chronique de Saphia: entre cachotteries mensonges et joie

partie37: l'amour au dessus de tout

- Il faut qu'on parle, on peut aller dans ta chambre stp
- D'accord suis moi

Il suivit sa femme dans son ancienne chambre et ferma la porte à clé derrière lui. Il l'invita à s'asseoir et s'assit à son tour. Il ne savait par où commencer ni comment elle prendrait les choses. Il faisait les cent pas, ce qui énerva Saphia

- Tu comptes me dire ce qui se passe ? tu me fais peur là
- Euh, en fait je ne t'ai pas tout dit à propos de ma mère

Elle se raidit et lui fit

- Stp, je n'ai pas envie de parler d'elle et stp ne me demandes pas de lui pardonner ni d'oublier, c'est trop tôt.
- Moi-même je ne l'envisage pas cela pour l'instant, juste qu'il y'a des choses que tu ne sais pas encore sur ce qu'elle a fait
- Non Bouba je ne veux plus rien savoir
- Même si je te dis que Papa n'a jamais abandonné ta mère et qu'il l'a aimée jusqu'à son dernier souffle
- Stp arrêtes ok, il l'a lâchement abandonnée alors qu'elle était enceinte. Il n'a jamais voulu de moi ni de ma mère.
- Non c'est faux, écoutes moi stp
- Non, non, non stp je ne veux pas en parler. Larmoya_t_elle

Il s'agenouilla à ses pieds et posa ses mains sur ses genoux

- Je te jure que je ne dirai que la vérité, la stricte vérité alors tu veux bien m'écouter stp.

Il déposa un bisou sur chaque genou et lui prit les mains.

- Bachir, ton père n'a jamais délaissé ta mère princesse, c'est ma mère qui les a séparés pour se venger de Ta Rama et de mon père
- Sois plus clair stp

Bouba lui narra tout ce que lui avait dit sa sœur la veille. Toute sorte d'expression passa sur le visage de sa femme : amertume, douleur, déception, haine ; colère et encore haine.
Elle retira d'un coup ses mains de l'emprise de son mari et se leva en furie

- Comment on peut être aussi méchante et ignoble, cette femme est une vraie...
- Saphia ! Surveille ton langage

Elle se tut sur le coup, elle ne se souvint plus de la dernière fois où il l'avait appelée par son nom et jamais il ne lui avait crié dessus. Elle lui en voulait de la défendre après tout le mal qu'elle avait fait

- Comment tu peux encore la défendre après toutes les cruautés qu'elle a faites.
- On ne choisit pas ses parents Princesse, c'est ma mère je n'y peux rien du tout. Peu importe ce qu'elle a fait elle reste ma mère. Je comprends bien ta douleur, tu crois que moi ça me plait de savoir tout ce qu'elle a fait ? je l'idolâtrais, elle était tout pour moi, peu importe ce qu'elle disait ou voulait, j'étais toujours avec elle, c'est ma mère bon sang, ma mère, celle que j'aimais plus que tout

Il ne put empêcher ses larmes de couler, s'assit et mit sa tête entre ses mains. Saphia, elle, menait une bataille intérieure avec elle-même. Jamais elle n'avait ressenti de la haine pour quelqu'un mais là en ce moment elle détestait sa belle-mère plus que tout et ne savait pas si son amour pour son homme survivrait à cela. Elle se souvint de son enfance, à la maison familiale de son père ou on leur menait la vie dure à elle et à sa mère. Pourtant jamais sa mère n'a baissé les bras, jamais elle ne s'est plainte, jamais elle n'avait laissé tomber son mari. Elle se souvint de ce qu'a dit Ta Maty avant de partir et se retourna vers son mari. Elle aimait cet homme plus que tout et ne voyait pas son futur sans lui. Certes elle en voulait à sa belle-mère mais pouvait-elle sacrifier son amour ? Elle s'agenouilla à ses pieds, puis s'assit par terre et posa sa tête sur ses genoux

- Pardonnes moi stp, je sais que c'est ta mère et peu importe ce qu'elle fera ou dira, ça ne changera rien du tout et je ne peux que l'accepter. Je ferai des efforts je te jure, j'essaierai de ne pas lui manquer de respect mais je t'en prie, je ne veux plus vivre dans cette maison, pas avec elle. Allons dans ton appartement stp, si je vis avec elle, je ne sais pas si je pourrai ne pas lui dire tout ce que je ressens au fond de mon cœur
- Moi non plus, je ne veux plus vivre là-bas, d'ailleurs c'était ton idée d'y aller. Viens là !