti.
- Comment pourrais je te laisser tomber maintenant alors que tu portes mon enfant.

Elle le repoussa et desserra l'étreinte. Il s'assit près d'elle et ne savait par où commencer.

" Il n'est revenu que pour le bébé. J'avais raison depuis le début. Je ne compte plus et ne vaut plus rien à ses yeux"

- Alors qu'est ce que tu as décidé?
- J'accepte tes conditions mais avant tout je veux te demander quelque chose.
- Oui dit moi.

Il se remit à genoux et lui tendit ma bague.

- Veux tu m'épouser et on vivra selon tes conditions.

Elle sourit faiblement et lui tendit sa main gauche en disant.

- Oui je le veux.

Il lui passa la bague au doigt et effaça la larme qui coula sur sa joue tout en lui tenant la main. Il l'embrassa tendrement dessus et la sentit fondre.

- Maintenant qu'on est redevenu amis, j'aimerai savoir pourquoi tu ne m'as rien dit depuis le début. Dit il en s'asseyant de nouveau
- Je ne l'ai sue que la semaine passée et comme j'en avais pas encore parlé à mes parents, je ne pouvais te le dire.
- Quant est ce que tu leur as dit.
- Quelques heures plutôt et mon père tenait à régler la situation ce soir même. 
- J'espère que tu n'as pas eu beaucoup de problème avec eux. Tout est de ma faute et je leur parlerai avant de partir. J'espère que tu prends bien soin de toi. Tu as déjà dîné? 
- Oui je prend soin de moi et j'ai déjà dîné aussi.
- Tu es déjà allée à l'hôpital? 
- Non, pas encore.
- Je passerai te prendre demain matin disons vers 8h et on ira à l'hôpital. 
- Non, tu as du boulot et Fanta ou ma mère peuvent m'accompagner. 
- Il n'en est pas question, c'est mon enfant et je me dois d'être là.

Saphia était heureuse et souriait intérieurement. 

- Il a raison chérie, c'est à lui d'être là pour toi. Dit Ta Rama accompagnée de son époux. 

Bouba se leva et les salua. Ils s'assirent et il fit l'air gênée et la tête baissée. 

- Je sais que vous devez être vraiment déçus et je vous comprends. J'avoue qu'on a fait une grosse erreur mais je vous assure que votre fille n'en est aucunement responsable. Je suis le seul coupable, celui à blâmer. J'ai réitéré ma demande de mariage et je l'épouserai dès que l'enfant sera né. Et encore une fois, je suis vraiment navré et honteux.
- Bon, le mal est déjà fait et inutile d'en parler. Ce qui est fait est fait et on ne peux changer les choses. Tu assumes tes responsabilités et ça me suffit largement. Maintenant tu dois faire venir ta mère pour qu'on en parle entre adultes. Fit M. Diarra
- D'accord, elle viendra demain inchaallah. Mais elle ne sait pas qu'on avait rompu Saphia et moi. Je lui avais dit qu'elle était en voyage parce qu'elle n'aurait pas supporté notre rupture. Je lui dirai qu'elle est rentrée hier.