Épisode 13.

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La lumière matinale me sort de mon sommeil et cnest enlacé contre Ren que j'ouvre les yeux.

Attends, quoi ? En-Enlacé contre Ren ?!

En sursaut, je réalise que je suis dans son futon tour contre son corps alors qu'il dort encore. Mais comme si ma panique l'avait réveillé, il ouvre à son tour les yeux avant de se redresser. Embarrassé, je mets la couverture autour de mon corps pour me protéger de lui.

— Avoues que... que t-tu m'as entraîné dans ton futon, pervers !
—Tu es tombé de ton lit pendant la nuit.
—Huh ?

Ren se gratte la tête pour se réveiller.

—J'ai bien essayé de te réveiller mais tu ne m'entendais pas.
—Tu aurais pu me remettre dans mon lit !
—Et bien, hésite Ren, tu... tu refusais de bouger chaque fois que je tentais de te remonter.

Je rougis et me lève d'un bon, terriblement embarrassé par la situation. Surtout que... que quand je m'engouffre sous ma couverture, je repense à notre baiser. La veille, on s'est embrassé et du coup, je n'arrive pas à le regarder en face. Alors savoir que je suis tombé de mon lit et que j'ai passé la nuit à ses côtés, c'est terriblement embarrassant.

—Teito ?

Mais quand il m'appelle avec cette voix, qu'il prend ce ton si délicat, je n'arrive pas à lui en vouloir. Je sors timidement ma tête de ma cachette pour le regarder quand il m'appelle. Ren s'approche alors doucement de moi et plaque son front contre le mien.

—Tu pètes dans ton sommeil.

Je m'arrête de respirer en une fraction de seconde quand je réalise ce qu'il vient de me dire. Je reste là, figé dans cette position recroquevillée et ne sais plus où me mettre pour fuir définitivement cet idiot.

Il me balance ça au visage avec tant de banalité que je n'arrive pas à savoir si je dois rire ou m'énerver après lui. Je suis mal à l'aise face à lui qui garde toujours son sourire. Et quand nos regards se croisent, il ne peut s'empêcher de me dire :

—Tu es très mignon quand tu dors.

Je rougis et sors de mes gonds avant de lui lancer en pleine face mon oreiller. Ren anticipe mon coup et le rattrape avant de rire naturellement de la situation. Pour se venger, il me renvoie le coussin avant de me reverser sur mon lit. C'est la première fois que je le vois sous cet angle et... et cela me perturbe tellement. Je n'arrive pas à bouger, même quand il passe ses mains sous mon haut.

—Ren ?!

Mais lorsque je l'appelle, il ne répond pas et sans me prévenir, il m'assaille de chatouilles. Je ne suis pas épargné par l'attaque surprise de Ren qui me fait éclater de rire dans toute la pièce. Je n'arrive même pas à me débattre quand j'essaie de le repousser.

—Arr...Ren ! Je...

Il finit tout de même par mettre fin à mon calvaire et me laisse reprendre mon souffle.

— Je n'ai pas envie de retourner chez moi.

Je m'arrête alors de rire en découvrant son air triste. Sur les genoux, je viens alors vers lui pour repousser délicatement les mèches de cheveux qui tombent à l'avant.

—T-Tu n'as qu'à resté une nuit de plus.
— Non, je ne peux pas abuser de ta mère et puis la mienne serait très inquiète.

Ren est gentil. Il est souriant, aimable et toujours prêt à rendre service. Au lycée par exemple, il aide toujours ses camarades quand ils ont besoin d'aide. C'est dans sa nature, il fait passer les autres avant lui et finit par s'oublier lui-même par moment. Seulement, il a aussi le droit de se montrer parfois égoïste, personne ne lui en voudrait. Si Ren n'arrive pas à penser un peu plus à lui-même, alors je l'aiderai. Je pose alors une main sur la sienne pour attirer son attention, et lui souris quand il pose son regard sur moi.

—Dans ce cas, me permets-je alors de lui dire, je n'ai qu'à venir chez toi.
— Hein ?

Puis, je réalise ce que je viens de dire et retire ma main, embarrassé.

—Bah... je...je me dis que tu serais moins triste.

C'est la première fois que je vois Ren avoir une telle expression sur le visage. Je ne sais pas comment la décrire avec de simples mots mais... mais je sens une agréable sensation parcourir tout mon être.

—Ne tiens pas ce type de discours avec moi.
— Hein ? Je...

Quand j'avance une main vers lui, il me rejette et se lève. Il garde étonnement une main devant son corps quand il le présente son dos.

— Je vais craquer si tu viens chez moi alors un conseil, réfléchis bien à tes paroles la prochaine que tu t'adresses à moi.

Je ne comprends pas de quoi il parle mais ça ressemble à un reproche. Je ne sais pas quoi répondre face à Ren qui se met à marcher jusqu'à la porte.

—O-Où est-ce que tu vas ?

Ren me présente sombrement son profil pour le répondre.

—Aux toilettes.

Je rougis.

— Oh, euh pardon ?!

Ce n'est pas correct de ma part d'avoir été aussi si impoli.

—Ne te méprends pas, me dit-il alors sans encore ouvrir la porte de ma chambre. Je vais me masturber en pensant à toi.

Je me transforme intérieurement en statut de pierres dans mon être quand il me fait part de ses attention. Tout mon être est sous le choc, à tel point que je ne sais même pas comment je dois réagir ou même ce que je peux dire dans une telle situation.

Effectivement, c'est mieux pour nous qu'il rentre chez lui, mon cœur ne va pas le supporter plus longtemps.

TROP GRAND POUR MOI !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant