Chapitre 12 : Le virus.

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Allongée sur le dos dans une étendue d'herbes hautes je sentais le soleil se poser délicatement sur mon corps. Les yeux fermés je balançais ma tête en arrière et ouvris la bouche pour respirer l'air pur de dehors. Avec mes doigts j'arrachais des bouts d'herbes et je m'amusais à les faire passer de creux en creux.

« Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux. »

Je décalai ma tête et ouvris les yeux pour remarquer qu'Enzo était allongé à mes cotés et s'étirait les bras dans l'air.

« Depuis le temps que je rêvais de pouvoir me poser dans un champ et respirer l'air à pleins poumons. »

Je retournai mon visage de l'autre coté pour découvrir un Harry dans la même position que nous.

« J'ai l'impression de retrouver la terre de mes champs. »

Juste à coté de Harry se trouvait Sam, lui aussi allongé mais cette fois ci sur le ventre. Je me relevais légèrement pour apercevoir des deux cotés tout mon groupe d'amis profitant eux aussi du soleil.

J'entendais l'air fusionner avec les hautes herbes. Une mélodie printanière berçait notre ouïe. Mais derrière cette mélodie un autre bruit apparut. Il fut moins attrayant, plus effrayant. Enzo se leva se mit à sourire.

« Andrew est là ! Il est rentré ! »

Tout le monde se leva et je fis de même, surprise de voir Andrew à quelques mètres de nous. Mon groupe s'avança vers lui tandis que je restais indécise. Andrew. Andrew. Quelque chose n'allait pas bien avec Andrew. Sa peau était verdâtre et ses iris noirs laissaient couler des larmes de sang. Le sous marin !

« Non ! » hurlai-je.

Mon groupe ne m'écoutait pas et continuait à faire leur chemin vers Andrew. Je me mis à courir et alors que je me rapprochais d'eux je fus brutalement bloquée par un élément imperceptible à ma vue. Mes mains moites posées sur une matière étrange je continuais d'hurler à tous de s'enfuir d'ici, mais ils ne semblaient pas m'entendre.  Je me retournais dans tous les sens, tentant de me sortir de cette mystérieuse emprise sur moi. J'étais bloquée dans une sorte de boîte transparente. Je voyais mes amis s'approcher de plus en plus d'Andrew et je ne pouvais pas les arrêter. Comme des robots ils s'arrêtèrent tous, formant une ligne droite parfaite et se retournèrent pour me faire face. Mes mains plaquées contre le mur transparent je voyais au premier plan mon souffle se transformait en buée. Andrew avançait vers Nate, le premier de la file. Je sentais mon cœur battre douloureusement et ma respiration se saccadait. Je hurlais de peur lorsque je vie Andrew infecté ouvrir ses crocs et enfoncer sa dentition dans la carotide de Nate. Mon ami blond tomba à terre et ne bougeait plus. Je plaquais mes poings contre le mur, frappant dessus, hurlant à tous de s'enfuir de ce piège, mais ils continuaient à garder la tête haute, prêts à attendre leur sort.

J'observais Andrew, aux iris noirs et aux larmes sanglantes, s'approcher de Perrie. Elle ne bougeait pas. Elle n'avait pas peur. Elle ne tremblait pas alors qu'à quelques centimètres d'elle se trouvait un infecté venant de tuer l'un des siens. De la même façon que Nate, Andrew mordit Perrie et elle tomba à son tour à terre, le corps en sang. Pourquoi ne courrez-vous pas ? Mes membres commencèrent à trembler et lorsque Dev fut mordu je sentais mes genoux perdre peu à peu conscience qu'ils devaient me porte. Je m'affalais sur la vitre invisible et mon front s'écrasa dessus. Mes yeux de chien battu continuaient cependant à regarder la scène, et surtout la prochaine victime.

« Je t'en supplie, enfuis-toi », murmurai-je.

Andrew tituba jusqu'à Sam. Si Sam réagirait il serait capable de l'abattre. Il était plus fort que lui, plus grand, plus intelligent.

Vers Washington : Cobaye (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant