C'était un doux matin pour un début de novembre. Il faisait légèrement froid, mais le soleil qui se levait venait réchauffer la peau pâle d'une jeune femme. Juvia, une jeune étudiante, se rendait dans son université comme habituellement. Après avoir prit le métro, elle s'y rendait à pied dans sa tenue d'étudiante.
Déjà, elle se trouvait dans la dernière rue, la dernière ligne droite avant de rentrer dans l'établissement. Il est sept heure. Ce n'est pas très fréquentée à cette heure là, il n'y a que très peu d'étudiants qui, comme Juvia, viennent avec une heure d'avance. À contrario de ce qu'on pourrait penser, l'université ouvre très tôt et les élèves peuvent se balader dans le bâtiment ou commencer à réviser dans les salles d'études. Oui, Juvia est une élève sérieuse, mais ça ne l'empêche pas de détester les cours.La Lockser leva la tête. Les feuilles jaunies des arbres commençaient à tomber pour mourir sur le sol crasseux. Petit a petit, les voitures se font de plus en plus nombreuses sur la route. C'est alors qu'elle se mit à se remémorer les cours qu'elle allait avoir durant cette journée, ce qu'il y aurait à manger au self où encore si l'absence de nuages allait durer bien longtemps.
Et puis au loin, la silhouette d'un homme attira son attention. Il portait un gros sac sur son dos et marchait dans le sens opposé de la jeune femme. Il était grand et ses cheveux étaient couleur ébène.
Très vite, il se trouvait à présent à quelques mètres et on pouvait voir son visage. Il était terriblement beau, et Juvia s'en voulut d'avoir eu cette pensée. Son regard est froid, ses yeux sont gris et sa peau est pâle. Elle ne l'avait jamais vu auparavant, c'était certain.L'homme en question tourna sa tête, il avait sûrement dû sentir le regard insistant de la jeune femme. Ses prunelles rencontrèrent celles de la bleutée, qui devint rouge pivoine. Leur regards ne se mélangèrent pas longtemps, comme un éclair qui s'abattait entre eux subitement. Et pourtant, le temps semblait l'avoir arrêté. C'était juste une seconde, un bref aperçu de sa vie qu'elle venait de voir dans ses yeux gris. C'était si froid, si renfermé. Une prison de sentiments qui ne laissait rien transparaître, et pourtant, la tristesse semblait y régner.
Et puis, le temps reprit. L'adolescente tourna immédiatement son visage, comme si elle venait d'en savoir trop, qu'elle s'était un peu trop égarée dans son regard. Elle était légèrement troublée. Et lui, qu'allait-il penser d'elle? Il devait probablement l'avoir trouvé étrange après qu'elle l'ait fixé ainsi.Mal à l'aise et honteuse, elle ferma les yeux quand leur corps se croisèrent. Mais soudainement, elle fut attirée en arrière, comme poussée brutalement par une force inconnue. Elle tomba par terre, sur les fesses, et son sac mal fermé se renversa pour faire glisser toutes ses affaires sur le sol. Ses livres et ses cahiers de cours étaient éparpillés sur la rue piétonne. Quelques secondes passèrent, comme pour réaliser ce qu'il venait de se produire. Quand Juvia se retourna pour ramasser ses affaires, elle vue le dos de l'homme brun, sûrement plus âgé qu'elle. Lui aussi avait dû ressentir cet étrange choque car il était agenouillé. Il se tourna lentement, et dévisagea Juvia brièvement.
- D-Désolé Monsieur! S'excusa Juvia pensant que c'était de sa faute.
- C'est toi qui a fait ça? Demanda le brun perplexe.
- Heu... non. Mais, je ne sais pas, je suis un peu étourdie en ce moment... Déclara t'elle gênée.
La jeune femme, rouge de honte, ramassa rapidement ses affaires. L'homme brun qui observait simplement la scène, prit le dernier livre près de son pied et le tandis à la jeune étudiante.
- Tiens. Fais gaffe la prochaine fois. Dit le jeune garçon en se relevant.
Juvia se leva à son tour, fixant son livre de littérature que cet inconnu venait de lui ramasser. Quand elle le prit, elle remarqua qu'un fil rouge était enroulé autour de son auriculaire, et constata que l'homme en face d'elle avait exactement la même chose.
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Le Fil Rouge
FanfictionIls se sont croisés un matin, comme des millions de personnes se croisent chaque jour. Deux coeurs qui se traversent et qui poursuivent leur vie comme si de rien n'était. Ils se sont regardés brièvement, leur vie se sont mélangées un instant, et le...