Prologue

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George prend les devants de la chaise et m'aide à descendre le fauteuil. Il l'a fait. Il m'aide à sauver Noha. Il ne cesse de lever la tête, comme s'il n'attendait qu'une chose, et j'ai peur d'y voir la même chose. Il ne faut pas qu'on nous surprenne. Me détournant vers Noha, j'ai l'impression de voir un sourire sur ses lèvres, mais je n'ai pas le temps d'analyser plus que je suis bousculée.

- Ne perdez pas de temps, mademoiselle, partez, et ... faite attention à vous, n'écoutez rien, faite ce qui est juste... j'espère que vous vous êtes bien préparée à ce qui va suivre.

- Pas du tout, Geoffrey, avoué-je tristement, mais je ne le laisserais pas tomber, je le promets.

- C'est une promesse qu'il a entendue, mademoiselle, tachez de la tenir.

J'écarquille les yeux, me tourne vers Noha et aperçois qu'il me jauge vraiment. Je sens mon visage se réchauffer tant je suis mal à l'aise, et je salue George pour nous mettre en route. Devant les portes, je remarque que l'homme est toujours derrière nous, qu'il encode les mots de passe pour l'alarme et nous permets de sortir. Une fois encore, devant la grille qui s'ouvre, je ne peux m'empêcher de me détourner pour apercevoir George me saluer. Il nous a aidé...

- Arrête de rêvasser, Eli, et ramène tes fesses ! Gronde Jean en ouvrant le véhicule sanitaire.

- Jean, si tu savais... Merci. Merci, de m'aider, bafouillé-je nerveusement alors qu'il attache les sangles pour stabiliser la chaise roulante.

- Arrête tes jérémiades, nous en parlerons une fois loin d'ici.

Je monte à l'arrière sous le regard contrit de mon ami, mais il ne rechigne pas, et démarre le véhicule tout en allumant les phares une fois que nous nous somme éloignés de la propriété. Je gigote, mal à l'aise, Noha me dévisage, il tente de bouger, ouvre la bouche, puis la ferme, je ne sais pas ce qu'il cherche à faire.

- Tout ira bien, Noha, je... je vais t'emmener dans un endroit ou tu seras en sécurité. Nous attendrons que la drogue ne soit plus dans ton organisme et ensuite...

- Ensuite, il se démerde parce qu'il est hors de question qu'on ait des problèmes ! Termine Jean sans perdre la route de vue. Je le foudroie du regard, mais un raclement attire mon attention. Noha...

- Me... rci.



( Prologue provisoire :))

Pour l'amour de l'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant