Ben Parish

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Elle nous a tous sauvé. Je la revois dans celle qui porte désormais son nom. Je revois sa chevelure dorée dans les couchés de soleil, je pense au courage dont elle a fait preuve pour nous. Elle s'est sacrifiée et désormais nous sommes en vie.

Ringer à décidé d'appeler sa fille comme cela car elle espérait qu'elle serait aussi forte, courageuse et téméraire que la Cassie que nous connaissons tous.

Evan Walker, celui qui était tombé amoureux d'elle, et elle qui était tombée amoureuse de lui, était parti depuis quelques semaines. Il avait l'intention de partir afin de rendre un dernier hommage à Cassie, en exterminant le plus d'extraterrestres possible.

L'amour qui entourait Cassie et Evan était, d'après moi, un amour improbable. Une humaine et un alien. Tout les opposait. Mais ils se seront quand même trouvés. Ils avaient partagés le peu qu'ils pouvaient et s'étaient aimés à la folie.

J'aurai aimé être le même avec Ringer. J'essayais, mais à chaque fois que cette idée me passait par la tête, je la chassais. Parce que je savais qu'elle ne voudrait pas de moi. Elle avait déjà aimé quelqu'un, et je ne crois pas qu'elle soit prête à tourner la page. De plus, je ne voulais pas souffrir d'avantage en la sentant s'éloigner de moi. Mais tout chez elle m'attirai. Ses cheveux, son visage, ses formes. Elle était à mes yeux tout simplement parfaite. Et la sentir si loin de moi, me donnait la nausée.

Je regardai le paysage plein de neige et de sapin. L'air glacé entrait dans mes narines et me refroidissait. Mais j'aimais cette sensation. J'avais l'impression de vivre pleinement. De m'évader. Et de ne plus être le simple Zombie que j'étais. Je ne dormais pas beaucoup, mais je ne sentais pas la fatigue. Ou lorsque je la sentais, je faisais tout pour tenir le coup. Parce que Walker, lui, tenait le coup. Et ce n'était pas parce que moi je n'étais pas renforcé, que je ne pouvais pas me contenter de quelques petites heures de sommeil. Je pensais que je voulais aussi prouver aux autres que j'étais capables de les protéger et de m'occuper d'eux. Je savais que le danger était éloigné, et que nous pouvions désormais vivre en paix. Mais je ne pouvais m'empêcher d'être paranoïaque.

Ringer et le autres m'en voulaient pour ces moments que je passais seul sans leur compagnie. Je les entendais chaque jours s'amuser à l'intérieur pendant que moi, je surveillais. Mais cela ne me dérangeais pas. J'étais même fier de ce que j'arrivais à faire.

Tous les jours, elle venait passer quelques instants avec moi, le bébé dans les bras, et nous parlions de tout et de rien. Ringer me prenait toujours la main avant de retourner à l'intérieur. Et j'ai traduit cela comme un signe de tendresse, de soutien.

Et aujourd'hui, elle vint comme chaque jour, à ma rencontre. Un sourire illumina son visage dès qu'elle me vit, et je ne put m'empêcher de le lui rendre à mon tour. Elle s'assit à côté de moi, l'enfant dans les bras. Il était enmitouflé dans des couvertures, car Ringer avait peur que sa fille n'attrape froid. Nous restâmes quelques instants à contempler le paysage enneigé. Je tournai la tête à droite pour contempler sa beauté. Elle était pour moi ce qu'il y avait de plus parfait sur cette terre. Son visage doux et à la fois strict, ses yeux si expressifs. Tout me plaisait chez elle.

Elle tourna la tête vers moi, et je regardai instinctivement dans une autre direction. Elle se mit à rire. Elle avait recommencer à rire quand nous nous sommes installés dans cette maison.
Tout à coup, je sentis sa main prendre la mienne. Je rougis, mais fit comme si de rien n'était.

"- Tu devrais rentrer. Dis-je pour essayer de me détendre. Il fait froid.

-Et toi aussi tu devrais rentrer. Tu nous manques Ben. Ça nous ferait plaisir que tu sois un peu plus avec nous.

- Walker est parti. Il faut que quelqu'un le remplace. Personne ne peut s'occuper de ça à part toi et moi, et tu as le bébé.

- Ben, il n'y a presque plus aucun risque. Et si on doit vivre dans la crainte de mourir à cause de ces foutus aliens, je préfère mourir maintenant. "

Elle m'avait lâché la main, et son regard était devenu froid. Il fallait que je fasse attention à ne pas m'emporter, ou cette discussion finirait mal. Elle reprit avant que je n'ai eu le temps de dire quelque chose.

"- Je peux prendre ta place. Et toi tu t'occuperais de Cassie, elle t'adore.

- Ringer, Cassie n'est même pas ma fille, ce n'est pas à moi de m'en occuper."

Je ne savais pas ce qui m'avais prit de dire une chose pareil. J'aimais cet enfant comme ma propre fille. Je voulus essayer de rattraper ma bêtise, mais je compris que cela ne servait à rien. Elle me dévisageait avec un regard noir que je n'avais jamais vu. Elle se leva et me dit une phrase qui me fit énormément de mal.

"- Je sais que tu m'en voudra toujours pour cette histoire avec Razor. Mais je ne le regrette pas. Et je ne crois pas que se soit ma faute si tu n'as pas eu les couilles de faire le premier pas !

- Quoi ! Tu ne m'as jamais laissé l'occasion de me rapprocher de toi !

- Ce n' est en tout cas pas ton sourire à la con qui va me donner envie.

- Et bien puisque j'ai un sourire à la con, tu n'as qu'à dégager, comme ça tu n'auras plus à me voir !

-  Très bien, dans ce cas, je partirai dès demain avec les gosses.

- Tu n'as pas le droit de faire ça !

- Tu n'as qu'à m'en empêcher.

- De toute façon je sais que tu ne va pas le faire.

- On parie. "

Sur ce, elle se retourna et rentra dans la maison. Je me sentais mal d'avoir réagis d'une telle manière. Je voulais aller m'excuser auprès d'elle, mais ce n'était pas le bon moment. La honte et le regret me rongeaient de l'intérieur.

La nuit commençait à tomber, et je savais déjà que ça n'allait pas être la meilleure. J'allais sûrement réfléchir à cette conversation et imaginer toutes sortes d'excuses minables.

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Bonjour à tous,

Nous nous excusons si le début est un peu long, mais la suite sera plus excitante. N'hésitez pas à nous laisser vos commentaires.

Bonne lecture et à la semaine prochaine

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