X.Jouer avec ses nerfs, au sacrifice des miens

4.6K 66 32
                                    

°Attention, je réitère mes conseils : cette histoire a tourné au "mature"

Sinon, je vous souhaite bonne lecture, et merci d'avoir patienté°

Je me retrouvais là, coincée dans le coin du canapé, entre Stéphane et l'accoudoir.

Il était juste contre moi, je pouvais sentir son pouls contre ma peau. Le brusque revirement de situation m'avait quelque peu dépourvue. Je le sentais, ardent contre moi, sans trop savoir comment réagir. Voyant mon trouble, il me sourit, rassurant. Il approcha, comme au ralenti, ses lèvres des miennes. Ne tenant plus de cette attente, je rompis brusquement la distance entre nos deux bouches. Le baiser fut tout d'abord tendre, rassurant, puis monta en température. Mes mains s'agitèrent d'elle-même, et cherchèrent leurs chemins sur son torse.

Je sentis le désir monter en moi. Comme si quelque chose nous avait séparés, nous pouvions enfin retrouver notre intégrité, ensemble.

Je le sentis s'éloigner un peu de moi, comme on met de la distance entre sa peau et une flamme trop vive. Craignant que notre jeu s'arrête là, je basculai un tout petit peu, juste assez pour que nos bassins se pressent à nouveau l'un contre l'autre et j'enserrai ses reins entre mes cuisses, refermant l'étau de mes jambes.

Je sentis son corps se tendre à l'idée de cette sensuelle proximité. Si son esprit résistait encore un peu, son corps était déjà tout à moi. Mes mains reprirent l'oeuvre de défaire les boutons de sa chemise.

Tout mon être réclamait les caresses qu'il retenait. J'ouvrais enfin sa chemise, faisant glisser le tissu sur ses épaules. Chaque frisson de sa part me disait combien il aimait ça, bien qu'aucun geste ne me le rende encore. Grisée par ces preuves de désir, je commençais à balancer légèrement mon bassin, pressant sa virilité que je sentais se durcir.

Une fois retirée, mes mains laissèrent choir la chemise au sol, révélant son torse chaud et désormais nu. Elles filèrent ensuite vers son visage.

Je ne savais pas trop pourquoi il résistait ainsi à ses propres désirs. Son visage semblait honteux. Mes doigts coururent le long de l'arête de son menton, glissèrent doucement sur ses lèvres entrouvertes. Alors que mes doigts poursuivaient leur route sur sa pommette, il releva enfin les yeux et les plongea dans les miens.

Je découvrais alors la subtilité de ses iris. Au premier abord, ses yeux semblaient d'un marron vert plutôt banal en fait. Je m'étais laissée tromper. Mais maintenant, je pouvais plonger entre les paillettes de cuivre, les reflets verts et l'anneau intérieur couleur ambre. Son regard était profond et je m'y perdis quelques minutes. Pourquoi une telle intensité était cachée ainsi derrière un masque de normalité?

Cela m'apprendra à ne pas chercher plus loin.

Il ferma les paupières, m'arrachant ainsi à leur contemplation. Puis il se pencha vers moi et m'embrassa avec passion. Il avait abandonné toute résistance et se donnait enfin pleinement.

Nos lèvres pressées les unes contre les autres s'ouvrirent d'un commun accord.

Ses mains s'étaient de nouveau activées, attisant de leur caresse tous les fibres de mon corps. Il fit glisser le haut de ma robe le long de mon torse, dévoilant à ses yeux avides ma poitrine. Ses mains s'y promenèrent mais son désir se fit plus pressant. Il plaqua ses mains sur mes hanches, réclamant davantage.

Je minaudai, jouant à titiller un de ses tétons. Je feignais ne pas remarquer son soudain empressement. Haletant, il se mit à jouer à mon jeu. Il s'arqua, saisissant ainsi entre ses lèvres un de mes mamelons tout en se mettant à frotter son bassin contre le mien, à l'unisson de mes balancements. Un éclair de plaisir fit tressaillir mon corps. Il jouait avec moi comme s'il connaissait mon corps par cœur. Enfonçant légèrement ses dents, il fit jouer sa langue sur la pointe durcie de mon téton, m'envoyant ainsi plaisir et frustration à la fois.

J'en voulais tellement plus.

Prise à mon propre jeu, je m'impatientais désormais. Ses mains se promenaient impunément à l'intérieur de mes cuisses, sa langue dessinait l'arrondi de mes seins. Puis il remonta m'embrasser dans le cou. Sous le désir, mon corps se cambrait à l'extrême et ma tête bascula en arrière. Toujours plus impatient, il attrapa mes hanches et me plaqua contre lui. Mon nez au niveau de son cou, je me souvins de l'effet de la morsure dans le parc et plantai délicatement mes dents dans sa chair.

Ce plaisir s'ajoutant aux autres, il gémit et passa ses doigts dans mes cheveux, me pressant plus fort contre son cou. Répondant à cette demande muette, je le mordis plus sauvagement. Son odeur masculine emplissait mes narines. Il poussa un second grognement, plus rauque encore que le premier. Il remonta encore plus le bas de ma robe, laissant voir ma culotte. Il se détacha un peu de moi, tout en faisant glisser ma robe vers ma tête, libérant mon corps peu à peu du tissu. Une fois libre de cette vaine protection de coton, je lui lançai un regard de défi.

Il se jeta de nouveau sur moi, m'embrassant avec fougue.

Soudain un vacarme nous stoppa. Le volume de la télé avait brusquement viré au maximum. Une publicité pour du shampooing. Je cherchais des yeux la télécommande tout en me bouchant les oreilles. Je la vis sous le genou de Stéphane. Je le poussais sans ménagement puis m'efforçais de réduire rapidement le vacarme. Cet idiot avait enclenché le volume en se précipitant sur moi.

Toute la fièvre de l'instant n'avait pas totalement disparue. J'attirais Steph' de nouveau contre moi, mais le contact fut plus tendre et moins impulsif. Il m'embrassait langoureusement, ses mains se limitant à mon ventre et mes épaules.

Frustrée, je le poussai soudain en arrière et il s'étendit, surpris de ma réaction, de tout son long sur le canapé. Je me jetais alors sur lui, désireuse d'un peu plus d'action.

Mais j'avais mal calculé mon coup et, déséquilibrés, nous tombâmes du divan.

Heureusement, la table basse où trônaient nos bières était assez éloignée pour qu'il n'y ait aucun mal.

Étonnés de tous ces bouleversements, un fou-rire inexpliqué nous prit.

Quand il se tût enfin, nous entendîmes le commentateur de la télé annoncer le match. La première mi-temps démarrait.

Je remis ma robe prestement et fuis dans la cuisine enclencher le four. Le temps qu'il chauffe, j'installai les pizzas sur du papier sulfurisé, tout en m'efforçant de penser le moins possible à ce qui venait de se passer.

Je ne me connaissais pas si meneuse, si conquérante! Il fallait que je calme mes ardeurs. J'avais limite forcé Steph' malgré ses réticences. Cela ne devait pas se passer ainsi, je l’aimais et pourtant je m’étais jouée de ses sentiments, forçant son corps à me désirer. Honteuse de tant de fougue, je me promis de ne pas gâcher sa soirée football. Il méritait quelqu’un de mieux, pas d’une sadique.

J'enfournai les pizzas, notai mentalement l'heure dans ma tête et allai dans la salle de bain. Je me passai un peu d'eau sur le visage pour tenter de calmer les pulsions qui me dévoraient. Jamais je n'arriverai à tenir toute la soirée!

°désolée de vous laisser ainsi du suspense... mais qu'st-ce que je raconte? Non non, je ne suis même pas désolée en fait^^

A vos commentaires et vos votes!°

Comme deux étrangersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant