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Point de vue de Steeve

Depuis la sortie de Nancy à l'hôpital, je me sentais de plus en plus mal.
Je ressentais le vaste besoin d'être près d'elle, même si je ne pouvais pas lui parler ni la toucher. Je voulais juste la voir.

Je m'étais tellement habitué à sa présence lorsqu'elle était dans le coma, j'étais toujours près de son corps si fragile.
J'en suis addicté.

Après sa sortie à l'hôpital, je savais qu'elle ne voulait plus me voir, mais je la suivais de partout, je m'en foutais de ne pas prendre soin de moi ou de ne pas dormir suffisamment.
Comme ça, je la voyais tout les jours et mon coeur battait à chaque fois. Je l'admirais secrètement.

Pendant ces moments, je remarquais à quelle point je l'avais dans le coeur, dans la tête et dans la peau.

Mon coeur changeait de rythme rien qu'en la voyant, même si je n'avais pas ses yeux sur moi, même si elle était loin de moi.
Je l'aime trop cette fille, ce qui n'est pas normale, je faisais de jour en jour des trucs de dingue.

Je n'en pouvais plus de ces sentiments, ces derniers qui s'accumulent tout au fond de moi et me bloque complètement.
Alors j'ai profité du jour de son examen, pour lui souhaiter la réussite et mettre à nu mes sentiments.

Je ne savais pas qu'avouer un "je t'aime" me ferait un tel bien.
Cela me faisait un bien fou et je souriais comme un mongole malgré la douleur qu'elle soit si loin de moi. Mais j'espérais, j'espère encore, j'espère qu'elle me revienne.

Aujourd'hui après avoir passé son examen, elle rentrait directement au centre, quelques heures après j'allais partir mais je la voyais sortir toute joyeuse avec son sac à dos, sans m'en rendre compte, je souriais à mon tour.
Après quelques minutes de marche, elle se frappait contre deux hommes, un grand blond et un brun, ses deux hommes venaient d'une ruelle.

Nancy tombait dans les bras de ce garçon brun qui la transportait jusqu'à une voiture, elle semblait être inconsciente.

D'un coup, l'adrénaline montait en moi, j'allais réagir mais la voix de Mme Sanchez répétait dans ma tête:
"N'agis pas sur le coup de l'émotion, tu risque de tout gâcher"

Je respirais profondément et essayais de me calmer, chose qui m'était impossible.
Je montais sur ma moto et suivais la voiture. Cette dernière se stoppait dans un ranch, très loin de la ville.
L'un des garçons transportait comme une vulgaire marchandise le corp de MA PRINCESSE, jusqu'à une cabane.

Je les suivais sans faute.
Ils entraient et verrouillaient la porte.
Que des fils de putes.

Je cherchais comment entrer, je m'impatientais, quand j'ai vu sortir le brun, je lui laissais le temps de s'éloigner tout en le suivant.
J'entendais des cris de Nancy, et je ne réfléchissais plus, je sortais le couteau que je portais toujours sous ma veste, et d'un geste vif, je le passais sous la gorge de cet abruti, qui tomba raide sur le sol sans avoir eu le temps de pousser un cri.

La voix de Nancy criait encore dans ma tête, et je devenais de plus en plus fou.
Je fouillais de partout ce garçon à la recherche d'une petite clé quelconque mais je n'ai rien trouvé, il ne portait qu'une arme que je prenais avec moi.
Je faisais le tour de la cabane, jusqu'à ce que je trouvais une petite fenêtre juste à l'arrière.

Monter là haut ne serait pas facile mais qu'est ce que je ne ferais pas pour Ma Nancy.

J'atteind la fenêtre, quand mes yeux se posèrent à l'intérieur, l'image sous mes yeux, me tapent les neurones.
Je voyais cet homme déchirer d'un coup le soutif de mon amour, et sq sale langue de chien sur ses seins, je sens le flamme de la colère l'aveugler.

Il ordonnait à Nancy de jouir en son nom, c'est décidé, c'était bien sa dernière phrase.
Je n'ai plus à me contrôler, je prenais l'arme dans mon pantalon, et les "Pow, Pow, Pow,Pow..." se sont sortir sans réflexe et sans regret, je ne m'arrêtais que lorsque l'arme s'était déchargé.
Je sautais par la fenêtre et prenait Nancy dans mes bras, elle tremblait de peur, et des larmes coulaient sur ses joues que j'essuyais du bout des doigts. Je ne l'avais jamais vu si faible.
Elle me serrait de plus fort comme si elle ne voulait pas que je l'abandonnais.

Je colle mon front au sien, je la force à me regarder, quand nos regards se sont croisés, je sens mon coeur s'exploser, on peut lire à tour de rôle, cet amour caché au plus profond de nous.

L'idée que ce garçon l'a touché m'éclate la tête et comme pour me sortir de mes pensées, elle pose ses lèvres sur les miennes, mais cela m'est insuffisant, j'approfondis ce baiser avec beaucoup plus de vorace, j'en veux encore plus, nos langues s'entremêlent, on ne respire plus, mais tant pis, on ne va pas s'en séparer, on s'était éloigné beaucoup trop longtemps, elle m' a trop manqué.

Mon coeur bat d'un rythme anormal, elle s'accroche à mon cou, et moi à ses lèvres, comme si notre vie y dépend.
On se détache un moment, mais ce feux lancés par nos regards nous condamne à nous consumer.....
Et je lui reprends les lèvres...

REGARDS DE FEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant