Chapitre 1

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C'est seulement à partir du lendemain soir que nos affaires étaient à peu près misent.
Cette journée était horrible, voir ma mère tout faire et moi ne pouvant pas l'aider à cause de mes problèmes de santé.
Le pire, pour elle, était de monter toutes ces machines horribles mais vitales pour moi dans ma chambre.

J'entre après son feu vert pour la première fois dans ma chambre et je suis vraiment déçu.
J'ai dit que j'allais avoir une vraie chambre ? Rectification. On dirait aussi une chambre d'hôpital.

Des machines deux fois plus lourdes que moi, des murs blanc, un lit blanc et des affaires enfermées dans des cartons... Tout a un avant goût de la mort.

Je suis mauvaise langue, il y a une chose géniale ici et elle se trouve juste derrière la grande fenêtre.

Je l'ouvre et découvre enfin ce qui j'attendais le plus : mon balcon.
J'ai comme l'impression que je vais y passer tout mon temps.

Je j'emménage donc comme je peux, pose une chaise, une petite table et m'assois sur la chaise en regardant le balcon voisin au mien.
Nos balcons sont plutôt proches, à peine un demi mètre je dirais.

Je me demande à quoi ressemble mon cher voisin de balcon.
Peut-être une vieille homme venant tous les matins ici en lisant son journal, ou un jeune homme amenant toutes les femmes qu'il drague ici, ou encore une petite fille s'amusant à jouer à la poupée, ou même une femme passant ses soirées ici après une longue journée de boulot ou même une personne de mon âge adorant la musique.

C'est alors qu'une voix féminine et légèrement enfantine crie :
-James! T'es là ?!

Je jette un regard devant chez moi et remarque deux personnes, deux filles. L'une semble plus jeune que l'autre.

Je ne discerne pas vraiment leur physique, je remarque juste que la plus grande est blonde et la plus jeune brune.

La blonde demande, un peu moins fort :
-Mais qu'est ce que tu fais?
-J'appelle mon ami, qu'il vienne se balader avec nous, comme d'habitude! Annonce la petite, comme ci c'était une évidence. James! Je suis là !
-Arrête ça Diane! La prie son aînée.
-Mais, pourquoi?

Et je n'entends plus rien, elles parlent trop bas. Finalement, les personnes habitants ici n'ont pas l'air aussi ennuyante que leur ville.

Je retourne dans ma chambre et m'assois quelques minutes sur mon lit. Il me vient une idée de mélodie que je pourrais jouer à la guitare.
Je pense passer ma soirée pour l'écrire.

Je commence donc, réfléchissant à la manière d'aborder mon message avec pour seul language les notes.
J'ai toujours exprimé mes sentiments par la musique car je trouve les lettres trop compliquées pour moi qui suis un nul quand on me parle de littérature.
Il m'arrive tout de même, parfois, quand l'envie et l'inspiration m'en prend d'écrire quelques poèmes, quelques paragraphes, quelques refrains pouvant accompagnés mes mélodies.
Rosie les chantait, elle avait une douce voix que j'adorais écouter.
Mais tout ça est terminé, mort, envolé, alors il ne reste plus que moi, le pauvre musicien.

Et encore, je ne suis même pas entier, la vie elle-même commence à me quitter.

J'écris les notes, une par une, les testant pour en voir le rendu.
Ça ne me semble pas mauvais.

Soudainement, une quinte de toux dont je n'arrive pas à me débarrasser me prend.
C'est normal chez moi, évidement.
Aussi évidement que de voir le sang couler peu à peu sur mon carnet.

Merde.
Les médecins me l'avait dit, mes organes sont broyés. Ils sont autant broyés que mes espoirs de guérir.

Ma vue se brouille, mes poumons s'enflamme, mon cœur me lâche, le sang coule et moi je cris mon dernier aide :
-Maman?

Mon voisin de balconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant