Chapitre 22 : Nouveaux horizons.

570 65 2
                                    



 Une semaine avait passé depuis notre retour à la vie, presque, normale. Etrangement, personne n'était venu nous demander de les accompagner en patrouille à l'extérieur du camp et j'étais quasiment sûre que personne n'était sorti derrière les murs. Nous étions habitués à partir au minimum une fois par semaine pour agrandir les stocks de nourriture et de médicaments qui s'épuisaient très rapidement.

Puisque notre quotidien n'était pas rempli nous prenions notre temps libre à nous rendre dans les plantations. Ce fut là bas que j'ai ressenti mon premier mauvais pressentiment. Habituellement, il y avait toujours quelqu'un de supérieur à nous pour planifier les journées jardinage et depuis plusieurs jours personne ne contrôlait nos faits et gestes. Des survivants présents depuis le tout début de l'infection ont donc pis la place du grand chef jardinier et nous suivions ses recommandations sous les regards effarés des militaires faisant leurs rondes sur les hauteurs des murs. Je ne comprenais pas s'ils nous regardaient nous, survivants désinfectés ou s'ils fixaient les plantations dans leurs globalités. J'avais l'impression que quelque chose avait changé dans le camp, que les militaires ne prêtaient plus réellement attention à la protection du camp tandis que les scientifiques déplaçaient divers objets médicaux à travers le camp.

La semaine s'était passée comme autrefois. Je tentais de passer un maximum de temps avec mon groupe et surtout Harry. Lui, semblait refroidi depuis notre dernière dispute quant-aux faits qu'Enzo passera toujours avant lui. J'ai tenté d'éviter Sam lorsque Harry était dans les passages et je tentais de calmer ma petite colère intérieure quand Enzo me regardait avec ses yeux disant je te l'avais dis lorsqu'il me surprenait en train d'examiner avec attention le visage de l'ancien agriculteur blond. Hannah avait disparu de notre vie, ou du moins, elle n'était pas présente auprès de nous lorsque j'étais là. Ce n'était pas plus mal, je n'étais pas d'un naturel rancunier mais le fait qu'elle ait utilisé mes confessions sur mon dur passé contre moi me prouvait que je devais me méfier des visages angéliques. Amy et Enzo devinrent plus proches, et les voir tout les deux, s'occupant de bébé Elisabeth me donnait l'impression qu'un jour ils seront bien plus qu'amis. Pour clôturer notre fin de semaine dans la joie et la bonne humeur Dev, après quasiment deux ans de relation avec Perrie, l'avait demandée en mariage.  Sous les larmes elle accepta. Je les enviais lorsque je les ai vus se sourire avec amour et tendresse et j'espérais qu'un jour j'arriverai à être aussi heureuse et amoureuse qu'eux.

Il y avait également un autre élément qui me tracassait. Pourquoi aucun scientifique n'avait demandé à avoir mon sang alors qu'à présent nous savions comment détruire le virus en eux, car après tout, savoir qu'il était possible de se guérir de cette pandémie fatale était probablement la chose la plus importante dans leur vie. Mais pourtant personne n'avait réclamé à voler mon sang de mon organisme et cela voulait donc dire qu'ici personne d'autre qu'Enzo, Harry et moi était décontaminé. C'était peut être un bon point pour moi –je haïssais les aiguilles- mais je restais douteuse de ce qui se passait derrière notre dos.

Le laboratoire ne me manquait pas mais l'absence de tous ces scientifiques autour de moi m'inquiétait. Je n'avais pas vu mon grand père depuis plus d'une semaine et j'usais de cette excuse pour me rendre le bâtiment scientifique. Habituellement, les couloirs n'étaient pas encombrés hormis que quelques scientifiques passant de salle en salle, mais aujourd'hui c'était différent. Des caisses de matériels médicaux longeaient les murs. Des scientifiques suants me frôlaient, m'observaient et moi je traversais les couloirs jusqu'à la porte du bureau de mon grand père.

Vers Washington : Cobaye (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant