Épilogue

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Le soleil s'est levé, il va de nouveau faire chaud aujourd'hui, plus que prévu pour se début de printemps. La fenêtre est fermé, Eli devait avoir froid la veille, et un sourire étend mes lèvres alors que je trouve son corps endormi à côté du mien. Je confirme, elle a dû avoir froid puisqu'elle porte une nuisette... elle s'est couchée nue.

Me redressant sur mon coude, je dégage quelque mèche de cheveux gênant sur son visage, ma femme dort sur le ventre, sa tête est appuyé sur sa main et je distingue ma bague sur son annulaire. Dieu qu'elle est belle, ont dirait un ange... un ange au caractère bien trempé. Un ange que j'aime plus que tout. Un ange qui m'a sauvé de l'enfer.

Un sourire étire ses lèvres alors que ses paupières refusent de se lever, Eli a dû sentir que je la regardais. Je me penche et dépose quelques baiser sur son épaule, je la mordille un peu pour entendre son rire si précieux, je l'agace, la pousse à se retourner sur le dos, et elle geint et me repousse enfin.

- Monsieur est bien matinal, se plaint-elle, mais madame voudrait dormir encore un peu!

- Madame à assez dormi, et monsieur à besoin d'attention, répliqué-je sans la quitter des yeux. Il fait beau, ma puce, regarde le soleil dehors, les fleurs renaissent, tout est magnifique, alors, debout...

Enfin, trop lentement à mon gout, Eliane ouvre un oeil, sourire au lèvres, puis l'autre et je suis toujours aussi ému de voir l'or de ses yeux, même au bout de trois ans de mariage. Je ne m'en lasserais jamais. Ma femme est parfaite en tout point... Je me penche pour lui voler un baiser mais la porte se fait entendre... déjà? On n'a pas eu le temps de nous câliner.

- Papa, maman, regarde comme il fait beau, couine Benji en se jetant sur le lit. On ira voir tata Myriam et Sophie? Hein? On ira, maman?

Je m'assoie sur le lit et observe mon fils et ma femme se câliner, le coeur battant avec amour et fierté, ils sont ma plus grande réussite. Eliane l'enlace, ses lèvres remuent mais je suis perdu dans mes pensées, ou plutôt, dans un passé lointain ou tout m'était refusé... ensuite, deux pairs d'yeux couleur or me font face et mon coeur rate un battement.

- Tu es d'accord papa?

- D'accord? Pourquoi?

- Pour aller voir Sophie, réplique Benjamin en haussant les épaules.

Je ris, comprenant que Eliane m'a laissé les reines, comme si Benji ignorait que c'est elle qui les tient tout le temps. C'est le chef. C'est elle qui commande. Quittant le lit, je m'empresse d'ouvrir la fenêtre et la douce odeur du printemps pénètre la pièce, cela égaye les deux personnes les plus chère à mon coeur, sur ce lit.

Je crois qu'une autre journée avec Myriam et sa famille est de mise. Benji adore la petite Sophie et ce depuis qu'elle a été adopté par le couple de femme. Lentement, je rejoins mon fils sur le lit, il observe dehors, songeur, et mon coeur se resserre douloureusement car il me ressemble tellement... avec le regard doré de sa mère.

- J'adore le printemps, papa, j'aime bien le parfum.

- Le parfum, répète Eli alors que l'émotion me gagne.

- Oui, tu n'as pas remarqué? Quand c'est le printemps, c'est comme si les fleurs se réveillaient d'une longue sieste, heureuse, leurs parfums est plus fort, plus beau, il est partout autour de nous.

Eliane me regarde avec amour, ses prunelles expriment autant de chose que les miennes. C'est sur ces mots que je l'ai aimé, mon fils exprime à sa manière tout l'amour que je porte à la naissance de la vie. ignorant que sa mère me l'a rappelé alors que je songeais à baisser les bras.

Elle a ouvert la fenêtre, comme si elle avait lu mes pensées.

Elle a éblouis mes ténèbres de son regard d'or.

Elle m'a donné la plus belle des richesses...



Fin

Pour l'amour de l'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant