Ben Parish

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Je vis alors un énorme grizzli. Il me regardait comme si j'étais son prochain repas. La peur m'envahit, je pointai mon fusil vers lui et tirai. Raté !

Je dévalais la pente que j'avais difficilement gravie, et tombais à plusieurs reprises. À chaque fois que je me retournais, il était plus proche de moi. Lorsqu'il ne restait plus que quelques petits mètres entre lui et moi, je me retournai et tirai sans m'arrêter jusqu'à ce que mon chargeur soit vide.

Quand je rouvris mes yeux, je vis le grizzli affalé à terre. Je l'avais tué ! J'étais sauvé !

Je sortis mon couteau et découpai plusieurs morceaux avant de les mettre dans mon sac. Je viendrai chercher le reste plus tard.

Je rentrais à la maison avec le coeur qui battait à deux-cent à l'heure, mais j'étais heureux. Heureux d'avoir trouvé de quoi nourrir la maisonnée.

Lorsque j'ouvris la porte, je vis Ringer assise sur le canapé, les bras croisés. Elle se leva d'un saut et se dirigea vers moi en quelques enjambées, puis me gifla.
"- Tu n'es vraiment qu'un gros con !
- Je suis déso...
- Je ne veux pas de tes excuses stupides ! Ça fait plusieurs jours qu'on ne peut même plus te parler ! Mais qu'est-ce qui t'arrive Ben !
- Je ne sais pas ! Je ne sais pas...
- Tu crois que je vais me contenter d'un commentaire pareil ?!
- Je n'arrive pas à gérer tout ça Ringer. Avant, il y avait Cassie pour s'occuper des gosses. Et Walker pour nous apporter à mangé et nous protéger. Je pouvais m'occuper de toi. Mais maintenant je dois tout faire, et je n'y arrive pas ! "

Son regard colérique se changea en regard de pitié et de compassion. Elle me regardait avec insistance, et la pièce fut plongée dans un profond silence. J'avais envie de la prendre dans mes bras et de la couvrir de baisers, mais je savais que ça ne ferait qu'empirer les choses.

Son regard changea à nouveau et elle me dit sèchement.
"- Ce n'est pas mon problème. C'est toi qui a voulu prendre ces responsabilités. Mais si monsieur ne s'en sent plus capable, il n'a qu'à me laisser m'en occuper !"

Sur ces derniers mots, elle se retourna, monta les escaliers et claqua la porte.

Je ne put empêcher les larmes de couler sur mes joues. Je me couchais sur le canapé, accompagné d'un nuage de poussière et cachais mon visage dans un des coussins pour que personne ne m'entende pleurer.

J'aimais Sam. J'aimais Megan. J'aimais Cassie. Et j'aimais plus que tout Ringer. Mais eux ils me détestaient. Parce que je n'étais pas capable de leur donner à manger, de les protéger et de les aimer tel qu'ils le méritaient. Je me revoyais abandonner ma sœur, et maintenant c'était ma nouvelle famille que j'abandonnais. Je m'en voulais d'être un lâche comme ça. Mais je n'y pouvais rien, car c'était dans ma nature.

Après avoir fait taire mes pleurs, je sortis les morceaux de viandes de mon sac et les rangeai afin de les conserver.

Je remettais des bûches dans la cheminée, notre seule source de chaleur dans cette maison. Même l'ambiance était froide.

Je m'assis sur le canapé et contemplai les flames de la cheminée. Ces flames d'or me faisaient penser à Cassie. À ses cheveux plus précisément. Mais aussi à l'explosion qu'elle avait provoquée.

Elle avait un point commun avec ces flammes. Ils étaient tous deux beaux et majestueux, et en même temps, cachaient un terrible danger : ils pouvaient exploser à tout instant.

C'était de ce genre de danger que je devais protéger les personnes habitant sous ce toit. Les chérire, car elles étaient les dernières personnes à qui je parlerais.

C'était sûrement à cause de toutes ces pensées que je ne vis pas que la nuit était tombée depuis plusieurs heures. L'horloge annonçait minuit. Je me levai et me dirigeai vers mes compagnons afin de m'excuser. Je remontai les marches et me dirigeai vers la porte de Megan, pour commencer.

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Bonjour à tous,
Nous sommes sincèrement désolés pour le retard, mais nous étions très occupés.
Mais ne vous en faites pas, ce n'est pas parce que nous avons déjà publier cette semaine que dimanche il n'y aura rien !

Alors à dimanche, et d'ici là, bonne lecture !

La nouvelle constellation Où les histoires vivent. Découvrez maintenant