Chapitre 4

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Je viens tout juste rentrer de deux jours à l'hôpital, encore un problème au niveau de mon estomac. Maintenant, je n'ai plus le droit de manger des choses trop acides, trop sucrée, trop grasse et trop salés.
Bref, j'ai le droit de manger des pâtes et du riz.

Mes besoins en glucides, en graisse et en sel me sont donné grace à une perforation que me met l'infirmière qui viens ici, elle viens si souvent que je lui ai demandé si elle voulait qu'on lui fasse une chambre ici.
Bizarrement, ma mère n'apprécie pas mon humour, quel dommage.

En plus, je l'aime bien l'infirmière, elle est gentille et m'apporte un peu de compagnie.
Être seul tous les jours à la maison car sa mère travaille, c'est si ennuyant, surtout que quand elle rentre, elle est bien trop épuisée pour m'accompagner dans ma longue soirée.

Je crois que depuis mon accident, j'ai vu tous les films et séries présentes chez moi et j'ai lu pas mal de livre, moi qui n'apprécie pas tellement la lecture.
Finalement, je trouve ça assez intéressant d'une manière, d'avoir accès à tous ces arts.

Je suis devenu ce genre de personne qui peut s'amuser pendant un film en disant : "mauvais raccord", "problème de doublage" ou alors "plan inconcevable".
C'est peut-être pour ça aussi que ma mère ne veut plus regarder de films avec moi.

Bon sang, comme les choses mauvaises pour mon corps mais si bonne pour moi me manque. J'ai tellement envie d'un morceau de chocolat, d'un bonbon mais surtout d'une pâtisserie. Là, je donnerai n'importe quoi pour une tarte à la fraise.

Comme je m'ennuie à mourir, ne décide de me détendre un peu sur mon balcon et d'y jouer une petite musique.
Avec un peu de chance, ma chère voisine sera là pour écouter.

Je m'assois et constate qu'elle n'est pas présente. Quel dommage, elle rate quelque chose.

Je commence un moment à jouer, doucement, comme je le fais toujours.

Une fois lair terminé, je relève la tête et remarque la petite blonde assise sur le sol de son balcon, les yeux fermés, comme en attente dune nouvelle mélodie.

Désolé ma chère, tu devras attendre que j'en écrit une autre!

Et puis, je me rend compte que je n'ai pas vraiment parlé à ma voisine et que pourtant, elle m'écoute tout le temps jouer.

Je sors sur mon balcon, m'adosse sur le mur et commence à jouer.

Elle me regarde longuement et, comme si nous nous connaissions depuis longtemps, je lui raconte :
-J'ai passé toute ma journée à composer celle-là. C'est pour une fille...

Elle me regarde avec de grands yeux, comme étonnée par ma révélation. Ou peut-être que c'est le fait que je lui parle qui l'étonne. C'est vrai, je ne suis pas très bavard depuis la mort de mes proches.

Elle fronce les sourcils, comme essayant de deviner qui peut bien être cette fille.
Cette fille, c'est Rosalie, ma sœur, ma gentille petite sœur.
Mais ça, je ne me sens vraiment pas prêt à lui dire.

Je continue, comme si ça pouvait l'intéresser :
-Elle est jolie, gentille, douce, sympa, drôle...

Je vois alors ces deux joues rougir, ce qui me fait rire :
-Attends?! Tu ne penses pas que je parle de toi?! Ce n'est pas ta description!

Elle me regarde, un regard à la fois déçu et énervé, mais désolé ma chérie, j'en écrirais une bien plus joyeuse si elle était pour toi!

Elle se défend :
Bien sûre que non! Comment j'aurais pu pensé que c'était pour moi?!
-Heureusement!
-Je sais qu'elle n'est pas pour moi mais en tout cas, elle est très jolie cette mélodie.
-Ouais, je sais. C'est parce que j'ai une jolie muse... Je lui répond en souriant.

Je regarde ma guitare, écrire une musique pour ma voisine n'est pas une si mauvaise idée.

Je pose mon regard sur elle et la vois m'observer longuement, avec un petit sourire.

Je me relève du mur sur lequel j'étais adossé et m'exclame :
-Arrête de me mater ! Ça me trouble...
-Je ne te mate pas, Je constate. Me répond ma voisine avec un large sourire.

Je la regarde, tout sourire et dis:
-Eh, c'est ma réplique ça.
-Je vois pas de quoi tu parles...

J'entends alors une voix provenant de sa maison l'appeler :
-Taraaa ! On va être en retard !
-J'arrive ! Répond la blonde.

Je la regarde en souriant et réfléchis :
-Alors c'est tara ton petit nom? Hum ... Plutôt mignon. 
-Et toi ?
-Je crois que tu es attendu, Tara! Je sais que converser avec moi est génial, mais bon!

Elle me regarde d'un air désespéré et tourne les talons pour se rendre dans sa maison.

Je soupire et souffle :
-Tara... Alors c'est comme ça que tu t'appelles?

Mon voisin de balconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant