Chapitre 5

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Quelques heures plus tard, alors que moi, je m'active sur une nouvelle musique, Tara apparait.

Elle s'allonge sur son lit et sors d'un sac à dos plusieurs cahiers et manuel.
C'est vrai, j'avais presque oublié que les cours se faisait aussi autrement que par internet.

Maintenant, je n'ai plus assez de force pour aller au lycée, je suis donc obligé de suivre des cours sur internet, bien moins construit et bien moins fluide que des cours fait dans une salle. Mais je me suis habitué à cette vie se passant essentiellement dans ma maison et pour mes cours, j'y passe juste un peu plus de temps, et fais régulièrement des exercices, me donnant moi même des devoirs.
Un étudiant normal trouverait ça ennuyant mais, c'est lune des rares choses que je fais.

Une chose qui me manque aussi énormément, c'est le sport. Je n'étais pas grand sportif, mais je n'étais jamais contre une partie de football, de badminton, de tennis et puis, j'adorais le basket-ball.

J'inspecte mon corps.
Chaque jour, je me rend encore mieux compte du fait que j'ai perdu beaucoup de poids. En même temps, je ne mange plus rien et je ne peux plus bouger.
Je regrette les abdominaux que j'avais difficilement travailler au fil des années et le peu de biceps que j'avais.

Je regarde ma voisine un moment. Elle ne doit pas être une grande sportive, mais ce qui est sûre, c'est que son corps n'est ma horrible.
Ce n'est pas le genre de fille qui a besoin de faire de l'exercice, ni celle dont ont veut juste leur donner un peu de nourriture tant on voit leurs os. Elle est normale et ça lui va très bien.

Je m'aperçois qu'en fait, depuis qu'elle a sortie ses cahiers, elle na rien écrit et n'a fait que fixer son cahier.

Elle s'exclame :
-Ah! C'est trop dur! Mais c'est quoi la probabilité des pourcentage?! Je suis en L pas en S moi!
- j'ai donc devant moi une littéraire Je lui demande en rigolant. Moi, je suis en S. Donc évidement, je suis sur que je peux comprendre ton exercice.

Elle se tourne vers moi, me regarde longuement puis s'avance tout sourire.
J'aurais peut-être du la fermer.

Elle me désigne du regard son cahier et je lui rétorque :
-Un prof, c'est jamais gratuitement!

Elle réfléchis un moment et demande finalement :
-Tu veux quoi ?
-Eh bien ... Disons que j'ai entendu parler de ta cuisine et je ne serais pas contre un gâteau!
-Quel genre de gâteau? Demande ma voisine en soupirant.
-Une tarte à la fraise.

Elle passe son regard sur moi, sur ces devoirs, puis retourne vers moi et ces devoirs avant de dire en soupirant :
-C'est d'accord...
-Tant mieux! Que ne ferait pas une littéraire Désespérée?
-Je peux toujours retirer ma proposition!
-Trop tard! Donc, je t'expliques ton cours ou on dort ici?

Elle a prise une chaise de sa chambre, l'a approché le plus possible de mon balcon et j'ai fait de même, en vérifiant que nous soyons assez loin l'un de l'autre pour qu'elle ne remarque pas mon attèle ou mes bandages.
Je ne veux pas qu'elle me voit comme un malade, un presque mort.
En fait, je ne veux pas qu'elle soit avec moi comme tous les autres le sont.

J'aimerais encore vivre aux yeux de quelqu'un.

Je lui explique donc son cours, en remarquant qu'elle est en première, comme moi. Pourtant, ces cours ont l'air si simple.

Nous arrivons à la fin de ses exercices et quand elle écrit la dernière phrase je lui demande :
-Tu as compris maintenant ?
-Oui, ça va.

Eh bien, ça a duré plus longtemps que je ne l'avais prévu, cela dit, ça m'a fait une petite animation.

J'enlève la capuche de mon sweat car elle commence à me gêner quand Tara se met soudainement à rire.

Je demande en fronçant les sourcils :
-Qu'est ce qu'il y a ?
-Rien, rien!
-Vraiment?
-Oui, oui... Dit-elle entre deux gloussement.

Je passe ma main dans mes cheveux, un peu perplexe du comportement de ma chère voisine.

Je remarque que cela fait un moment quelle me regarde, ça me trouble légèrement alors je lui demande :
-Il y a un truc sur le visage pour que tu me défigures comme ça?
-Non, non !

Et puis, je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être à cause de l'obscurité qui nous entoure ou du fait qu'on soit plus proche que d'habitude mais, pendant un long moment, ni elle, ni moi ne parlons.
Nous restons muet, dans le noir presque complet déjà.
Je lève la tête et remarque l'étoile. Cette étoile apparaissant si brillante dans la nuit vide hormis la présence de la lune.

Une voix féminine me sort de mes pensées en demandant d'un air rêveur :
-Je ne t'ai jamais vu au lycée ...
-À peu près normal vu que je n'y suis pas!
-Ah? Et pourquoi ?
-Pour des raisons qui ne regarde que moi. Remarques, je pourrais te le dire, mais je n'en ai pas envie!

Merde. Je ne veux pas lui dire, rien lui dire. Je veux qu'elle me prenne pour une personne normal, voir même un peu intéressante.
Je veux que ce mensonge dur un peu, au moins le temps de mon bonheur.

Je me lève de ma chaise et ouvre la porte de ma chambre en lui lançant un :
-Ciao.

J'espère que la blondinette se rendra compte que je ne veux pas lui dire "au revoir " mais "à bientôt".

Mon voisin de balconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant