Je marchai, avec un mélange de neige et de boue incrusté sous mes bottes, sur des carreaux aussi transparent que des miroirs. Les murs en aveuglerait plus d'un grâce à leurs blancheur irréprochable.
La figure marchant devant nous en silence, vêtue de noir dans ses vêtements, sa peau, et son âme, ressortait du paysage angélique.
Le couloir semblait se prolonger jusqu'à l'éternité. Des piliers se dressaient sur les côtés et des portes attendaient sagement qu'on les ouvre.
La Pilote claqua ses talons une dernière fois en face d'une porte à sa gauche, plaquée n°43. Elle toqua, puis ouvrit la porte.
Aucun son ne s'échappa de la pièce. Je ne voyais pas ce qu'il y avait à l'intérieur, mais sachant qu'elle avait toqué, ce n'était pas rassurant.
Elle nous fit signe de nous approcher, en utilisant la même gesture qu'au service militaire. Je regrettai d'être venu.
Jieung-yong et moi rentrèrent à l'intérieur d'une pièce blanche au casiers noirs. Elle grouillait de monde en costard. Ils y avait des personnes africaine, des antillaise, d'autres venants de pays nordiques, et d'autre venant d'autre pays asiatiques. Ils étaient plantés au sol, blanchissant à la vue de la Pilote.
"Autant de gens! Pourquoi?" Me dis-je à voix haute.
Elle gloussa et referma la porte. Ses pas s'estompèrent à nos ouïes.
Il y eu un soupir général. Je me surpris moi-même à me relaxer de l'angoisse.
Une antillaise vint vers nous, "Comment vous allez ?" Nous dit-elle en anglais, "Vous êtes blessés."
Un japonais surveilla une petite fenêtre ouverte au fond de la pièce, "Ils sont sortis de l'hélicoptère. Ils sont comme nous."
Il a du voir notre arrivée brutale du haut du ciel, "Il y en avait donc d'autre? Je ne saisis plus."
L'antillaise pointa deux casiers noirs en face de la porte : Les seuls encore fermés.
Je m'approchai des casiers et toucha une plaque doré. Une portait l'inscription 'Lee Jieung-yong' et l'autre, 'Yoh Song-ho."
"C'est insensé..." J'ouvris le casier. Il contenait des costards ébène avec les chaussures de ville et le chapeau assortis. Je déchiffrai l'étiquette sur la veste.
C'était mes mensurations. Mes mensurations exactes. J'étais certain que lorsque je refermai mon casier, on ne lisait que de la confusion sur mon visage.
Les autres m'accompagnaient. Ils n'en savaient pas plus que moi.
Le japonais prit la parole, "C'est pareil pour nous tous. On est sauvé d'une mort certaine, puis on nous lâché dans la nature avant de nous ramener ici."
Je me pris le crâne dans mes paumes de mains, "Mais pourquoi faire ça ? Se donner la peine de sauver des gens, apprendre leurs langues, réaliser leurs désirs..."
"Ils ont aussi pensé à nous nourrir mais cela ne les as pas empêché de vouloir notre mort." L'antillaise donna un coup de poing à son casier, "Ils veulent tester nos limites ou quoi? Tous ça n'est qu'un jeu pour eux?"
Jieung-yong releva un sourcil, "Attends t'a dit un truc important. 'Tester nos limites'. Peut-être que c'est ça. Peut être qu'il veulent nous faire passer des épreuves."
"Dans quelle finalité?"Demandai-je.
"Je l'ignore encore."Jieung-yong prit ses vêtements dans le casier, "y a t-il un endroit plus privé?"
Le japonais montra sa droite, "Il y a même des douches. Ces fils de putes sont quand même blindés."
Il se rendit dans les vestiaires.
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Du Sang sur les Pointes [Hiatus]
ActionEt si une personne pacifique se trouvait forcée à travailler pour des mafieux? Yoh Song-Ho rêve de danser à l'Opéra de Paris, mais vivre en Corée du Nord complique l'accomplissement de sa quête. Voyageant illégalement jusqu'en France, celui-ci se tr...