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Nadine mit le combiné de son smartphone sur son oreille. La voix de la rousse surexcitée jaillit, "Allô?"

"C'est bien Henriette?"

La jeune fille gloussa dans l'appareil, "Jamais je ne me lasserait de t'entendre au téléphone," Il y eu un silence, puis, "Tu m'appelles vraiment ! Desfois j'ai du mal à y croire."

Nadine coinca le téléphone entre son épaule et son oreille. Elle ouvrit son armoire et en sortit deux flûtes de champagne, "Les amitiés naissent comme ça parfois."

"... amitié?"

Elle perdait son affection. Elle devait l'avoir dans sa poche, et pas la perdre en divulguant ses propres pensées, "Et l'amitié se développe au fur et à mesure..."

Depuis le téléphone, Nadine l'entendit sourire, "C'est pour ça que tu m'invite dans ta demeure, Ô Grande Nadine ?"

Elle hocha la tête plus de trois fois, "Exact."

"C'est pas juste pour me faire rendre ton bouquin de l'histoire de l'art et me claquer la porte après hein? Parce que je l'ai fini la semaine dernière mais je l'ai passé à Samira. Désolée."

"Qu'est-ce que tu...!" Non, pas de colère. C'est sa douceur qu'elle voulait, "Prends ton temps." Dit-elle de sa voix la plus calme. Enfin, elle faisait ce qu'elle pouvait, "À tout à l'heure."

Nadine raccrocha. Son elle-même d'il y a trois ans l'a fixait, souriant à pleine dent en prenant sa première photo en temps que Première ministre.

C'etait l'ex Premier ministre, son père, qui avait pris la photo. Elle lui avait fait son plus beau sourire d'ange, comme il lui avait demandé.

C'était son moment de bonheur, avant que le Joyaux de Charles de Gaulle lui passe sous les mains.

Zheng Tai montant les marches, ses marches ! Du podium. Zheng Taiai touchant le Souffle du Dragon de ses mains sales, l'insuflant des nébuleuses noires...

Nadine ferma les yeux et secoua la tête. Il en aura bientôt fini de se moquer d'elle. Quand elle retrouvera la trace du bijou et prouvera son innocence...

Lorsqu'elle rouvrit les yeux sur son reflet de l'écran éteint, c'était pour croiser son décolleté jusqu'en dessous de ses seins.

"Au grand maux les grands moyens." Si elle voulait retrouver le joyau, Nadine devait accélérer les choses.

Environ une heure plus tard, alors que Nadine sortit son Champagne du frigo, la porte sonna.

Elle ouvrit la porte, et la jeune fille, comme tout le monde, équarquilla les yeux "Mais c'est plus chic que je le pensais!" Elle s'avança dans l'appartement et sonda sa cuisine, "Elle est équipée!"

Elle n'avait même pas pris la peine de demander avant de débouler à l'intérieur. Nadine pris sur elle referma la porte, "Évidemment, comment comptes-tu cuisiner sinon?"

Elle butina de canapé en balcon, "Waw! Vus sur Paris!" Puis elle se mit à saluer la tour Eiffel du bras, "T'es sûre que c'est un studio et pas un hôtel 5 étoiles?"

Nadine toussota. La jeune femme sortit de son esprit touristique et croisa enfin son regard. Enfin, ses yeux croisèrent surtout ses deux pièges tendues.

Elle déglutit et balbutia, "Excusez-moi Mme Ndongo."

Très bien. Elle s'approcha de son salon et s'assit sur un canapé, "J'avais dit pas de barrière, Mme Daucourt." Elle tapotait sur le tissu marine, "On s'installe ?"

Elle déglutit de nouveau, et accepta de s'approcher de Nadine, avant de détourner son attention de poisson rouge sur le couloir sur sa droite.

Elle s'aventura à l'intérieur, "Song ! Ta future belle maman est arrivé !" Elle lui lança un regard et gloussa pour lui faire comprendre de ne pas trop la prendre au sérieux.

Du Sang sur les Pointes [Hiatus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant