La nouvelle constellation

Cassie Sullivan

Evan et moi avions commencé à élaborer un plan pour retrouver nos amis. Il était encore difficile pour l'homme que j'aimais de se faire à l'idée de devoir retrouver les autres. Il avait peur de me voir m'éloigner de lui, et me concentrer sur ma famille. Mais malgré ce qu'il m'avait fait, toutes les erreurs qu'il avait pu commettre, je ne pouvais ressentir la moindre haine envers lui. C'était physiquement impossible, comme si l'on nous demandait de nous séparer d'un membre. Nous ne pouvions pas se faire à l'idée de vivre sans.

J'avais trouvé une carte du pays dans une des chambres de la maison. Evan pouvait alors chercher où se trouvait nos amis, et surtout savoir où nous étions. Il lui fallut quelques semaines avant de pouvoir nous situer exactement. Mais je le soupçonnais de ne pas avoir réellement eu l'envie de trouver ces deux points.

Après avoir réussi à trouver les lieux de départ et d'arrivée, nous pûmes enfin nous mettre à réfléchir sur comment se rendre du point A au point B. Si j'avais été seule, je serais déjà partie depuis longtemps, en espérant trouver de quoi me nourrir sur le chemin, priant pour que la route soit la bonne. Mais avec Evan, c'était très différent. Il avait besoin de plus de temps pour penser à cela, et trouver le meilleur moyen d'arriver à destination sans se fatiguer ou se mettre en danger. Même si le noyau central des Autres avait été détruit, nous n'étions pas à l'abri de trouver d'autres bases autonomes sur notre chemin. Il fallait donc être très prudent si nous ne voulions pas nous retrouver en mauvaise posture.

Evan voulait absolument que l'on se rende à plusieurs kilomètres de là, dans un petit magasin d'armement. Nous manquions de stocke, et même si nous évitions les zones à risque, les chances de croiser un ennemi restaient grandes. Alors même si cela nous faisait faire un détour d'un jour ou deux, il était préférable de garder les pieds sur terre et de ne pas crier victoire trop tôt.

Le stock de nourriture que nous avions trouvé dans la cave de la cabane, était encore suffisamment important pour que nous puissions survivre une semaine ou deux durant notre voyage. Je ne pourrais pas porter beaucoup de provisions, mais je n'oubliais pas que Evan était un réel atout dans ce cas.

En deux mois, nous avions réussi à tracer un trait sur la carte. Un trait qui faisait beaucoup de détours, mais un trait qui devrait nous protéger au maximum de toutes sortes de dangers.

Nos sacs étaient prêts au départ : des habits de rechanges, des vivres en quantité, une gourde, des couteaux et nos armes à feu, en manque de munitions pour le moment.

La journée précédent notre envol était un peu étrange. Evan était très angoissé, mais essayait de le cacher. Il restait dehors à regarder les alentours. Comme s'il espérait pouvoir apercevoir nos amis arriver.

Même si cette façon d'être m'agaçait, je décidai de ne pas le déranger. Il avait déjà accepté de m'aider à organiser notre voyage, alors je ne pouvais pas me permettre de lui faire remarquer son humeur ennuyante.

J'étais restée à l'intérieur de la maison toute la journée. Je voulais profiter de ce peu de confort qu'il restait, avant de devoir retourner dans les dangers de la nature auxquels nous seront exposés. J'étais très excitée à l'idée de pouvoir retrouver mes amis. Evan m'avait dit qu'ils se portaient tous bien, alors je voulais les retrouver pour les serrer dans mes bras, sentir leurs odeurs, et voir leurs sourires qui savaient me rassurer.

Le soir, nous ne mangeâmes pas grand-chose, nous préférâmes prendre des forces le lendemain matin, quand nous devions partir.

Juste au moment où la nuit tomba, Evan et moi, allâmes nous coucher. Même si une certaine angoisse nous tordait l'estomac, nous savions que cette nuit serait la dernière que nous passerons en sécurité.

Evan me prit dans ses bras, et colla son visage dans mes cheveux. Il disait que l'odeur juste au-dessus de notre crâne ne changeait jamais. Il pouvait sentir la même senteur rassurante et apaisante chaque jour.

J'aimais me retrouver blottie dans ses bras, contre son torse. Je pouvais sentir son cœur battre lentement, au même rythme qu'un douce berceuse que j'écoutais enfant. Son souffle qui caressait doucement mon crâne pour faire frissonner tout mon corps. La chaleur de son être réchauffait mes pensées parfois si tristes.

Je ne savais pas comment j'aurais pu supporter toutes ces journées sans Evan. Malgré mon caractère parfois difficile, il savait trouver les gestes pour me rassurer et m'apaiser. Et au fond de moi, je savais que ce sentiment était réciproque. Il pouvait ressentir cet amour que je vivais si fortement. Il était plus humain qu'il ne pouvait y paraître. Je l'aimais, et je l'aimerai, quoiqu'il arrive.

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Bonjour à tous !

Nous espérons que vous vous portez bien, et que vous aurez su surmonter cette crise comme Cassie et Evan ont su le faire eux-mêmes.

Nous vous demandons encore milles excuses pour ne pas pouvoir être présent aussi souvent que nous le désirerions. Mais sachez que nous ne vous oublions pas, et que de nouveaux chapitres suivront le plus rapidement possible !

Bonne lecture, et à très vite ! ;)