Chapitre 11 : Blanc comme infecté.

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   Je me réveillai en sursaut en entendant la porte de notre chambre s'ouvrir sur quatre scientifiques en blouse blanche. Enzo était endormi contre moi me serrant comme si sa vie en dépendait. Je sortis délicatement du lit et me mis entre mon Enzo endormi et les quatre scientifiques. Méfiante, je gardais la tête haute pour leur donner l'impression que je n'avais pas peur d'eux malgré le fait qu'au fond de moi j'étais terrorisée des possibles actes qu'ils allaient commettre sur nous. Mes yeux restaient fixés vers le jeune scientifique brun que j'avais mordu hier.

« On vous emmène, se mit-il à dire.

-Où ça ?

-Là où vous avez votre place. »

J'avalais de travers mais je continuais de leur prouver qu'ici rien ne me faisait peur, qu'une bande de petits scientifiques n'arriveront pas à me terroriser, contrairement aux monstres en dehors de nos murs. Je le regardais faire un pas en avant, puis un deuxième pour enfin atterrir à quelques millimètres de moi. Je relevais la tête. Malgré ma petite taille il était hors de question que l'on me perçoit comme inoffensive.

« Je vais t'enlever tes menottes et tu vas m'ôter cette veste. »

Je lui tendis mes bras comme signe d'acquiescement. Rapidement il enfonça la clé dans la serrure et le déverrouillage se fit d'un clic. Il récupéra les menottes avant de les passer à une petite blonde en blouse. J'avançais vers le plan de travail tout en me déshabillant. Je déposais lentement, très lentement, ma veste tout en ouvrant délicatement l'un des tiroirs. Intérieurement, je me suis à rire en y trouvant des ustensiles médicaux. J'attrapais un scalpel et refermais le tiroir. J'avançais à reculons pour cacher au maximum mon arme et alors que j'étais assez proche de l'homme je me retournais brutalement en levant mon bras armé. J'étais bien bête de croire que j'allais pouvoir m'en sortir de la sorte. L'homme accrocha sa main sur mon bras levé et d'un mouvement violent il me retourna dos à lui et colla la lame du scalpel le long de ma gorge.

« Je doute que tu souhaites mourir devant ton frère. »

Je dirigeais immédiatement mon regard vers le lit pour y voir un Enzo recroquevillé sur lui, les bras entourant ses genoux. Il me regardait apeuré de la situation et à ce moment là je me détestais de lui faire subir cela dès son réveil.

« Je ferai tout ce que vous voulez », dis-je en m'avouant vaincue.

L'homme attendit quelques secondes avant d'enlever l'emprise de sa lame contre ma peau. Je pris une grande respiration avant de sentir les bras chauds d'Enzo m'entourer les hanches.

« On va les suivre Enzo. D'accord ? Quoi qu'il arrive je suis là, ne l'oublies jamais. »

Son visage hocha de haut en bas et je l'aidais à sortir du lit pour poser pieds à terre. Il attrapa ma main et la mit dans l'une des siennes.

Que le cauchemar commence, pensai-je tout en suivant deux des scientifiques dans le couloir.

+          +          +

Nous fûmes presque jetés de force dans une salle blanche. Tels des animaux de cirque des scientifiques étaient assis en face de nous dans une salle séparée d'un mur et d'une grande baie vitrée. L'air froid de la salle ne m'inspirait pas confiance et je ne voyais pas comment ils souhaitaient se débarrasser du virus en nous balançant dans une pièce vide de tous objets. Enzo gardait toujours sa main dans la mienne et à chaque nouvelle seconde passée dans cette aux quatre murs blancs ses muscles tremblaient un peu plus.

Vers Washington : Cobaye (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant