Notre premier devoir était de tirer sur les rebelles.
J'en étais un aussi. Mais ça, les gardiens ne devaient pas le savoir. Nous commencions notre service militaire une matinée enneigée un 20 octobre. Chacune des recrues nord-coréenne fusillait le première année réticent en face de lui.
Le caporal dirait à leurs familles qu'ils sont mort pour la patrie en décédant dans l'exercice de leurs fonctions.
À ma droite un de mes camarades fusilla son colocataire de chambre. À ma gauche un autre tira sur celui avec qui il avait eu des échanges amicaux. La ligne crachait des balles et continuait de personnes en personnes, jusqu'à moi.
Celui que je devais tuer était à peine habillé. Il portait un T-shirt sale, un petit short et des bleu à lui colorer la peau.
Je serrai mon arme qu'on m'avait prêter pour l'occasion, "Tout ira bien" essayai-je de me persuader. Je serais à sa place si j'avais dit la vérité.
Je soulevai le AKM. Trop lourde. Il fallait que je vise sa tête, ou son torse. Mes mains tremblait d'effroi et de froid.
L'ombre du caporal me couvrit,"Un problème, Yoh Song-Ho ?"
J'étais incapable de placer un mot. Incapable d'agir. Comment pourrai-je vivre sans avoir les boules pour sacrifier un autre être humain ?
Surtout un de mes plus grand fan.
Justement, celui-ci ouvrit la bouche, "Il ne fera rien sur moi. Vous parlez du fils de Chihye, ayez un peu d'estime pour sa férocité." Il posa ses yeux sûr de parieurs sur moi, "Tu ne trahirai pas ta patrie en t'alliant aux ennemis de la Révolution ? Je sais que tu crèves d'envie de combattre au côté de ta mère et de buter ce Kim Jong-Un de mes couilles !"
Le groupe hurla au scandale. Mon voisin de gauche visa le jeune à la trop grande bouche, "Comment oses-tu parler de notre bien-aimé chef suprême ainsi ?"
Le caporal posa une main gantée sur le fusil de son élève, "Calme-toi. Il sera puni, mais par Yoh Song-Ho. N'est-ce pas ?"
Je sentis tout les regards se poser sur mes mains. Ils voulaient savoir ce que j'allais faire de mon fusil.
L'AKM était lourd. J'avais froid. Le condamné devant moi me souriait, croyant en moi, "Je..."
Maman. Le symbole de la révolution. Mon rêve de survivre à la dictature et de danser à loisir.
La pression me broyant les viscères, je jetai mon arme au sol, "Maman ! Aide moi ! Ne me laisse pas !"
"Cela ne servira à rien."Répondit le caporal, "Elle sera exécutée dans quelques heures cette après-midi. Réjouis-toi. Nous aurions put te juger par ta naissance disgracieuse."
"C'est vrai. J'ai de la chance que vous m'aviez accepté alors que ma mère est la leadeuse du mouvement révolutionnaire. Mais...Je ne peux pas. Je veux juste sortir d'ici, ne plus penser à cette politique trop grande pour ma petite tête. Foutez- moi la paix !" Je me levais et me mis à courir le plus loin possible.
"Si tel est ton souhait...Bienvenue dans l'autre côté."
Derrière mon dos, le clic-clac des fusils annonçaient leurs recharges.
Je courais vers le grillage au fond de la surface noyée par la neige. Peut être qu'une sortie me laissera m'enfuir de ce monde dont je ne voulais pas faire partie.
Un des soldats tira dans ma direction.
Une immense douleur mordit mon dos. Je serrais les dents et continua ma course.
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Du Sang sur les Pointes [Hiatus]
AcciónEt si une personne pacifique se trouvait forcée à travailler pour des mafieux? Yoh Song-Ho rêve de danser à l'Opéra de Paris, mais vivre en Corée du Nord complique l'accomplissement de sa quête. Voyageant illégalement jusqu'en France, celui-ci se tr...