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La route ne dura pas si longtemps que Xiaojian freina au pied d'une immense demeure.

C'était la maison du Premier ministre, donc nous ne devrions pas être surpris. C'était la maison d'un maître en matière d'extravagance, alors nous devions être encore moins surpris. Mais Zheng Tai était d'un naturel à surprendre n'importe lequel de ses hôtes.

Des roses, des tulipes et des camélias arrangées selon leur ton correspondants. Des fontaines automatisée et un portail plus grand qu'une maison. Voilà ce qui nous attendait.

Je me tournais vers Xiaojian, "Ça ne m'étonnerait pas qu'il est fait électrifié la barrière et installé des alarmes partout." Je pointais la barrière, "Et c'est pas comme si on pouvait l'enjamber. On fait quoi ?"

Xiaojian roula des yeux, "Rien." Il pouffa, ce qui me vexa un peu, et se dirigea vers la porte, "Tai est parano, je le reconnais, mais il est aussi arrogant à souhait. Il considère qu'on ne peut pas le trahir passé un certain seuil." Il sortit de sa poche une clé doré et orné de la même manière que les portières.

En deux tours de main, les portes de l'entre du Patron Blanc nous furent ouvertes.

Henriette sauta et tapa Xiaojian dans le dos avant de rentrer, "Merci mon chou !"

La Patronne la suivit de près, sûrement en train de se féliciter d'avoir dégoté un si bon employé.
David et Jieung-yong en firent de même.

Alors que je posais les pieds sur le sentier de l'ignoble propriétaire, je n'entends pas les pas de Xiaojian derrière moi. Je m'arrêtai et me retournais.

J'avais tort. Il marchait bel et bien, mais à contre sens.

"Qu'est-ce que tu fait ? T'as oublié quelque chose ?"

Il me lança un regard rouge et gonflé, avant de rouvrir la portière avant, "Je crois qu'il a raison. Passé un certain seuil, on ne peut pas le trahir."

Mon cœur pinça de le voir comme ça. Je le rejoint aussi, penché depuis la vitre, "Ne dis pas ça...Le plan est sans faille. On va le descendre, et tu n'auras plus rien à craindre."

Il secoua sa tête, devenue pâle, et scotcha des main sur le volant, "Pars. Je vous attends ici."

"Mais Xiao..."

"Je vous attends ici."

C'est vrai que je ne savais pas tout des rapports de force que Zheng Tai exerçait sur ses employés. Ne voulant plus le contrarier, je me dégageai de la vitre et rejoins les autres.

"Enfin te voilà. Wei Xiaojian fait le guet ? Parfait." Elle ouvrit la porte, "On y va." Elle pénétra dans la pièce.

La porte d'entrée donna sur un vestibule tapisser en or et quelques meubles d'inspiration baroque. Je n'avais pas besoin d'être derrière la Patronne pour savoir qu'elle devait avoir les yeux qui brillait. Mais ce n'était pas le but de notre venue. À l'intérieur de ce Labyrinthe gigantesque, nous devions trouver une preuve des mauvais actions du Patron Blanc.

Mais où commencer ? Xiaojian seul connaissait cette endroit comme sa poche, "J'ai une suggestion à faire."

David hocha la tête, "Nous t'écoutons."

"La demeure est grande et nous sommes peu nombreux. La démarche est simple. Séparons nous pour mieux couvrir de surface en un moindre temps."

Mes quatre compagnons exprimèrent tous leur accord, puis se dispersèrent aux quatre coins de la maison.

En couple.

Qu'est-ce que je pouvais faire ?

Poursuivre les amoureux transis et les menacer ? Non. Alors je me mit à fouiller en solo.

La cuisine ne renfermait rien d'intéressant. Et la salle à manger non plus. Mais je pus en profiter pour grignoter quelques morceaux que je trouvais.

Pour mieux rechercher, évidemment.

Le salon était rempli de statues de porcelaines, mais personne ne pourrait mettre quelqu'un en prison à perpétuité pour ça. Je cherchais depuis une bonne heure déjà, sans succès, quand j'ouvris la porte portant l'inscription 'Piscine'.
à première vue rien ne laissait présager quoi que ce soit. Je m'avançais dans la salle.

Un éclair me brouilla la vue, suivi du mur à côté qui explosa.

Une furie de couleur turquoise enchaînait les coup de pied, que j'évitais de justesse.

Shuri, la Reine Turquoise, celle qui avait succédé à Xiaojian le dévisagea, "T'es pas mal niveau réflexe, mais moi aussi. J'espère que tu sais faire autre chose qu'esquiver des coups."

Elle leva da jambe, jambe qu'elle devait avoir entraîné tout les jours dans l'objectif de tuer.

Ma vie défila devant mes yeux alors que je cherchais un moyen de me sortir de la situation.

Je tombais sur la piscine. Pas le temps de réfléchir !

Glissant sur le sol humide de la pièce, je le refugiais dans les eaux claires de la piscine.

"Tu ne pourras pas toujours t'échapper !" Elle sauta également, la jambe prête à frapper.

Elle avait raison. Fuir ne me mènera à rien. C'était bien le contraire de fuir de s'être rendu ici ? Donc je me devais de continuer à me battre.

Elle plongea dans l'eau.

Je l'as pris par la taille et la retourna à l'envers, de façon à se qu'elle ne puisse avaler que l'eau chloré.

Elle se débattit, mais je gardais fermement l'avantage. Et je continuerai ainsi jusqu'à ce qu'elle...
Jusqu'à ce qu'elle quoi ? Qu'elle meure ?

Avait-je vraiment besoin de faire ça.
La force avec laquelle elle agitait les jambes s'amenuisait à la seconde. Elle arrêta de bouger.

Je ne pouvais plus faire ça.

Je relachai mon emprise et posai le poids mort hors de l'eau.

En sortant moi aussi de la piscines, je pus constater que l'une des cuisses de shuri portait la même entaille sur celle de Xiaojian.

Elle a souffert elle aussi.

Je posais mes doigts sur son cou : un pouls faible, mais bien présent.

Soufflant, je me mis à examiner la pièce, notamment les vestiaires de la piscine.

Un lieu humidifié par la vapeur d'eau et rempli de quelques peignoirs. Je devais faire vite. Le moment où l'on trouvera la Reine Turquoise dans cette état est le moment ultime pour s'en aller. Le point de non retour.
Je fouillais dessous les bancs, dans les placards, et dans les poches des peignoirs. Je ne trouvais rien d'autres qu'un carnet jaunit. Mon premier instinct fut de le jeter mais je m'arrêtai. Rien ne devrait être négliger.

Alors je le lu, "Quand je fus encore en Chine, je ne pouvais m'attendre à ce qui allait m'arriver. Ce genre d'histoire est à raconter aux psy, mais la mienne m'en empêche et le hante chaque jour..."

Note d'auteur: Merci d'avoir lu ce chapitre de Du Sang sur les Pointes. Si tu as aimé, n'hésite pas à lâcher un vote, ça me ferait vraiment plaisir. :-)

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 30, 2020 ⏰

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Du Sang sur les Pointes [Hiatus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant