partie31: un nouveau départ

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Seule dans sa chambre, elle ne parvenait à dormir. Elle regarda l'horloge et soupira.

- 03h25 déjà !

Elle se leva paresseusement et se dirigea vers la salle de bain. Elle en sortit cinq minutes plus tard et s'assit lentement sur le lit en se mettant en face du grand miroir où elle regardait son reflet. Elle se regarda minutieusement de la tête au pied. Elle n'avait pas changé, il ne lui manquait rien, en tout cas rien de physique. Pourtant, elle se sentait diminuée, quelque chose avait changé, il lui manquait quelque chose qu'elle ne pouvait définir. Elle se sentait vide même si la joie l'habitait aussi.
"Demain sera un grand jour pour moi" ! se dit elle avec un sourire qui fit place au désespoir et à une larme qui perla sur sa joue.
Elle caressa doucement son ventre et ferma les yeux pour se rappeler de ces jours ternes,d'il y'a un mois.
.
*********FLASH-BACK

J'ouvris lentement les yeux, tout était flou et je ne savais pas où j'étais. Je scrustais la salle des yeux quand je vis une main sur la mienne. Je tournai la tête et le vit à mes côtés, la tête sur le matelas. Il dormait paisiblement. Je ressentais des picotements au ventre et je me rappelai de tout. Je ne le sentais plus, je savais qu'il était parti mais je ne pouvais ni ne voulais le croire. J'essayai de dégager sa main pour me lever ce qui le reveilla. Il sourit en me voyant mais je lus la tristesse derrière cette joie. J'eus un pincement au coeur et mes larmes se mirent à couler. J'essayais de me contenir mais en vain, il essayait de me serrer dans ses bras mais je le repoussais en poussant des cris dont je ne savais même pas m'en sentir capable. Je criais tellement fort que toute la famille accourue. Je vis ma mère en larmes, cachant son visage dans l'épaule de mon père. Je la vis s'accrocher fortement à lui pour ne pas s'effondrer. Cette vision m'émietta encore plus le coeur et je me tut à leur plus grande surprise. Et je me suis promise en ce moment de ne plus jamais pleurer la perte de mon enfant. Car voir maman ainsi me brisait le coeur. Les jours passaient et je n'ai plus pleuré en tout cas pas devant eux. Bouba me répétait toujours de pleurer, de sortir ce que j'avais sur le coeur mais comment pourrai je si ma faiblesse est aussi le leur et que mes larmes briseront le coeur de ma mère et feront rejaillir sa propre douleur à elle encore saignante.

*****************

Elle effaça de nouveau les larmes sur son visage. Depuis lors, elle essayait d'être forte et n'avait plus pleuré. Elle jouait la forte, elle avait assez pleuré. Elle sortit de ses pensées et se coucha. Tout à coup, son téléphone se mit à vibrer.

- Tu ne dors pas toi non plus?
- comment pourrais je? Fit il d'une voix enrouée d'émotions. J'ai tellement hâte que le soleil se lève enfin.
-...
- Qu'est ce que tu as Princesse?
- Je ne sais pas....sniff....j'ai peur et je ne me sens pas prête à....

Elle ne pût continuer sa phrase, mal à l'aise.

- à quoi?
- Partager ton lit et à remplir le devoir conjugal. 

Il rit, ce qui la troubla.

- Rien que ça? Ne t'en fais pas, je sais que tu n'es pas totalement guérie et sois sur que je serai patient. Mais on partagera quand même le même lit .

Elle sourit et lui dit

- Je n'arrive pas à dormir et une dure journée nous attend demain inchaallah.
- Tu veux que je te berce.
- Dit moi ce que tu ressens pour moi et pourquoi tu m'as choisie moi comme épouse.
- Je pourrai passer la nuit à t'en parler.
- Ça tombe bien puisqu'on n'a pas sommeil.
- Te rappelles tu de la première fois qu'on s'est vu?
- c'était à la plage non!
- oui, tu étais avec Rama et tu portais une robe rose qui montrait tes belles jambes de gazelle. Quand je t'ai vu, mon Dieu! Je me suis dit waouh cette fille doit être bonne.
- Menteur! Fit elle en riant. Ça c'est ton cousin Abdoul qui l'avait dit, il me suivait partout et me harcelait à la limite pour qu'on se lave ensemble. Toi tu étais assis dans ton coin à me jeter des regards furtifs et à me sourire gentiment tandis que Rama s'amusait sous l'eau avec l'ami d'Abdoul qu'elle venait de rencontrer.
- Et après un bon moment à nous regarder, je suis venu m'asseoir à côté de toi et on a causé tout l'après midi sous le regard ébahi de mon cousin. Saphia!
-oui
- C'est ce jour là que je t'ai aimé et je sais que je t'aimerai toute ma vie. Tu sais pourquoi je veux faire de toi ma femme, la mère de mes enfants?
- non dit moi!
- Parce que tu es la seule que je connaisse qui soit en même temps aussi forte et aussi faible....rire... Tu vois ce que je veux dire?
- Non, du tout
- Tu essaies de te montrer forte face à cette douleur qui te tenaille de l'intérieur, tu souris alors qu'au fond tes sensations sont autres. Tu ne veux jamais qu'on te voit comme tu es réellement: sensible et si vulnérable. Tu te caches toujours pour pleurer car tu ne veux que ta mère te voies ainsi. Tu sais ma mère elle est tout pour moi alors quand je te vois avec la tienne je me dis que tu ne peux être qu'une parfaite épouse et mère. Je t'aime parce que tu es tout simplement toi: capricieuse, têtue, aimable mais surtout solidaire et loyale. Je suis tellement chanceux que tu aies accepté de faire de moi ton époux.

Saphia avait les larmes aux yeux et ne pouvait dire mot. Il s'en rendit compte et changea de sujet.

- on restera combien de temps chez ma mère ?

En effet, Saphia se sentant redevable envers sa futur belle mère a réussi à convaincre Bouba d'aller s'installer chez elle quelques jours après le mariage. Celui ci accepta de suite pour ne pas lui faire de la peine.

- Euh... Je ne sais pas moi, disons une semaine ou deux.
- Je t'ai toujours dit que je ne voulais pas y retourner mais j'ai accepté juste pour toi. Alors je t'en prie ne me fais pas de coup bas et ne te ligue pas avec ma mère pour me faire rester là-bas. Promets le moi!
- tkt tout se passera selon tes désirs. Maintenant on devrait se coucher non il est 04h15 et je dois me lever tôt. Tu connais Fanta, elle n'aime pas les petites choses.
- Bonne nuit ma femme adorée, surtout rêve de nous.
- J'y compte bien mon cher futur époux.

Elle raccrocha en soupirant puis sourit et se couvrit. " demain est un grand jour" se dit elle en fermant les yeux.

.


- Tu comptes te lever oui, fainéante! Fit elle en rouspétant. Tu dois préparer le petit déjeuner pour ton frère et ses cousins.
- Je sais et c'est la énième fois que tu viens toquer à ma porte, il n'est que 07h20. Déclara t-elle en regardant la montre. Alors je t'en prie laisse moi en paix OK. Je me lèverai quand j'en aurai envie. Je me demande même pourquoi je suis revenue dans cette maison et que j'ai écouté Saphia. Ah oui, pour la protéger d'une vieille qui veut gâcher sa vie.
- Amy tu dépasses les bornes enh, je suis ta mère je te signale.
- Erreur, je n'ai jamais connu ma mère. Et stp laisse moi, tu as gagné, tu as gâché mon sommeil.

Ta Khady tourna les talons et se dirigea vers la chambre de Bouba en pleur, de fausses larmes.


- Réveilles toi chérie, le grand jour est arrivé.
- umh non stp
- Il y'a beaucoup de chose à faire tu sais.
- Je t'en prie Fanta, hier je n'ai dormi que vers 04h et quelques. Stp un peu plus tard OK
- disons a 10h donc.
- 11h je t'en pris. Supplia telle.
- Bon d'accord.

Sur ce elle sortit et alla retrouver Ta Rama dans la cuisine qui préparait le petit déjeuner avec quelques invités.
.
.
.
On frappa à la porte et Amy fit en se retournant

- Je me suis déjà levé pas la peine de m'importuner encore.

La porte s'ouvrit et elle baissa les yeux.

- Est ce une façon de parler à maman?
-...
- elle est venue se plaindre en pleur disant que tu ne lui voues aucun respect. J'ai cru qu'elle exagérait mais là a t'attendre, je suis vraiment déçue.
- Mais...
- Non! Lui coupa t-il la parole sèchement. Je ne veux rien savoir. Peu importe ce qui se passe entre vous ou ce quelle te fait,elle est ta mère. Elle t'a portée dans son ventre pendant neuf mois dans son ventre rien que pour ça tu....
- Tu crois que ça me fait plaisir de faire cela, de parler ainsi a ma propre mère. J'aimerai te voir toi quand tu sauras la vérité comment tu vas lui parler toi.
- De quelle vérité parles tu?
- En fait, tu n'es pas... Euh papa n'es pas ton..
.



Voilà avant qu'on ne me tue aussi
Suis trop gentille enh, deux suites en une journée


Bin il ne reste plus beaucoup de parties enh.
Bientôt la fin

chronique de Saphia: entre cachotteries mensonges et joieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant