chronique de Saphia: entre cachotteries mensonges et joie

partie: 20 S'y faire

Saphia qui est de nature calme s'avança et se mit en face de Bouba. Amy s'approchait et elle lui fit signe de s'arrêter. 

- Mon Bouh je t'attends dans la voiture avec Amy. Je suis un peu fatiguée et on doit faire des courses pour le mariage. Fit elle à haute voix pour que Sophie puisse entendre.

Elle mit ses mains autour de son cou et l'embrassa langoureusement. Puis elle lui effaça avec les doigts les tâches de rouge à lèvres et tourna le dos.

- Il était dans mon lit hier soir quand ton père l'a appelé. Mentit Sophie
- Menteuse, tu mens.. fit Amy qui se tut quand Saphia lui fit signe. 
- Il était dans ton lit mais tu n'as pas pu l'empêcher de venir chez moi. S'il tenait vraiment à toi, il ne serait jamais parti. 

Elle se tourna vers Bouba

- Honey règle ça vite Ok, on t'attend dans le voiture. Amy on y va.
- Tu ne l'aura jamais, jamais tu entends. Il est à moi et à per....

Sans qu'elle ne pût terminer sa phrase, Bouba lui empoigna le bras, l'entraina dans son bureau et referma la porte.

- Qu'est ce qui te prend de venir faire un scandale dans mon lieu de travail. Je t'ai dit que je n'ai pas de temps et que je te ferai signe dès que possible. Mais toi tu n'en fait qu'à ta tête, est ce trop te demander de te comporter convenablement? Je ne...
- C'est elle qui a commencé et ne m'avais tu pas dit que c'était fini entre vous?
- Ce n'est plus le cas. Sophie je ne t'ai jamais dit qu'on va se remettre ensemble. J'aime Saphia et elle a accepté de m'épouser.

Elle se laissa tomber sur la chaise qui se tenait derrière elle.

- Je suis vraiment désolé Sophie mais depuis le début je te l'ai présentée comme ma femme.
- Mais hier tu m'as dit que c'était fini entre vous. Moi j'avais de l'espoir, l'espoir de te reconquérir, d'être ta femme et de fonder ma famille avec toi. Ça fait huit ans, huit longues années que je pense à toi chaque nuit, que je rêve d'enfin te revoir et de pouvoir t'avouer que je ne t'ai jamais oublié. Non je ne baisserai pas les bras, tu seras à moi et à personne d'autre. Ça je peux te le jurer.

Sur ce, elle se leva et sortit en claquant la porte.
Bouba passa sa main sur ses cheveux puis se mit à chercher les dossiers dont il avait besoin.

Sophie descendit et trouva Saphia et Amy dans le parking, devant la voiture de Bouba. Elle s'arrêta nette devant elles et leur fit:

- Tu as gagné la bataille pas la guerre. Il est à moi et à personne d'autres. 
- Tu n'en as pas marre de répéter la même phrase depuis tout à l'heure. Il est à toi? Ok mais pourquoi m'a_t_il choisie moi et non toi? Umh dit moi?
- ....
- Oui c'est ce que je pensais. Il ne t'aime pas alors fiches nous la paix stp. Il épousera Saphia et personne d'autre. 
- On verra bien. Menaça_t_elle avant de tourner les talons.

Saf soupira et son visage se referma.

- Ça va toi? Tu ne veux pas t'asseoir un peu dans la voiture.
- Non, ça va!
- Te fâches pas contre lui stp, tu vois bien qu'il la remit à sa place.
- Je vais marcher un peu. Je veux être seule stp.
- Mais...
- Ne t'en fais pas, je prendrai un taxi pour rentrer.

Elle lui fit une bise et tourna les talons.
Quelques instants après, son frère la rejoignit en chercha du regard Saphia.
- Mais ou est Saphia?
- Elle est partie.
- Quoi?
- Elle a dit qu'elle voulait être seule pour réfléchir. Elle viens tout juste de partir tu peux encore la rattraper.
- De quelle côté, est elle partie?
- Par là! Fit il en lui indiquant du doigt le chemin.

Il lui tendit les dossiers et courut vers le chemin indiqué. Après, quelques mètres, il l'aperçut. Il la rattrapa, essoufflé.

- Pourquoi tu ne m'as pas attendu?
- Je voulais marcher un peu. Je ne suis pas sorti de chez depuis... tu sais bien 
- Euh oui, mais ce n'est pas sur de marcher seule dans ton état. Et si tu as un malaise ou autre.
- Bouba, tu as entendu le médecin non. Tout va bien, je me porte très bien tu sais.
- oui mais....
- Arrêtes ça stp. J'ai déjà Fanta sur le dos 24/24 et mes parents vont s'y mettre aussi. Alors stp toi ne me fais pas cela d'accord. Il n'y a pas de quoi t'inquiéter je t'assure. 
- D'accord, je ne dirai pas que je vais plus m'inquiéter mais je le garderai pour moi. Je ne veux pas voir la fureur d'une femme enceinte.