chapitre 34 ✓

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PDV Grey: (C'est le premier ^^)

Je laisse Natsu avec son père. Il a besoin d'être seul un peu, ils ont sûrement beaucoup de choses à se dire. Et je n'ai pas vraiment envie de servir de meuble de décoration. J'embête assez Natsu comme ça, j'ai pas besoin en plus d'être dans ses pattes pendant ses retrouvailles.
Je reviens lentement à la voiture. Alors que je pose ma main sur la poignet, quelqu'un m'interpelle. Je me retourne. Un jeune homme aux cheveux bleus avec un tatouage sur le visage s'approche.

-Tu pourrai me suivre s'il te plait?

Je baisse la tête et la secoue de droite à gauche. L'homme pose une main sur mon épaule et je sens son pouce contre mon cou.

-Voyons, suis-moi. Tu ne voudrais tout de même pas que je t'assomme comme la merde que tu es?

Je tente de me défaire de son emprise mais il ne fait que resserrer sa poigne. Lorsque je tente de hurler, il me frappe au visage et je valse vers le sol.

-Ne crie pas maintenant Bouche à Queue, tu auras sûrement besoin de ta voix plus tard.

Son ton me terrifie et sa menace encore plus. Je recule pour essayer de me mettre hors de sa portée mais il pose un pied sur mon entre-jambe.

-Je suppose que tu n'en as pas besoin. Faible comme tu es, ton mec doit te monter comme une pute. Mais si tu veux la garder, suis-moi sans faire d'histoire.

Je hoche très lentement la tête. Je n'arrive plus à réfléchir. J'ai peur. Natsu saurait quoi faire. Il a toujours des solutions.
L'homme me relève comme un enfant de quatre ans et me tire par le bras pour m'amener avec lui. En passant, il pose un papier sur le pare-brise de la voiture. Il me fait monter à l'arrière d'un fourgon noir et me bande les yeux alors que nous démarrons. Alors que l'obscurité m'envahit, je commence à donner des coups avec mes poings. La puissance des ténèbres s'infiltre dans mon corps et je sens que je touche quelque chose de dur avec mes phalanges qui craquent sous l'impact. L'homme grogne et me maitrise quelques secondes après. Je me débats et tente de me défaire de sa poigne mais il m'attache les bras et les pieds avant de me jeter par terre. Ma tête heurte le sol métallique.

-Je ne te pensais pas aussi violent. Tu avais l'air si faible, un vrai petit moineau que je rêve d'écraser dans mon poing.
-Qu'est-ce que vous me voulez?
-Toi, rien. Je veux le père de ton étalon. Et tu seras ma monnaie d'échange.

Je me tortille et tente de défaire les liens. Je finis par arriver à m'asseoir mais la corde est bien trop serrée.
Je dois gagner du temps.

-Où m'emmenez-vous?
-Quelque part. On te garde jusqu'à demain. Si on nous livre Ignir, on te relâchera.

Je sens les liens se détendre un peu.

-Pourquoi vous le voulez?
-Il a travaillé pour moi et il ne m'a pas reversé les 20% qu'il a gagné les quatre derniers moi. Il me doit pas mal d'argent...
-Pourquoi vous ne l'appelez pas comme tout le monde? Vous êtes obligés de kidnapper des gens?
-Avoue que c'est plus drôle de torturer des gens. Généralement, on a plus de chance d'avoir ce qu'on veut par la force que par gentillesse. Tu n'es pas d'accord?

Je ne réponds pas. Je sens les cordes se dénouer autour de mes bras. Je ne vois absolument rien alors je ne sais pas s'il me regarde et donc si je peux enlever les liens à mes chevilles. Je tente quand même le coup et j'arrive à me détacher sans soucis.
Je sens le fourgon s'arrête. Une porte s'ouvre.
Je retire le bandeau et me rue vers la sortie. Dès que les rayons du soleil touchent ma peau, je me rétracte et je sens la peur revenir.
Une main attrape mon bras et me tire sur le côté. Je m'écrase par terre et ose lever la tête vers un homme aux cheveux noirs et au visage clouté que je ne connais pas. C'était sûrement le conducteur.

Le voisin de l'immeuble d'en faceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant