partie 36: elle scintille

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Il hésitait à sonner quand la porte s'ouvrit sur sa femme. Elle resta figée et le regardait étonnée de le voir chez elle.

_ Qu'est ce que tu fais ici?
_ Il faut qu'on parle
_ Je crois qu'on s'est tout dit hier
_ Non toi tu as parlé et je t'ai écouté, alors maintenant c'est toi qui vas m'écouter.
_ Et pourquoi je t'ecouterai ?
_ Juste parce que je suis ton mari
_ Mon demi frère tu veux dire. Dit elle en le poussant et en partant
_ Bachir n'est pas mon père, mon vrai père s'appelle...

Il ne pût terminer sa phrase car la porte s'ouvrit à nouveau.

_ Que faites vous dehors à cette heure ci? Mais entrez, et Saphia ma chérie tu exagéres, tu étais là hier et tu reviens aujourd'hui aussi. Ce n'est pas bien pour une femme mariée de sortir autant. Allez entrez, je vais vous préparer un bon petit dejeuner. Fit Ta Rama en les laissant entrer

Ils entrèrent en silence mais Bouba lui lança un regard d'incompréhension. Elle se dirigea vers son ancienne chambre, suivi de son mari.

_ Tes parents ne savent pas que tu as dormi ici hier?
_ Non, il n'y a que Fanta qui le sais. Je voulais pas les réveiller et surtout pas avec une si abominable nouvelle. On a commis une monstruosité.
_ Non Princesse tu te trompes, on a rien fait de mal je te jure. Tu dois me croire
_ Je ne demande que cela Bouba mais tu es mon demi frère et tes parents ont tué ma mère. Tu imagines ce que ça lui ferait d'apprendre que je sors avec le fils de ceux qui lui ont causé autant de mal.
_ Princesse, j'ai sept ans de plus que toi, alors tu ne te demandes pas comment ça peut être ?
_ Je ne sais pas et je ne veux pas savoir
_ Même si je te dis que j'ai besoin de toi parce qu'en ce moment je traversent les pires jours de ma vie. Dit-il avec les yeux tous rouges.

Son visage passa de l'énervement à la compassion et à la douleur. Elle ne pouvait lui en vouloir même si l'envie ne lui manquait pas. Le voir si triste et si abattu lui fendit le coeur. Elle se radoucit et lui fit en lui prenant la main.

_ Je sais ce que ça fait de découvrir qu'on a une soeur cachée et qu'on nous a caché beaucoup de chose.
_ Et de découvrir que celui qu'on croyait être son père, ne l'est pas en fait!
_ Comment ça ?
_ Depuis tout à l'heure j'essaie de te faire savoir que Bachir n'est pas mon père mais tu ne veux rien entendre. Je ne suis pas TON frère mais ton mari. On a aucun lien direct de sang, aucun. Notre relation n'est pas une abomination et notre amour l'est encore moins.
_ Bachir n'est pas ton père ?
_ Non, il n'est pas mon père
_ Alors qui... Qui est ton vrai père ?
_ Un amour d'enfance de ma mère, et elle a fait porter le chapeau à ton père. Je n'ai su cela qu'hier soir. Princesse, j'ai besoin de toi en ce moment, j'ai besoin de ma femme, de la personne que J'aime le plus au monde.
_ Mais ta mère est...
_ Celle qui a fait le plus de mal à tes mères ainsi qu'a tes pères, je ne le défend pas et je ne sais même pas si je pourrais car elle m'a aussi fait du mal. Tout ce que je peux te dire c'est que je ne suis pas responsable de ses actes, alors ne me punies pas pour ça.
_ Tu as dit mes pères et mes mères.
_ Je te dirai tout quand la personne manquante sera là
_Mais qui donc ?
_ La complice de ma mère, stp ne me poses plus de questions et laisse moi juste me poser sur toi.

Il s'allongea sur le lit et posa sa tête sur les cuisses de sa femme qui hésita un moment avant de le lui caresser. Ils restèrent ainsi plus d'une demie heure avant que n'entre Fanta, encore une fois sans toquer. Saf lui lança un regard noir.

_ Désolée, je croyais que tu étais seule. Euh le petit déj est servi et Ta maty est là. Je me demande ce qu'elle fait ici aussi tôt.
_ Tu voulais tout savoir non, c'est elle la complice de ma mère et je vais tout te dire mais devant tout le monde. Fit Bouba en sortant suivies de sa femme et Fanta.

Ils trouvèrent les autres déjà à table et Ta Maty fit tomber sa fourchette en voyant Bouba.

_ Étonnée de me voir ici? Lui demanda Bouba sur un ton méprisant
_ Euh non, la fourchette à glisser de mes mains et...
_ Arrêtez de raconter des conneries, vous et moi savons très bien ce qui vous amène ici. Ma mère vous a tout raconté enh et vous venez ici pour essayer de vous en sortir. N'EST CE PAS? Lui cria-t-il
_ Bouba, que se passe-t-il? Lui demanda Tonton Lamine
_ Papa, tu ne sais pas ce qu'elle a...

chronique de Saphia: entre cachotteries mensonges et joieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant