Du Sang sur les Pointes [Hiatus]

13

J'attrapai le casque et me le mit sur ma tête.

"Tu ne peux pas trop en avoir." Le Puma lança des munitions que je glissais dans ma poche.

Le clan Tai, et les membres de la Firme avaient les pieds gelées contre le sol. On se tranchait la gorge il y a quarante secondes, et voilà que les deux clans réunis fixaient le trou grand comme un œil du cyclone. Plutôt étrange comme vue. Mais compréhensible.

Le dessus de cet œil du cyclone faisait un affront au monde d'en dessous.

La Patronne me donna un acquiescement. Elle m'avait choisi pour venger cet affront.

J'essuyai la sueur logeant entre ma nuque et mon casque, "Faut pas trop espérer. Je viens de ressortir de la prison, vous savez."

La Patronne claqua dans ses doigts, et le Patron Blanc tapa dans ses mains.

David, AKA le Puma et la nouvelle Reine turquoise me portèrent jusqu'en haut du mur.

Je n'aurais pas de compassion alors. La poisse.

L'ouverture noir m'invitait à une fête dans laquelle je ne voulais pas venir. Alors qu'il y avait une lumière au bout du trou, il me serait impossible de le deviner sans le savoir. Seul la lueur artificielle de la Firme faisaient briller les bords des roches de cet endroit.

"Vous êtes sûr qu'il est encore là ? Parce que si c'est le cas, je vais me faire tuer, j'y vois rien."

Le Puma me jeta dans le trou, "Bah moi non plus."

J'atteris sur de la roche au coins pointus. Je me coupais et hurlais, "Les gens? Je vais me faire tuer dans tous les cas. "

Aucune réponse : une cinquantaine de regards.

Je m'en allais donc à quatre pattes, jurant à chacun de mes pas. Alors que je montais dans le tunnel, un câble écorché m'écorcha ma jambe à mon tour.

"Nom d'une entorse de la chevi!…" Un bruit résonna dans mes oreilles. Mais, ce n'était pas de moi. J'examinai les roches noires sur ma gauche et celles sur ma droite.

Le tas de rochers à droite prirent vie, "Hein? C'est quoi cette blague ?"

La seconde d'après, je reçus un choc au visage.

Je n'ai pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit. La seconde d'avant j'étais agrippé à des roches piquantes, et la seconde d'après je me balançais dans le vide.

Le…vide?

Merde.

Je grattai mes poings contre les parois et freinais. La friction m'arracha si bien la peau de mes doigts que du liquide noir en sortait. Pas besoin de réfléchir comme un malade pour savoir ce que c'était. Je serrais les dents.

J'haletais. Quelle idée de me confier la mission ! Les autres avaient intérêt à me rémunérer pour ça.

Dans ma vision périphérique, la masse sombre bougea de nouveau. J'inspirai un coup et relevai la tête. Mon adversaire se tenait debout, paré d'un gilet par balle et d'une visière comme moi. Quelques soit les intuitions de la Patronne, elle devaient être correcte car je me sentirais dans défense sans mes protections.

Lui, contrairement à moi, savait trouver l'équilibre dans le tunnel sombre. Et le super soldat maîtrisait l'art de se dérober au regard humain.

Il agrippait un poignard. C'était donc ça que j'ai reçu dans la visière.

Et si il avait réussi a le briser ?

Des gouttes de sueur sillonnèrent mon visage et gluèrent bientôt mes mèches de cheveux à mon front.