CHAPITRE 4

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  La vie est mille fois trop courte pour ne pas braver les interdits.

  Je pousse un cri strident et me casse la gueule de la balancelle. Nan mais il va pas bien lui ? C'est pas possible de faire peur aux gens comme ça !

  Par terre, les fesses mouillées et les mains salles, je lui lance un regard meutrier auquel il répond par un sourire de 10000 Volt.

  Étonnamment, il me tend une main que je regarde suspicieusement mais que je saisi quand même. Je me relève et époussete mes habits avant de me retourner et de faire mine de partir. Son air ahuri parle pour lui-même et je me surprend à sourire mesquinement. u t'attendais pas à ça, hein ?

  Sa main me saisi au poignet et me force à le regarder.

  — Tu fais quoi là ?

  — Ça ne se voit pas ? Je rentre chez moi.

  Il écarquille encore plus les yeux et ses lèvres parfaites s'ouvre de surprise.

  — Tu pourrais me lâcher, s'il te plaît ?

  Il se renfrogne tout à coup, et plisse les yeux. Il est magnifiquement beau, mais pas de chance pour lui, j'ai des réactions plutôt contradictoires quand je vois des beaux garçons. 

  — Non. 

  — Ah ? Et pourquoi ? dis-je sur un ton glacial. 

  — Tu ne m'a même pas dit ton prénom. 

  — Peut-être parce qu'on ne se connais pas et que je n'ai pas envie de te parler.

  — Alors peut-être qu'il faudrait qu'on apprenne. Quand à ça, ça peut toujours changer.

  C'est minable, on dirait une vieille réplique de film pourri. 

  — Et puis...

  Il est interrompu par le chant des oiseaux. Le vent mugi dans nos oreilles et les arbres penche légèrement, une feuille rouge tombe sur ma tête. Les couleurs de l'automne sont superbe, et plus particulièrement encore au Massachussetts ou les arbres sont tous simplement magnifique. 

  — Foutus piafs... marmonne-t-il entre ses dents.

  Je le regarde choquée, et le frappe au bras, il se tourne brusquement vers moi et gémit. Les mecs sont vraiment des tapettes, c'est pas croyable !

  — Mais laisses ces pauvres oiseaux tranquilles ! Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Pourquoi te pleins-tu alors que c'est les humains qui détruisent cette planète et par conséquent leur habitat ? Il n'ont rien demandé, c'est vous qui leur faites du mal ! Mais toi tu es juste un gros connard égocentrique !

  On croirait entendre tata Mary.

  — Aïe ! Mais t'es folle j'ai rien demandé moi !

  — Ça t'apprendra à insulter les oiseaux.

  Je prends mes dernières affaires posées sur la balancelle et me dirige vers la sortie. Je pars vraiment cette fois. Mais avant d'atteindre les grilles du parc, je lance une dernière phrase.

  — Au fait, moi c'est Lili.

  Je sors du parc, je fais quelque pas et m'assure qu'il ne me suis pas, heureusement c'est le cas  Je marche dans l'allée du quartier, et j'entends mes talons claquer sur le bitume. Les feuilles des arbres bruissent, certains commencent déjà à en perdre. D'autres, encore robuste, sont loin être caduques. De belles fleurs ornent les jardins des résidents. Je remarque une grande similitude entre les habitations, ce qui est à vrai dire le principe des pavillons. Aucune voiture ne traverse la route. Le lieu est calme et silencieux, c'est agréable et apaisant. 

AméthysteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant