CHAPITRE 43

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Grâce à ce chapitre, la situation commence à être de plus en plus claire ! ;)

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PDV ELIAZ :

Mon corps se statufia. Comment était-ce possible ? Comment avais-je pu dormir trois ans en compagnie d'Alba ? Ce n'était même pas imaginable biologiquement. Cela n'avait pas de sens.

Si cela n'avait duré que trois jours, voire trois semaines à la limite, j'aurais compris, mais trois ans, c'était beaucoup trop. Quelle était la raison de ce si long sommeil ? Quel était le facteur qui nous avait fait dormir aussi longtemps ?

Ma gorge se serra.

- Tu es en train de me dire, qu'on a raté trois ans de notre vie ? Dis-je d'une voix incertaine.

Trois ans de moins, trois ans de perdus, pour quoi au juste ? Je ne le savais même pas, je ne comprenais rien à la situation actuelle.

Les yeux bleus de Louis se plantèrent dans les miens. Son expression changea encore une fois de façon surprenante. Un immense sourire étirait désormais ses lèvres.

C'était quoi encore ce délire ?

- C'est là que le plus surprenant arrive ! S'écria-t-il. Vous n'avez pas vieillit.

Mon cœur loupa un battement tandis que mes yeux s'écarquillèrent. C'était une blague ? J'étais encore en train de rêver ? Ce qu'il me disait-là était totalement impossible. Personne ne pouvait lutter contre le temps, le temps était maître de lui-même, personne ne pouvait le soumettre.

Le corps d'Alba trembla. Je baissais la tête pour croiser son regard. Il était perdu, autant que le mien. Non, en fait, je savais déjà comment elle se sentait même sans la regarder. Je ne sais pas trop comment.

Je décidais de me relever sur le dossier de mon lit, tout en emportant Alba avec moi qui n'arrivais décidément pas à bouger son corps. Je la tenais fermement dans mes bras pour éviter qu'elle ne tombe. Elle était si fragile.

J'étais aussi très faible, mes muscles me faisaient un mal de lièvre, mais ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur mon sort. J'avais actuellement, d'autres problèmes que mon corps rouillé.

Une fois tous les deux assis contre le dossier de mon lit, mes yeux se ruèrent sur le visage de Louis qui n'avait pas loupé une miette de la scène.

- Explique-moi tout, l'incitais-je tout en reprenant un semblant de sang-froid.

Je n'aimais toujours pas entreprendre de discussions, ni être sociable. Mais aujourd'hui était un cas à part. Et puis, il fallait bien un jour que cette mauvaise habitude cesse.

Les yeux de Louis devinrent plus sérieux.

- Ca va être long, t'es vraiment près à tout entendre ? Me demanda-t-il. C'est vraiment du lourd.

En guise de réponse je me contentais de lui lancer un regard noir, tout en resserrant ma prise sur Alba qui avait la tête posée contre mon torse. Elle respirait difficilement, mais montrait une certaine détermination à entendre les paroles de Louis.

Elle était curieuse et voulait absolument tout entendre. Je ne savais pas comment je savais cette dernière information, mais je le savais c'est tout.

Louis soupira.

- Pourquoi a-t-il fallu que vous vous réveillez pendant mon tour de garde ? Se lamenta-t-il.

Il se rassit lourdement sur sa chaise.

Etant maintenant surélevé, je voyais tout de même les traits faciaux de Louis assis, même si le contre-jour était toujours présent.

ALBAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant