REGARDS DE FEUX

-14-

   Je baisse les yeux et tente de me relever. Steeve se lève d'un coup et bégaie un peu perdu:
-Excuse moi.

-Enfin tu n'es pas muet. Dis je ironiquement.
Je dois partir.

-Non je dois te parler.  Je te ramène.

-Non.  Réponds je fermement.

-Ce n'etait pas une proposition ni une question.

Sans autre forme de procès,  je descends l'escalier suivie de Marco
   Laurie et son papa sont assis dans le salon,  je passe juste devant eux et dis:
-Aurevoir monsieur!

-Je ramène mon bb.  Dis Marco

-Les chauffeurs sont là pour ça. Tu as du travail au bureau Marco.  Dit le père de Marco

-Mon amour avant tout.  Répond Marco

-Ok ok,  mais juste avant,  je peux parler à ma belle fille?

Comme toute réponse, Marco et Laurie quittent la salle.

-Mlle Jones,  tu dois faire en sorte que mon fils tombe fou amoureux de toi. Évite  de faire des erreurs et jamais tu ne lui parles de ce contrat, jamais. Est ce clair?

-J'ai juste une question,  pourquoi m'avoir choisi,  Moi?

-Parce que tu es différente des autres. Et mon fils n'a jamais aimé quelqu'un en vrai,  mais je vois en toi la fille qui sera sa femme et qui lui changera.

-Je comprends

-Parfait! Alors tu peux partir.

Sans rien dire,  je lui tourne le dos et quitte la maison.
Je rejoins Marco dans la voiture.
Sans que j'ai eu le temps de m'installer confortablement,  Marco vérouille la porte et m'embrasse  vigoureusement. J'essaie de me défaire de son étreinte mais il me resserre davantage.
Enfin il quitte mes lèvres et me balance:

-C'est ce que tu voulais,  non?

-Tu insignes quoi?  D'abord tu me respectes.

Il lâche un sourire et répond :
-Toi,  le respect?  Tu couches avec Steeve,  le mec de ma sœur.  Et maintenant tu te vends. Tu es à moi désormais,  mon père a payé le prix.

J'ecoute son foutu discours,  il me blesse mais je n'ai pas le droit de me sentir mal. Par contre lui,  il doit se sentir mal,  sans qu'il s'en rend compte je lui balance un gifle qu'il s'en souviendra toute son existence.

-Disons moi,  j'ai payé le prix pour t'avoir avec moi,  toi tu es à moi, et je ferai de toi ce que je veux. Et tu sais ce que je veux,  ben te MONTRER LES MILLES COULEURS DE L'ENFER. ET PLUS JAMAIS TU NE ME TOUCHES SALE CON. Lui dis-je

Sous sa surprise,  je saisie les clés,  ouvre la portière et me casse.
Le vent frais sillonne mon visage et me décoiffe . Je me laisse emporter par le vent....
     J'arrive enfin devant l'immeuble,  je me fais arreter par le responsable.
-Mlle Jones,  Où étais-tu passée?

-J'etais au parc pour me divertir un peu,  et je vous en supplie ne me fais pas un sermont. Reponds je d'une voix remplie de tristesse.

Sans rien dire,  il se retire,  et me laisse passer.

Moi,  la solitaire,  à ce moment même,  je ressens le besoin de quelqu'un,  un ami peut-être.
Je me sens perdue et misérable.
je ne suis donc rien,  sans mère , sans père .
Qui suis-je?  Que deviendrais je?
J'ai pas eu les nouvelles de ma mère.  On ne m'a rien dit.  Je souffre......
Et là quelques larmes coulent sur mes belles joues.
Je pleure non pas parce que je suis triste,  mais tout simplement parce que j'ai toujours été forte et qu'aujourd'hui je commence à être fatiguée de me battre..
   J'ouvre la porte de ma chambre,  une chambre que je ne partage avec personne à cause de mes sauts d'humeurs.
J'y pénètre direction le lit afin de me sombrer dans le sommeil  mais quelqu'un verrouille la porte derrière moi , et porte une main sur ma bouche.
Ce dernier me pousse sur le lit,  je ne crie pas,  je n'ai pas de force,  j'en suis incapable......