MAFIA | JIMIN X JENNIE

Chapitre 27

Les jours passent rapidement et on est déjà à la veille de notre départ. Demain on part pour le repère des mafieux.

Durant ces derniers jours, on s'est beaucoup entrainé, que ce soit à la tire ou au combat.
Je me suis considérablement améliorée, maintenant j'arrive presque à battre Jun Su qui doit faire au moins le double de mon poids avec tous ses muscles.

La relation entre Jimin et moi ne s'est pas beaucoup améliorée. Je pensais qu'il aurait compris et qu'il serait passé au-dessus de tout ça, mais non. Il est redevenu le Jimin du début. Autoritaire et froid.

Cependant il nous entraîne Jun Su et moi, et je ne le remercierai jamais assez.

Il doit être 22h et la nuit est déjà tombée. On est tous les trois assis autour d'un feu de camp. C'est silencieux parce que personne ne veut briser ce silence apaisant. On réfléchit à notre journée de demain, repensant au plan, à ce qu'on doit faire, à ne rien oublier.

Je lève mes yeux et mon regard se pose automatiquement sur Jimin. Il regarde le feu, avec attention. Son visage se reflète avec la lumière orange que le feu dégage et on peut apercevoir ses petites mèches blondes dans ses cheveux. Plus ça va, et plus ses cheveux se blondit. Je trouve ça mignon.

Quand il lève sa tête, nos regards se croisent. Je ressens quelques frissons. Ces frissons que j'ai souvent ressentis, quelquefois pendant quelques mini-secondes, et des fois ils restent pendant plusieurs minutes.

Son regard est sans expression, ses yeux n'ont aucune lueur joyeuse. Peut-être que c'est parce qu'il a peur pour demain, peur qu'il nous arrive quelque chose de mal.

On se regarde longuement. Comme si le monde s'est arrêté autour de nous, seulement les crépitements du feu se font entendre. Mais je baisse mon regard, rompant notre contact visuel.

Je me lève en baillant.

- Je vais dormir, je ne tiens pas à être fatiguée demain. Dis-je calmement.

Jun Su lève son regard vers moi et me rejoint. Son regard aussi n'a plus trop d'émotions. Il n'a plus jamais reparlé de Jun Ho depuis qu'on est dans cette forêt. Il ne l'a pas oublié, c'est juste que c'est trop dur pour lui. Mais je sais qu'il finira par reparler de son frère en racontant les conneries qu'il faisait, leurs fous rires ensembles...

Je laisse Jun Su entrer dans la tente en premier et me retourne une dernière fois vers Jimin.

Puis je rentre dans ma tente. On s'endort dans le calme.

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Les rayons du soleil traversent la tente et s'étalent sur le visage endormi de Jun Su. Je ne le réveille pas et me lève. Mes mains commencent déjà à trembler et mon cœur bat plus fort que d'habitude. Je ressens déjà le stresse pour cette après-midi. On doit y aller vers 15h et pas la nuit car on ne veut pas troubler le silence de la nuit. On aurait vite attiré la police avec les coups de feu qui auraient fait écho dans Séoul. Quand je sors de la tente, je suis étonnée de voir que Jimin n'est pas encore réveillé. Je prends des vêtements et me dirige vers la voiture pour me changer dedans.

J'ai choisi une tenue discrète et décontractée pour ne pas me déranger dans mes mouvements. Ce qui vaux à un legging noir, un sweat noir et des chaussures de sport.

Quand je reviens au camp, Jimin s'étire devant sa tente, la tête un peu fatiguée. Je me dirige directement vers le sac de manger et prends un paquet de gâteau, même si tout ça me coupe l'appétit.
Après deux minutes de tentatives pour ouvrir le paquet, Jimin pose délicatement les mains sur les miennes. Elles tremblent tellement, que je ne peux rien faire.

- Si tu ne veux plus le faire tu peux nous le dire. Me rassure-t-il.

- Non c'est bon, j'ai juste un peu froid.

'Excuse de merde.'

Il enlève alors ses mains des miennes et prend le paquet pour me l'ouvrir. En attendant Jun Su est sorti de sa tente et nous regarde en fronçant les sourcils. Quand Jimin me tend le paquet, Jun Su arrête de nous regarder et vient s'asseoir à côté de moi.

Bizarrement lui n'est pas stressé et a l'air plutôt décontracté.

Je lui donne un gâteau et on mange dans le calme.

Pendant les quelques heures qui nous restent, on range nos affaires et le campement. Une fois finit, on se dirige vers la voiture et embarque.
Je veux que tout ça se finisse, que je puisse vivre en paix (peut-être) et que je puisse revoir ma mère.

On roule pendant longtemps comme on est très loin du centre-ville, de peur de se faire prendre encore une fois. Mon cœur tambourine contre ma poitrine tellement je suis stressée.

Personne ne parle et la radio est coupée, comme si on ne pouvait pas se permettre d'avoir un peu de joie avant d'arriver là-bas. Car ce qu'on s'apprête à faire n'est pas à prendre à la légère. C'est pas quelque chose qu'on fait en deux minutes et qu'on peut refaire sans arrêt. Non, ça va nous marquer à vie, plus rien ne redeviendra comme avant.

Jimin tourne et on sort de l'autoroute. Plus on roule et plus je reconnais l'endroit. Il s'arrête et se gare, à plus de cinq minutes de marche du repère.

Quand je sors de la voiture je gesticule maladroitement, essayant de ne pas trop montrer mon stresse.

On se dirige vers le coffre et sort toutes les armes dont on a besoin. J'en prends deux que je fourre dans la ceinture de mon leggings et un couteau que je cache dans ma chaussette.
Jun Su lui prend une arme mais plus de recharges et un canif. Jimin prend la plus grosse arme, la plus difficile à manier, ainsi que d'autres petites armes.

Je n'oublie pas la fameuse batte de baseball en aluminium et on est prêt à partir.
Jun Su me prend la main, celle qui est libre, et on marche lentement.

J'essaie de me rassurer en chantonnant dans ma tête. Je repense une dernière fois à tout ce qui m'est arrivé de bien dans ma vie, comme si j'avais peur de ne plus m'en souvenir.

Le chemin se fait plus rapidement que ce que je pensais et on arrive devant le hangar.

On se plaque contre un mur éloigné du repère pour inspecter vite fait les lieux.
J'ai peur. Peur pour nous, qu'il leur arrive un truc, à eux deux. Parce que si on fait tout ça, c'est pour moi. Pour une stupide vengeance, mais c'est trop tard, on peut plus faire marche arrière, car Jimin est déjà partit en courant dans l'entrepôt.