Chapitre 18 : "On espère."

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    Cela faisait maintenant deux jours qu'Enzo s'était réveillé et était de retour parmi les vivants. Il reprenait chaque nouvelle journée de la force et un organisme humain stable mais son rétablissement complet était loin d'être atteint. Cependant je ne perdais pas espoir. Je voyais les changements en lui et j'étais satisfaite de l'aider à se remettre peu à peu de toute cette histoire.

Nos proches étaient venus lui rendre visite. Enfin, mon groupe d'amis exceptés Harry et Hannah. Ils vinrent tous ensemble et avaient apporté des cadeaux pour Enzo. Perrie et Dev, toujours main dans la main, avaient ramené le livre préféré de mon frère. Il aimait le lire lorsqu'il avait récréation mais était déçu de ne pas pouvoir l'emmener avec lui dans la tente. Nate, ou plutôt notre divin cuistot, avait préparé des pan-cake spécial fin du monde et Enzo avait décidé, probablement à cause de son manque d'appétit, de partager avec nous ce qu'avait préparé Nate. Amy avait cousu durant son temps libre un dessus de bandage pour cacher à Enzo sa morsure. Elle avait même pris soin de coudre en rouge un E pour signifier qu'il lui appartenait à jamais. Sam quant-à-lui était parti à la recherche de la photo perdue dans le camp. Lors de l'attaque Enzo avait perdu notre photo. Sam l'a retrouvé dans un amas de boue. Après l'avoir nettoyé il l'avait offert à Enzo. Mon petit frère avait immédiatement illuminé la salle de son sourire joviale.

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Alors que nous étions seuls, je regardais, à travers un plaide, le visage de mon frère et ses yeux bleus brillants d'un souffle nouveau.

« Je te- vois. »

Je retirais mon visage caché de sous la couverture pour lui faire face. Il me sourit et ses lèvres disparurent comme à leur habitude.

« Tu retrouveras bientôt toute ta voix, il faudra attendre un peu c'est tout. Je ne te lâcherai pas. »

Ses petits yeux d'enfant se plièrent, son sourire s'agrandit.

Je ne l'avais pas quitté depuis l'attaque, sauf le temps de quelques minutes lorsque je devais aller me doucher ou chercher de la nourriture. Nous passions pas mal de temps rien qu'à deux, à blablater sans réel but, mais comme toujours il fallait que quelqu'un fasse son irruption. Mon grand père entra dans la chambre. Je le suivis du regard. Il posa ses lèvres avec douceur sur le front de mon frère qui lui se mit à rire. Mais je savais que mon grand père n'était pas là pour Enzo. Bien qu'il l'aimait du plus profond de son cœur, la personne la plus importante à ses yeux, à ceux des scientifiques et des militaires était moi, ou du moins mon sang.

« Est-ce que l'on peut parler Eli ?

-Je t'écoute.

-Dehors. Enzo n'a pas besoin d'entendre ce que j'ai à te dire.

-Je t'écoute, lui dis-je en ne bougeant pas de ma chaise les bras croisés.

-On a de nouveau besoin de ton sang.

-Pour reprendre vos petites expérimentations qui pour le moment n'ont servies à rien ? grognai-je. Ah, si, à part à tuer un militaire. »

Les sourcils de mon grand père se froncèrent et je me rendis compte de ma bêtise. Enzo ne savait pas pour le militaire.

« Tu dois comprendre, dit mon grand père avant de souffler un bon coup. Maintenant que tous sont au courant ils ne te lâcheront pas. Pas tant qu'ils ne découvrent comment supprimer le virus de notre corps.

Vers Washington : Cobaye (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant