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Je suis réveillée par la forte pression que je ressens contre mon ventre

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Je suis réveillée par la forte pression que je ressens contre mon ventre.
J'ouvre les yeux, il fait si sombre que je sens mes pupilles se dilater au maximum, ma respiration est étrangement très forte, je réalise que j'étouffe de chaleur. Je pose la main sur le bras d'Alex refermé sur mon ventre, assez fortement.

Quand nous sommes rentrés, il m'avait déposé sur son lit alors que je dormais encore à poings fermés. Et quand le bruit m'a soudainement réveillée, il était en train de s'installer dans son fauteuil.
Je l'ai observée un moment, sans qu'il ne constate mon éveil, puis au moment où il allait s'endormir, j'ai soudainement pris la parole :

"- pourquoi tu ne viens pas à côté de moi ?

Il a légèrement sursauté, surpris de me voir éveillée. Il ne bougea pas pendant quelques secondes, puis sa voix rouillée prit place dans la chambre.

- je ne voulais pas te déranger

Je lui avais lancé un regard dans la pénombre, le regard qui veut dire "tu te fiches de moi ?" Et il ne perdit pas de temps pour se relever de son fauteuil.
Il était arrivé près de moi quand j'ai lâché un petit rire, il s'était assis à côté de moi, allongée sous les couvertures qu'il m'avait remonté au menton.

- quand est-ce que tu comprendras que j'ai besoin de toi ? Dis-je

Il laissa la parole au silence. Une voiture passa dans la rue à côté, la lumière des fards arriva jusqu'à la fenêtre d'Alex et passèrent par les stores à moitié fermés.

Des raies de lumières léchaient son visage quand il dit :

- il faudra me le répéter encore un peu.

J'avais ri légèrement et il s'était allongé à côté de moi.
On était restés là, les yeux dans les yeux, sans avoir besoin de parler, on se disait mille mots dans nos regards.
Puis je m'étais retournée dos à lui, mon tee-shirt s'était légèrement soulevé dans le mouvement et il avait posé sa main dans le creux de ma hanche.
Son contact semblait avoir réuni des millions de petites bêtes à l'intérieur de mon corps à l'endroit où sa peau touchait la mienne.
Comme si nos cellules se mélangeaient subtilement pour que nos corps soient liés.
C'est un peu plus tard que sa main glissa jusqu'à l'autre côté de mon ventre, serrant son bras contre moi comme s'il me protégeait de mille dangers.
J'aimais le sentir bloquer mon corps contre le sien, me retenir comme si j'allais partir, et je réalisais avec effroi que c'est ce qu'il allait se passer.

C'est sûrement cet effroi qui m'a réveillée, et non la pression du bras d'Alex contre moi.
Je me retourne et il crispe alors sa main qui s'était retrouvée dans mon dos.
Et je l'observais comme la femme d'un vieux couple qui souffrirais d'insomnie observe son mari dormir. Je souris quand je remarque que ses sourcils restaient froncés même dans son sommeil, et qu'il conserve la même expression qu'il a toujours.

InhumaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant