Après être sortie du gymnase à la suite de Murphy, j'ai été gentiment ralentie dans mon élan en voyant la porte du vestiaire des garçons se fermer derrière lui. Je veux bien être désespérée, mais il y a des limites à tout dans la vie. Même pour moi.
J'ai donc pris mon mal en patience et me suis adossée au mur d'en face d'un air qui se voulait parfaitement naturel, mais qui n'avait rien de naturel du tout. On dirait que je suis en train d'attendre mon bus à l'arrêt de bus en ayant oublié mes écouteurs ou quelque chose du style. Rien de très réjouissant, donc.
Pour avoir quelque chose à faire de mes mains, je croise les bras devant la poitrine. Mais combinée à mon air pas naturel du tout, on dirait que je suis en train d'attendre quelqu'un devant le tribunal de grande instance. De mieux en mieux. Je décroise donc les bras et les laisse pendre le long du corps. Mais de cette manière-là, mes bras ont l'air de mesurer des kilomètres. C'est quoi, la taille moyenne d'un bras? Beaucoup moins que ça en tout cas, là c'est horrible, on dirait presque des tentacules, pourquoi je ne me suis jamais rendue compte de ça avant, douce nuit il faut que j'arrête de fixer mes bras j'ai l'impression qu'ils s'allongent à vue d'œil, ça y est je commence à avoir des hallucinations, tout va bien je...
- Ava Parrish, ça faisait longtemps!, m'interrompt une voix qu'il me faut quelques secondes à identifier en me tirant de mes pensées.
On a Murphy qui rentre dans les vestiaires, et c'est Riley qui en sort. Ma vie est un rêve éveillé, vraiment. Que demander de plus?
- C'était... bien.
- Bien? Qu'est-ce qui était bien?
Il me regarde d'un air si perplexe qu'une petite ride se forme entre ses sourcils.
- Le longtemps. C'était bien.
- Longtemps?
Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Tout à coup, moi et mes bras à rallonge me paraissent bien moins ridicules. Paradoxalement, il a l'air tellement déboussolé que ça me ferait presque de la peine et je n'ose plus rajouter que c'était bien d'avoir passé un long laps de temps sans lui.
- Dans tous les cas, reprend-il, ça me fait plaisir de te voir.
Ne sachant pas vraiment quoi répondre - et n'ayant pas spécialement envie de répondre non plus, je me contente de hocher la tête en regardant un point imaginaire sur le mur d'en face. Quel intéressant choix de couleur pour un mur que d'avoir pris ce beige cassé. Un véritable choix d'artiste incompris.
Tandis que l'ambiance devient tellement pesante que l'idée de simplement partir me semble plus qu'alléchante, je l'entends doucement commencer à rire. Bien évidemment, je ne peux m'empêcher de jeter un rapide coup d'œil dans sa direction tout en haussant plus que perplexement un sourcil.
- D'accord, Ava, j'ai compris le message, je m'en vais. Je voudrais pas que tu me prennes pour un forceur ou quoi que ce soit.
- Je n'oserai jamais. Bonne journée, Riley.
- Ava Parrish.
Je ne fais pas de commentaire, ce qui ne servirait à rien sinon à lui donner un prétexte de continuer cette inutile conversation. Il attend pendant un petit moment, comme pour marquer le coup avant de se mettre finalement en direction de la sortie, son sac de sport jeté sur son épaule.
Une fois que la porte du gymnase se referme derrière lui, je soupire en me passant une main sur le front. Douce nuit, ce type est vraiment irrécupérable.
Mais je n'ai pas le temps de m'apitoyer plus longtemps que ça sur mon sort puisqu'à peine quelques secondes plus tard, la porte des vestiaires s'ouvre et cette fois ci, c'est la bonne.
- Je passais juste par-là, je dis avant qu'il n'ait le temps de poser la moindre question.
D'accord, ça sonnait peut-être un peu désespéré sur les bords. Mais comme dit, je ne suis plus vraiment à ça près, et encore moins maintenant. Il hausse perplexement un sourcil en faisant quelques pas dans ma direction.
- Tu passais juste par là.
- Je passais juste par là.
Il se passe une main à travers les cheveux.
- Dommage. Moi qui croyais que tu étais venue juste pour moi, soupire-t-il sur un ton faussement dramatique.
- Il faut croire que j'ai d'autres occupations dans la vie, je rétorque en haussant les épaules et en tentant de réprimer le sourire qui est à deux doigts de me trahir.
- Comme si tu avais d'autres occupations dans la vie, dit-il théâtralement en se mettant en marche en direction de la sortie, son sac de sport jeté négligemment sur son épaule.
Je lui emboîte le pas, mais il me faut quelques secondes pour revenir à sa hauteur.
- Tu vois, reprend-il en souriant, tu me cours presque après. C'est très gentil de ta part, Ava, mais il faut que tu comprennes que j'ai aussi besoin d'un peu de vie privée et surtout que tu...
- Très drôle, Murphy, je réponds en sentant le rouge me monter aux joues.
Il sourit en haussant un sourcil, mais ne fait pas de commentaire.
- Bon, j'avais prévu d'aller travailler un peu à la bibliothèque, dit-il lorsque la porte du gymnase se referme derrière nous. Je suppose que tu vas venir avec.
- Dans tes rêves, oui, je réponds en levant exagérément les yeux au ciel.
Il hoche la tête, me fait un petit signe de la main et se met en marche vers ladite bibliothèque. Pour l'énième fois en l'espace de dix minutes, je me retrouve plantée là comme une prune. A croire que tout le monde s'est mis d'accord.
Je soupire et le rattrape en quelques enjambées. Vu comme cela fut facile, je me rends compte qu'il avait volontairement ralenti le pas dès le début.
- Tu es désespérant, dis-je en passant un bras en dessous du sien. Si tu avais voulu que je t'accompagne à la bibliothèque, tu aurais pu simplement demander. Pas besoin de me sortir tes trucs de séduction pompés sur des vidéos Youtube à la qualité plus que douteuse.
- Aoutch. Tu m'as eu.
- Toujours, toujours.
* * *
... oui, ça faisait genre 2 mois qu'il n'y avait pas de chapitre. Coucou. Salut. Bye.
Je pourrais dire que c'est parce que je n'avais pas trop vraiment le temps (ce qui est vrai (en partie) (ok totalement en partie en fait)), mais honnêtement je vais mettre ça sur le compte du fait que sur les photos du tournage de la saison 5 Bellamy a de la BARBE et que mon existence a été totalement remise en question suite à ça.
Voilà c'est tout pour moi, à dans 2 mois pour la suite! (je rigole)(j'espère)
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John Murphy » The 100 AU
Фанфик» Murphy n'est pas un bad boy. Non, c'est juste un connard. « Voilà la première chose qu'Ava a apprise dans son nouveau lycée. Et elle compte bien écouter les conseils de ses amis Raven, Bellamy, Jasper, Octavia et Monty quand ils lui disent de l'év...