La porte claqua derrière elle, imposant son silence. Le chemin du retour avait été tout aussi glacial, sans une parole, sans un regard.
Juvia restait immobile, au milieu du salon. Son corps était comme une coquille vide, dépourvu de tout ce qu'elle pensait pourtant avoir.
Elle avait fait confiance à Léon. Elle avait crut les paroles d'un homme qui la complimentait chaque jour, qui lui offrait des beaux colliers pour mieux la tenir en laisse. Juvia avait aimé la beauté d'un homme qui se cachait derrière un masque, elle n'était qu'une femme amoureuse de mensonges bien écrits. Et ça lui faisait mal.
Ce qu'il venait de se passer était à peine croyable. Pourquoi n'avait-elle rien découvert avant ? Comment avait-elle pu l'aimer ?Grey avait prit sa défense, avait fait face à son frère, pour elle. Mais l'étudiante n'avait pas eu la force de le remercier, l'esprit trop embrumé par ces révélations. Pourquoi Grey ne lui avait-il pas dit plus tôt ? Doutait-il de sa confiance, alors qu'elle lui accordait la sienne aveuglement ?
Elle se sentait trahi, perdue. Que devait-elle faire à présent ? Qui devait-elle encore croire ? Tout semblait se mélanger dans sa tête alors qu'elle entendit le Fullbuster remuer dans tout l'appartement. Ses quelques affaires qui trainaient autour d'eux s'entassa dans son sac de voyage.
- Fais ta valise, faut qu'on parte. Déclara t'il froidement.
Juvia fronça ses sourcils, ses cheveux cachant toujours son visage pâle.
- Hein?
Elle osa un regard vers son colocataire, mais celui-ci restait fixé sur sa tâche. Et étonnamment, elle pu lire sur ses traits une préoccupation similaire à la sienne, une angoisse qui semblait le ronger.
- Léon sait où je suis maintenant, et il en a après moi. Renchérit t'il. Il va revenir ou prévenir ceux de la bande pour revenir me chercher, il faut partir.
- Juvia n'en a rien à faire. Elle reste ici.
Sa voix s'était faite pesante, autoritaire. Et le jeune homme eu du mal à reconnaitre que c'était bien celle de la bleutée. Il arrêta son mouvement, dirigeant son attention sur son visage fermé.
- Juvia, je ne plaisante pas. Écoutes moi, il faut-
- Non c'est toi qui écoute. Le coupa t'elle.
La jeune femme releva son menton, ses paupières étaient gonflés, rougies par les frottements de sa paume qui peinait à retenir ses larmes. Ses yeux avaient trouvé les siens, pour la première fois depuis leur altercation avec Léon. Ses poings s'étaient serrés, ses sourcils froncés. Tout son corps semblait tendus pour retenir ces sentiments qui menaçaient d'exploser à tout moment. Jamais Gray ne l'avait vu aussi en colère, aussi démunie. Et jamais il n'aurait voulu la voir ainsi.
- Tout est fini avec Léon. Reprit-elle. Juvia s'est retrouvé entre vous deux. Elle s'est fait insulté, rabaissé, accusé par un homme qu'elle pensait aimer. Elle apprend que cet homme est votre frère, qu'il fait partie d'une famille de mafieux, que vous ne vous appelez pas Grey Storm et que tout le monde lui ment! Est-ce que vous vous souciez juste dans quel Etat est Juvia?! S'exclama t'elle. Et vous lui imposer de partir pour votre propre intéret?!
Après ces derniers mots criés, la porte de la salle de bain se claqua derrière elle, suivi du bruit de ferraille de la serrure. Grey se retrouva devant, ébranlé par la colère soudaine de la bleue. Mais au fond, il le savait. Elle avait raison. Juvia avait besoin de temps, besoin de comprendre, d'être comprise. Comment pouvait-il être si égoïste ?
L'homme passa une main dans ses cheveux de jais, comme pour chercher ses mots.- J'en savais rien que tu sortais avec mon connard de frère. La dernière fois je n'ai pas pensé de te dire que je ne m'appelai pas Storm, je pensais pas que c'était important. C'est vrai que je suis un Fullbuster, mais je me sens pas comme faisant partie de cette famille, je suis pas comme eux. Il faut que tu me crois.
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Le Fil Rouge
FanfictionIls se sont croisés un matin, comme des millions de personnes se croisent chaque jour. Deux coeurs qui se traversent et qui poursuivent leur vie comme si de rien n'était. Ils se sont regardés brièvement, leur vie se sont mélangées un instant, et le...