chapitre 24

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--> elipse de deux semaines

"Simple man" de Lynyrd Skynyrd résonne dans mon petite appartement. Je suis allongée dans mon canapé Iron couché sur moi.

- Baby be a simple kind of man. Oh would you do this for me son if you can?

Je chantonne les paroles et caressant le crâne de mon chien. Mon père adorait cette chanson. Il me manque. Beaucoup. Un long soupir sort de ma bouche. Je caresse du bout des doigts le tatouage sur ma hanche, qui au passage à bien fait gueuler ma mère, que j'ai fait il y a quelques mois. Le fameux loup. Il l'aurait aimé c'est sûr. Mon portable vibre.

De: Julien
A: moi

Alors? Quand?

Putain mais il me soule vraiment celui là. Je ne prend pas la peine de lui répondre et repose mon portable.
Je me lève et me dirige vers ma chambre. Je prend mon appareil photo, enfile un sweat et monte sur le toit. Je m'assois sur le béton et commence à faire des clichés de ce qui m'entour. Tout y passe, la vue, le ciel, la route, les voitures, les oiseaux. Tout. Mon portable n'arrête pas de vibrer.

15 nouveaux messages, 3 appels manqués. 3 messages de "Ad' 💘", 4 messages de "Hero ❣" , 3 messages de "Mo' 🕺" , 6 messages de "Theo 🦄💕". 2 appels manqué de "Theo 🦄💕", 1 appel manqué de "Idriss 🖖".

Je n'ai envie de parler à personne. Je repose mon téléphone et continue de prendre des photos.

Aujourd'hui ça fais six ans. Six longues années qu'il est parti et je n'ai qu'une chose à dire, le chagrin ne diminue pas avec le temps. C'est absurde.

Le soleil commence à tombé, le ciel est rosé. Magnifique. J'enchaine les photos. Il aimait tellement me voir prendre des photos. Une perle salé coule le long de ma joue. Absurde.
Le monde est absurde. La vie, les Hommes, tout. Rien n'a de sens. Rien n'en aura jamais.

J'entend la porte s'ouvrir. Le parfum de Theo me caresse les narines. Je continue à prendre des clichés. Ou peut être que je tente de cacher mon visage pleins de larmes. Je ne sais pas.
Doucement il me prend l'appareil des mains, je me laisse faire et il le pose un peu plus loin. Il pose une main sur ma joue et me force à la regarder. Je me lève brusquement, dégageant sa main de ma joue et commence à marcher de long en large sur le toit.

- C'est absurde! Ridicule! Illogique! Ça fais six ans! Six ans tu te rend compte? Et je pleure toujours comme une gamine! Pourquoi? Pourquoi es ce que la douleur ne diminue pas avec le temps hein? Pourquoi j'ai l'impression que tout me le rappel?

Les larmes continuent d'innoder mes joues.

- Pourquoi a-t-il fallut qu'il joue les héros hein? Pourquoi c'est lui qui a pris cette foutue balle?

Theo me laisse divaguer dans ce monologue que je hurle à plein poumons. Il s'approche de moi et se poste devant moi et entoure mon corps de ses bras. Je cris contre son torse.

- C'était déjà mon héros pourquoi il a fallut qu'il fasse ça? À chaque putain de fois on m'sors tu devrais être fière il est mort en héros! Mais qu'es ce que j'en ai a foutre sérieux? J'm'en branle qu'il soit mort en héros moi!

Je me dégage de ses bras. Il ne dit rien et me laisse m'énerver seule.

- Moi j'voulais pas qui meurt! J'voulais qu'il reste avec moi!

Je stop tout mouvement. Theo me regarde et avance doucement. Il entoure, à nouveau mon corps de ses bras et me sert de toute ses forces contre lui.

- Tu... tu te rend compte, j'ai oublier le son de sa voix.

Sur ses mots je fond en larmes. Theo s'assoit doucement sur le béton. Il fait de léger mouvement d'avant en arrière comme pour me bercer. Sa main caresse mes cheveux en me chuchotant des mots réconfortants.
Je cale ma tête dans le creux de son cou et hume son parfum.
Il me dit de me lever, ce que je fais sans broncher. Je le suis jusque chez moi. On s'assoit sur le canapé. Je m'assoie sur ses genoux. Je suis enfin calmer.

- Ça va mieux?

Je hoche la tête. Il embrasse ma tempe. Je cale ma respiration sur la sienne et sens me sommeil arriver.

- Endors toi princesse.

Je souris doucement a l'entente de se surnom niais et ferme les yeux.

Jusqu'au bout Où les histoires vivent. Découvrez maintenant