CHAPITRE 49

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PDV ELIAZ :

La panique disparue instantanément de leurs yeux lorsqu'ils s'aperçurent que nous étions bel et bien vivants. L'énergie du cocon n'avait pas disparue parce que nous étions décédés, mais parce que nous étions éveillés et sortis de cette barrière d'énergie.

Puis la surprise apparue lorsqu'ils nous virent enserrant Louis dans nos bras. C'est vrai que la scène devait leurs sembler étrange.

Mais tant pis.

Puis la surprise disparue vite de leurs yeux, remplacée par une joie indescriptible. Et du soulagement. Ils avaient un large sourire sur le visage.

- Je n'y crois pas ! Cria Sulie.

Elle s'avança rapidement vers nous, traversant la pièce qui me servait de chambre. Celle-ci n'était pas très grande soit dit en passant, en même temps, c'était un camping-car. Certes, de luxe, mais ça restait un véhicule qui devait être mobile et maniable.

Sulie, folle de joie sauta sur nous, nous entourant de ses bras fins. Bras qui comportaient eux aussi de légères cicatrices.

Des cicatrices qui n'étaient pas là avant que la Fusion ne se mette en place.

La petite de désormais, quatorze ans, avait aussi combattu malgré son jeune âge. Elle était plus grande, plus élancée. Ses cheveux blonds, presque blancs, d'habitude longs, étaient désormais coupés en un carré s'arrêtant au début de ses épaules. Ils ondulaient légèrement lui donnant un air sévère et pourtant juvénile.

Un mélange assez complexe.

Elle semblait plus femme qu'avant. J'avais encore en tête l'image d'une gamine peureuse, et pourtant elle semblait s'être totalement métamorphosée*.

On voyait clairement qu'elle avait gagné en muscle et en agilité à sa façon de se mouvoir.

Mais mes réflexions s'arrêtèrent là. Ses bras nous entouraient tous les trois, moi, Alba, et Louis qui avait encore le visage en larme. Je n'étais toujours pas habitué à ce genre de démonstration sentimentale. Alors j'étais légèrement crispé tandis qu'Alba ne pipait mot et se contentait de ne pas bouger.

- Ca fait trois ans que je rêve de ce moment ! Cria-t-elle à nouveau, en plein dans nos oreilles.

Je grimaçais, mes pauvres tympans déjà défectueux, à cause de ce long sommeil, souffraient.

Louis cacha son visage encore plus entre nos deux épaules, ne voulant pas le montrer rougie et baigné de larmes à autant de personnes. Il essayait de renifler silencieusement et d'arrêter de sangloter, mais c'était peine perdue. On l'entendait quand même.

- Comment avez-vous pu croire qu'on était mort alors que nos énergies sont détectables, vu que nous n'utilisons pas Croco ? Dis-je, relevant le visage pour croiser leurs regards.

Scott, Johanna et Marcus se regardèrent dans les yeux l'air gênés. Toucan, lui, se contenta d'avancer et de détacher Sulie de nos corps.

- Laisse-les respirer, dit-il à sa sœur.

Sulie se renfrogna mais se laissa faire.

- On a tellement été paniqué de ne plus sentir l'aura du cocon, qu'on n'a pas fait gaffe. Mais maintenant qu'on est moins affolés, on sent bien que vos énergies bestiales sont là, répondit Marcus qui n'avait pas changé d'un pouce.

Toujours aussi chauve, musclé et métis.

Bon, ils n'avaient juste pas fait attention.

Scott et Johanna émirent un léger sourire contrit.

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