Ma Chance ☆ Larry

.19. Bannir la peur

De Harry : Tu sais je suis vraiment content que tu aies accepté mon offre.

Il sourit à son écran de téléphone avant de passer le portail de la faculté, enfonçant un peu mieux ses écouteurs dans ses oreilles pour mieux apprécier la chanson dedans, appréciant les rythmes et les paroles. Son esprit fonctionnait rapidement derrière ses yeux, donnant comme un migraine à son cerveau, il pensait à comment chanter cette chanson, comment la modifier et la faire sienne. Il aimait beaucoup voir les chansons comme des êtres volatiles avec leur propre conscience, il fallait trouver la façon dont les aborder, comme des personnes à part entière, il fallait trouver comment les séduire et les charmer pour pouvoir les faire siennes. Il avait une vision très précise de la musique, c'était quelque chose d'assez incroyable qui liait des centaines de personne sur terre, peut-être que quelqu'un était en train d'écouter exactement la même chanson que lui à cet instant et ça lui faisait plaisir. Des cœurs battaient à l'unisson tous les jours sur la planète, et la musique était l'alliage entre eux, les gens pouvaient se retrouver ensemble autour de chose qu'ils aimaient tous, c'était beau. Il aimait comme la musique était le ciment entre les gens, une des choses qui les maintenait ensemble. Le fait que les pays détiennent des hymnes nationaux n'était qu'une preuve pour lui de combien les peuples du monde avaient besoin de se retrouver autour de quelque chose pour s'aimer, un jour le monde serait un peu meilleur et il était sûr que la musique y serait pour beaucoup.

Il se sentait bien ce lundi matin, le retour à la vie normal était assez compliqué et barbant après un cours séjour à l'autre bout du monde, mais il se remontait le moral en se disant qu'après ses examens il n'aurait qu'à préparer ses valises et partir, il fallait encore parler à ses parents et leur annoncer la nouvelle, et il savait que les mettre devant le fait accomplie n'allait pas leur plaire, mais il n'y avait rien d'autre à faire. Il savait que leur demander la permission serait la dernière choses à faire, parce qu'il n'aurait évidemment pas le droit, surtout parce que l'été voulait aussi dire que les enfants n'auraient pas école et qu'il aurait alors était son rôle de les surveiller et s'occuper d'eux. Autant dire qu'il partait au mauvais moment pour ses parents. Mais maintenant qu'il avait choisi de faire ça, alors il allait le faire, parce que c'était sa chance.

Il tapota son écran pour envoyer une réponse à Harry, heureux de pouvoir avoir un lien avec lui, parce que si ils devaient cohabiter pour une tournée entière il serait mieux de s'entendre un minimum. Il était vraiment pressé à l'idée de vivre cette nouvelle expérience, et surtout de pouvoir la vivre auprès d'un homme qu'il admirait beaucoup.

À Harry : Moi aussi je suis content, j'ai vraiment super hâte de te voir et de commencer tout ça.

Il leva ses yeux en partant vers l'amphithéâtre où il avait son premier cours de la journée. Cependant il se trouva presque terrifié par ce qu'il vu. La première fois qu'il avait sentit le retour sur sa soudaine renommé c'était vraiment léger en comparaison à cela. Si il n'avait pas ses écouteurs il aurait pu jurer entendre les murmures, parce qu'il le voyait bien. Il voyait tous les regard vers lui, le dévisageant comme si il était un phénomène de foire. Des gens lui souriaient et puaient l'hypocrisie, et il n'aimait pas ça, pas du tout. Il n'aimait pas cette sensation, d'être le centre de l'attention, il ne voulait pas qu'on le regarde et il avait peur, de ce que les murmures volatiles de bouche à oreille pouvaient être en train de raconter sur lui. Il était si terrifié, apeuré, qu'on puisse le juger, trouver que sa musique était mauvaise, qu'il n'avait aucun talent, il ne voulait pas faire face à la haine, ça lui faisait peur, c'était terrifiant.

Il avala la nervosité logé au fond de sa gorge, la laissant tomber dans son estomac lourdement alors qu'il marchait avec une démarche presque sûr de lui. Il ne voulait pas afficher ses faiblesses, mais il avait peur et tremblait de façon imperceptible alors que deux mains imaginaires tortillaient ses intestins dans une brûlure lugubre et atrocement douloureuse. Il avait mal au ventre, si mal au ventre, alors que ses yeux rendez leur regard à quiconque il pouvait voir sur son chemin vers l'autre bout du campus. Pourquoi entrer par la sortie sud alors que son cours était juste à côté de la sortie nord ? Aucune idée, il commença à regretter. Une sueur froide coula dans sa nuque et une vive chaleur ensuqua son visage alors que toute cette douleur nerveuse continuait de grandir et de prendre de la place sous ses cotes. Son cœur martelait ses os si fort, tellement fort, il le sentait résonner dans son corps, envoyant un signal de détresse dans ses veines, un au secour, comme si il allait mourir ou s'évanouir, un sentiment qu'il connaissait très bien.