-Je vais te dire Rex, je suis vraiment déçue.
J'avais mal au crâne et je ne comprenais rien à ce qu'il se passait. Allongé dans de lourds draps, je me redressai sur un immense lit haut. Tout juste le temps de réaliser ça, qu'une voix familière reprit son discours.
-Je t'ai sagement attendu chez moi ce jour-là. J'avais cuisiné pour deux, et tu n'as même pas pris la peine de venir alors que ma proposition semblait te convenir. Sais-tu comme c'est maladroit? Tu aurais pu me prévenir, je me suis inquiétée?
La voix s'approcha du lit et Scampte apparut près de moi, avec un plateau couleur argent entre ses petites mains frèles. Mes yeux s'ouvrirent d'étonnement alors que j'épillai la pièce, presque apeuré. Au dessus de moi un gigantesque plafond, haut de plusieurs mètres et décoré de fresques enchanteresses nous surplombait. Je regardai autour de moi, découvrant une modeste mais néanmoins magnifique chambre, savamment agencée. Deux poutres sculptées et dorées encadraient une large fenêtre. Une tapisserie taupe entourait le lit, surmonté d'une grande arche de bois clair. Celui-ci était monté sur une estrade en marbre blanc qui s'accordait joliment avec le reste du sol un peu plus sombre.
La demoiselle était toujours postée au dessus de moi, tenant son plateau dans ses mains.
Mains que j'arrivais encore à sentir sur mon corps chaud et humide de notre nuit passée à deux.
Son plateau garnis de mille et une merveille me faisais énormément saliver. Je scrutais avec dévotion, le repas chargé et magique que la jeune femme m'avait apportée, les odeurs d'épices, d'œufs brouillé et de thé encore chaud se mélangeaient à merveille, me donnant presque l'eau à la bouche.Elle s'était assise près de moi, au pieds de son énorme lit. Elle m'avait regardée manger toute ces bonnes chose dans le plateau sans rien dire de très concret à part un petit "C'est bon ?" de temps à autre.
Je posai lentement la cuillère en argent dans le plateau reflétant mon visage, puis relevais la tête.
-C'était bon ? À tu aimé ce que je t'ai préparé?
-Heu... Oui, merci...Mon cœur se serra, et une sensation étrange me pris à la gorge. J'eus une soudaine envie de pleurer, et Scampte le vis, bien évidement.
Je suis sortie du lit de fortune que je stationnais au bout d'une bonne demi-heure. Après avoir longuement discuté avec mon amie et m'être gentillement fais sermonné.
Celle-ci s'en est ensuite aller, me laissant seul dans la grande chambre rangée. Je me suis dirigé vers l'immense baie vitrée de la pièce et ai poussé les lourd volets de bois encore fermés. La lumière me pris de toute part, m'aveuglant durant une dizaine de secondes. Je me trouvais au troisième étage d'un immense manoir planté au milieu d'un bois artificiel. Les arbres étaient majestueux, l'herbe verte et perlée de gouttelettes de rosé étaient fraîchement taillée et entretenu à merveille. Je respirai un bon bol d'air frais, un air naturel et non pollué. J'inspectais les environs, essayant de me répéter quelque peu. Une longue allée gravilloneuse séparait l'immense demeure où je me trouvais du portail en fer forgé de la propriété. De grands arbres s'affessaient légèrement au dessus de l'allée, formant comme un long couloir sombre et frais.
De jolies fleurs éclairaient et décoraient l'allée assombri par les vieux arbres plantés.
Je suis descendu de la grande chambre et ai retrouvé Scampte dans le salon, au rez-de-chaussé.
Elle s'était changé. Sa robe de coton claire s'accordait parfaitement avec son teint. Elle rayonnai, elle était merveilleuse.
Je ne me suis pourtant pas attardé plus longtemps. J'ai pris un air stoïque, ai froncé les sourcils, ai ramassé mon sac à dos posé sur le sol, enfilé mes bottes vertes et suis sortie sans un mot. Je ne me sentais coupable en rien. Mon attitude à son égard n'était bien évidement convenable, mais, une sensation étrange m'avais poussée à fuir la maison dans laquelle j'étais entré involontairement.J'ai pendant longtemps avancé sur le chemin de petits cailloux blanc qui se déroulait devant mes pieds. Le portail de fer semblait s'éloigner au fur et à mesure que j'avançai.
J'ai poussé la lourde porte métallique et me suis dirigé vers la rue sans même jeter un coup d'oeil en arrière. Je savais que la belle Scampte me regardait de près ou de loin. Mais je m'en fichas.
Je ne savais plus où jen étais. Ma tête tournait et tournait encore et encore, toutes mes pensées se mélangeait et se bousculaient dans ma tête, me torturant un peu plus l'esprit. J'avais complètement changer de bord. Mon corps tout entier ne ressentait plus les sensations de la même manière qu'il y a encore deux jours, je ne réfléchissais plus non plus de la même façon, j'avais juste l'impression de m'être complètement tromper, sur tout, que toute mon existence n'était qu'un mensonge aussi gros qu'un gratte-ciel. Je n'étais plus le même, cette nuit, quoi qu'il ai bien pu se passé, m'avait complètement changée.
Je me suis arrêté en plein milieu de la route. Mes jambes sont devenu soudainement lourdes, et seulement après quelques secondes, mes mains frottèrent le sol goudronneux.. Je sentais le vent passer dans mes cheveux bouclés et les gouttes de sueur perler sur mon front. Le monde autour de moi c'était ralenti comme dans un film, comme dans un rêve.
Je suis alors tombé à la renverse, étalé de tout mon long sur la route chaude. J'appercevais à l'envers la grande maison que je venais de quitter; les beaux murs blanc de la façade extérieur n'était plus que les ruines d'une maison brûlée depuis longtemps, l'herbe, la belle herbe verte que je venais d'admirer il y a encore quelque minutes n'était que de hautes broussailles dans lequelles un enfants pourrais se perdre, le toît d'ardoise foncé qui couvrait les grands mur de la bâtisse n'était plus qu'une vieille charpente en bois massif presque entièrement rongé par les termites installées depuis quelques temps.
Qu'avais je donc bien pu rater, quel élément m'avait encore échappé ?
Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête, je voyais le monde tourner encore et encore autour de moi, mais je restais là, allongé sur cette infinie ligne droite, sur cette route déserte, à attendre.
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REX
Teen FictionOù es-tu? Je te cherche. Je ne vois plus que ta figure ombrée sur ma porte, je n'entends plus que ton murmure à mes oreilles mais tous mes sens me manquent pour te toucher à nouveau. Ta crinière de feu meurt sous les phares d'une carcasse de métal...