Chapitre 15 : Sans remord.

744 72 4
                                    

Retour point de vue Eli.

___________



 « Qu'est ce que c'était ? »

Allongée et attachée sur le lit, je venais d'entendre plusieurs claquements ressemblant à des coups de feu. L'unique scientifique à mes côtés ne prêta pas attention à ma question et ceci avait le don de m'énerver.

« Qu'est ce que c'était ? » criai-je presque.

Il se mit dos à moi, tendait l'oreille face à l'afflux des coups de feu qui retentissaient à de nombreuses reprises. Mon sang bouillonnait à chaque nouvelle seconde de plus attachée dans ce lit sans réponse de la part du scientifique. Je commençais à trépigner d'impatience. Je mettais toutes mes forces dans mes poignets pour essayer une nouvelle fois de me détacher de mes attaches mais mes efforts ne menèrent à rien. Comme toujours. Sans un souffle de répit l'alarme d'urgence se mit à sonner. Nous savions tous ce que l'alarme signifiait. Soit un cas d'infection venait d'être trouvé à l'intérieur du camp soit le danger venait de dehors. Il y avait eu trop de coups de feu pour un simple cas d'infection. Le scientifique se braqua immédiatement et je regardais son corps s'avancer vers la porte de ma chambre blanche.

Cet idiot allait-il réellement me laisser là, dans la confusion, alors qu'un danger rôdait autour de nous ?

« Détachez-moi ! »

Il détourna son regard de la porte à moi. Il n'avait toujours pas décidé de parler.

Comment pouvait-il croire qu'il avait le droit de me laisser ici, de m'abandonner là alors que je serai d'une bien meilleure aide en dehors de cette pièce. Mais surtout il n'avait pas le droit de me laisser attacher à mon lit alors qu'Enzo était peut être dehors sans aucune arme et qu'en aucun cas je ne le laisserai dans un possible danger alors que moi j'étais, en quelque sorte, en sécurité à l'intérieur du bâtiment scientifique.

« Je- Je n'ai pas l'autorisation de vous laisser sortir. Vous êtes peut être notre seule chance de nous décontaminer du virus.

- écoutez-moi bien. Si vous ne me lâchez pas immédiatement je vous promets de trouver un moyen que quand lorsque vous reviendrez je ne serai plus en vie. Alors lâchez moi, donnez moi une arme et allons sauver ce camp et ses réfugiés. »

Il réfléchissait. Chose compréhensible. S'il me relâchait et que je mourrai là bas, il risquerait d'avoir de très grosses répercussions contre lui. Finalement il se précipita vers moi et me détacha. Je sentais mes poignets totalement engourdis mais cette sensation de liberté me fit un bien dès plus grandiose.

« Vous avez mes armes ? J'ai besoin d'un revolver et d'un couteau. »

Ses yeux s'agrandirent à la fin de ma recommandation.

Oui une femme sait se battre, pensai-je en roulant des yeux.

Il ouvrit l'un des tiroirs de la commode face à mon lit et en sortit toutes mes armes. Mon couteau, mon revolver mais surtout le carquois où se trouvait mon arc et mes flèches.

Elles étaient là depuis tout ce temps. Comment n'as-tu pas pu t'en rendre compte ?

Mon carquois. Mon allié. Pas le temps pour les retrouvailles. J'enfonçais mes armes là où elles avaient leur place et je partis loin de cette salle pour me rendre là où les coups de feu n'arrêtaient pas de valser.

Je courais aussi vite que possible pour sortir du laboratoire. Dehors les rayons du soleil printanier avaient laissé place à une pluie glacée. Je me demandais depuis combien de jours, voir même de semaines, j'étais à l'intérieur. Passer d'un soleil chaud à une pluie froide aussi rapidement n'était pas une chose commune à Washington.

Vers Washington : Cobaye (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant